Vers une trêve humanitaire à Gaza

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Vers une trêve humanitaire à Gaza

Pauses humanitaires et largages : Israël réagit à la crise à Gaza
Une réponse sous la pression internationale

Dans la bande de Gaza, la pénurie de nourriture et les alertes à la famine monopolisent l’attention depuis plusieurs mois. Sous la pression des Nations Unies et d’ONG qui dénoncent une crise humanitaire, Israël a annoncé le 26 juillet 2025 qu’il allait reprendre des largages de vivres par avion et instaurer des pauses humanitaires dans plusieurs zones. Cette annonce intervient alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportent qu’une grande part des habitants ne mange pas pendant plusieurs jours et qu’un quart des enfants et des femmes enceintes examinés souffrent de malnutrition. Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié la situation de « famine d’origine humaine » liée à la guerre et aux restrictions d’accèsal-monitor.com.

Le dispositif israélien prévoit l’organisation de trêves temporaires à partir du 27 juillet dans plusieurs centres de population, notamment au nord de l’enclave, afin de permettre le passage de l’aide. Lors d’une réunion avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yisrael Katz et le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar, il a été décidé que ces pauses pourront être renouvelées selon les besoins et qu’elles seront accompagnées de couloirs sécurisés sous la protection des forces israéliennes. Les autorités affirment que ce mécanisme doit augmenter le volume de nourriture entrant dans Gaza, sans toutefois interrompre les opérations militaires.

Largages limités et critiques de part et d’autre
Les largages annoncés par Tsahal restent limités. L’armée parle de sept palettes d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves fournies par des organisations international Celles‑ci seront déposées par des avions en collaboration avec des partenaires étrangers et viendront s’ajouter aux convois terrestres. Les autorités israéliennes soulignent que ces distributions ne sont interrompues que dans les zones de combat et affirment qu’environ 950 camions d’aide attendent d’être récupérés par les agences humanitaires à l’intérieur de Gazaal-monitor.com.

Officiellement, Israël ne reconnaît pas l’existence d’une famine et rejette la responsabilité des pénuries sur le Hamas. Selon David Mencer, porte‑parole du gouvernement, « il n’y a pas de famine causée par Israël ; la rareté est provoquée par le Hamas ». Cette position est partagée par l’armée, qui parle d’une « campagne mensongère » orchestrée par le mouvement islamiste pour accroître la pression internationale. En réponse, Médecins sans frontières et d’autres ONG réaffirment que la malnutrition est généralisée et que le nombre de camions autorisés à entrer reste très insuffisant. Les prix des denrées de base s’envolent et la population peine à accéder à la nourriture, malgré la présence de stocks non distribués.

Les partenaires internationaux expriment eux aussi des réserves. Le ministère français des Affaires étrangères estime que la malnutrition et le « risque de famine » découlent directement du blocus israélien. Des centaines d’organisations humanitaires appellent à l’ouverture durable des points de passage et à une augmentation considérable de l’aide pour plus de deux millions d’habitants. Elles redoutent que les pauses ponctuelles servent surtout à alléger les pressions politiques sans résoudre la crise.

Entre impératifs militaires et besoins civils
Le gouvernement israélien insiste sur le fait que ces trêves temporaires ne constituent pas un cessez‑le‑feu. Les forces armées entendent poursuivre les combats pour libérer les otages et démanteler les infrastructures du Hamas. Les pauses ne s’appliqueront qu’à des secteurs définis et sur une durée limitée. Dans le même temps, des pays comme les États‑Unis, la Jordanie et les Émirats arabes unis envisagent de participer aux largages, afin de diversifier les points de chute et de limiter les pertes de colis observées lors des précédentes opérations.

Cette initiative témoigne de la difficulté d’allier impératifs sécuritaires et urgence humanitaire. Les autorités israéliennes souhaitent démontrer qu’elles peuvent faciliter l’acheminement de vivres tout en maintenant l’offensive. De leur côté, les ONG et les agences des Nations Unies rappellent que sans accès régulier et sans levée des restrictions, les pauses ne pourront atténuer que temporairement la souffrance des civils. L’avenir de cette initiative dépendra donc de la confiance entre Israël, ses partenaires et les acteurs humanitaires, ainsi que de la capacité des belligérants à laisser passer l’aide sans entrave.

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1 COMMENTAIRE

  1. Faut-il croire des organisations humanitaires de type « médecins sans frontière » qui sont toutes pro-hamas ? Non, bien entendu, mais les gens mal intentionnés vis à vis d’Israël veulent les croire.

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