Sauvés de Gaza, Sasha Trufanov et Sapir Cohen se sont mariés

Sauvés de Gaza, Sasha Trufanov et Sapir Cohen se sont mariés

Sasha et Sapir, un amour plus fort que la captivité
Israël tient peut-être son couple le plus emblématique de l’année. Sasha Trufanov et Sapir Cohen, deux survivants de l’attaque du 7 octobre 2023 contre le kibboutz Nir Oz, ont récemment annoncé leurs fiançailles. Une nouvelle qui fait vibrer tout un pays, tant leur histoire mêle douleur, résilience et espoir.

Mercredi dernier, les médias israéliens ont relayé la demande en mariage de Sasha à Sapir, quelques mois seulement après leur libération des geôles du Hamas. Tous deux ont été pris en otage lors de l’attaque sanglante menée par le groupe terroriste palestinien, une journée qui a bouleversé leur vie à jamais.

Une épreuve longue de 498 jours
Sasha Trufanov, aujourd’hui jeune homme dans la vingtaine, a vécu près de 500 jours en captivité dans la bande de Gaza. Il avait été enlevé le 7 octobre 2023 alors qu’il passait les fêtes de Sim’hat Torah avec sa petite amie Sapir, sa mère Elena et sa grand-mère Irina au kibboutz Nir Oz. Ce jour-là, son père a été assassiné par les assaillants du Hamas.

Alors que la plupart des otages ont été relâchés au fil des mois dans le cadre de négociations, Sasha n’a retrouvé la liberté qu’après plus d’un an de détention. Sapir, Elena et Irina, quant à elles, avaient été libérées dès le premier échange d’otages en novembre 2023.

Une renaissance après l’horreur
Plutôt que de se laisser consumer par le traumatisme, Sasha et Sapir ont choisi la voie de la reconstruction. Leur engagement amoureux, scellé par une demande en mariage quatre mois et demi après la libération de Sasha, incarne un puissant message de renaissance.

Ce couple n’est pas seulement un symbole romantique : il représente la capacité de résilience d’un peuple souvent confronté à l’épreuve. Leur amour, né avant l’attaque, a survécu à la séparation, à l’incertitude, à la douleur et à l’angoisse. Aujourd’hui, il est devenu un motif d’unité et d’espoir.

Des racines bien ancrées
Sasha Trufanov n’est pas né en Israël, mais il y est arrivé très jeune, à l’âge de trois ans. C’est au kibboutz Nir Oz qu’il a grandi, entouré de sa famille. Après avoir poursuivi des études universitaires à Beer Sheva, il a déménagé dans le centre du pays et entamé une carrière professionnelle chez Amazon.

Sapir Cohen, sa future épouse, est quant à elle originaire de Kiryat Ata, une ville du nord d’Israël. Issue d’une famille israélienne, elle a accompagné Sasha dans le sud pour célébrer les fêtes auprès de sa belle-famille – une visite qui s’est tragiquement transformée en cauchemar.

Un symbole national
Le parcours de Sasha et Sapir dépasse le cadre de leur histoire personnelle. Il cristallise une part du traumatisme collectif que le pays a traversé depuis l’attaque du 7 octobre, marquée par l’enlèvement de civils, la perte de proches et les combats incessants dans la bande de Gaza.

Leur décision de se marier n’efface ni la douleur ni les cicatrices, mais elle redonne du sens à l’avenir. Dans un contexte tendu, leur union apparaît comme un acte de résistance pacifique et de reconstruction. Là où beaucoup auraient sombré, eux ont choisi de bâtir.

Une lumière au bout du tunnel
Sasha Trufanov et Sapir Cohen incarnent désormais, malgré eux, une figure d’espoir pour de nombreux Israéliens. Leur amour a survécu à l’ombre des tunnels de Gaza, à la séparation, au deuil et à la violence. En annonçant leur mariage, ils rappellent que même dans les heures les plus sombres, des éclats de lumière peuvent surgir.

Alors que le pays continue de compter ses blessés et de rechercher les otages encore détenus, cette histoire singulière redonne un souffle d’humanité à une situation qui reste marquée par la tragédie. Loin d’un simple conte de fées, leur parcours est celui de deux âmes qui ont traversé le feu – et en sont ressorties plus unies que jamais.

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