Touristes israéliens blessés dans des affrontements à Athènes
Des tensions montent à Athènes après un nouvel incident dimanche soir : suite à une altercation sur la place Syntagma entre deux Israéliens et trois Palestiniens, cinq personnes ont été mises en examen, et deux blessés hospitalisés. L’épisode s’inscrit dans un contexte élargi de manifestations anti-israéliennes et d’actes ciblés contre des citoyens israéliens et des établissements juifs en Grèce.
Les faits se sont déroulés samedi soir, près du Monument du Soldat inconnu, au cœur de la capitale grecque. Une jeune Israélienne de 30 ans et un Israélien de 29 ans ont eu un accrochage physique avec trois hommes palestiniens, âgés de 25 à 27 ans. La police est intervenue rapidement, et tous les protagonistes ont été interpellés. Parmi les objets saisis : six poteaux en plastique, dont deux portaient des drapeaux. L’un des Palestiniens, âgé de 27 ans, ainsi que l’Israélien, ont subi des blessures nécessitant hospitalisation.
Le parquet de la capitale a inculpé les trois Palestiniens pour coups et blessures aggravés qualifiés de « motivés par le racisme ». L’Israélien fait face à des accusations de coups et blessures simples, ainsi que de menaces à caractère raciste. La jeune femme israélienne, quant à elle, est poursuivie pour des insultes racistes.
Cet événement s’inscrit dans une série d’incidents récents en Grèce visant des Israéliens, ou des établissements juifs. On note notamment que plusieurs manifestations pro-Palestine ont eu lieu ces derniers mois dans les îles et sur le continent, parfois avec des slogans anti-israéliens explicites. À Syros par exemple, un navire de croisière israélien a été empêché de débarquer ses passagers à cause d’un sit-in. Des affaires de vandalisme contre des commerces casher ou des cafés liés à la communauté israélienne ont également été rapportées.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a émis des avertissements à ses ressortissants voyageant en Grèce, les incitant à éviter les zones de manifestations pro-Palestine. De leur côté, les autorités grecques revendiquent le respect de la liberté d’expression, mais reconnaissent aussi la nécessité de garantir la sécurité publique, notamment dans les lieux touristiques très fréquentés.
Ce climat de protestation s’entremêle à des tensions diplomatiques. Des appels ont été faits au dialogue entre Israël et la Grèce pour faire face à cette hausse d’actes à caractère discriminatoire ou violent. Certains observateurs soulignent que ces incidents pourraient peser lourdement sur le tourisme israélien en Grèce, une destination prisée, notamment sur les îles, où les afflux de visiteurs israéliens sont importants. La peur d’actes hostiles pourrait inciter ces voyageurs à modifier leurs itinéraires, voire à éviter certains lieux.
Parmi les mesures discutées en Grèce figurent un renforcement des patrouilles policières dans les ports et zones touristiques, l’instauration de zones de sécurité entourant les navires émergents, ainsi que des sanctionnements plus nets des actes racistes ou anti-Israéliens. Plusieurs ONG grecs et communautaires appellent à ce que les insultes, les menaces et les violences motivées par la race ou la religion soient poursuivies avec la plus grande rigueur.
L’ampleur de ces incidents montre que le débat n’est plus seulement idéologique, mais touche des réalités concrètes : sécurité des touristes, image de la Grèce à l’international, responsabilité des autorités locales. En l’absence d’une riposte juridique ou policière suffisamment visible, le malaise reste fort parmi les Israéliens présents en Grèce, tout comme parmi les Palestiniens impliqués, qui eux aussi soulignent parfois qu’ils réagissent à des provocations.
Enfin, il importe de signaler que la police athénienne a précisé que l’enquête est en cours, que les inculpations ne préjugent pas de la culpabilité, et que toutes les personnes impliquées bénéficieront d’un procès équitable. Les autorités policières insistent sur la nécessité de discerner les gestes criminels des manifestations légitimes, même si les deux se mêlent parfois.
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Israël est traité comme un état paria alors qu’il ne fait que se défendre et essayer d’éviter d’avoir des ennemis acharnés comme voisins. S’il ne l’avait pas fait de tout temps, Israël serait rayé de la carte depuis belle lurette.