Itzik Elgarat : torturé à mort par erreur
Un drame bouleversant vient de trouver un triste épilogue. Itzik Elgarat, un Israélien de 68 ans enlevé par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre 2023, a succombé à des tortures infligées par ses ravisseurs. Son frère, Dani Elgarat, a révélé les circonstances de sa mort lors d’une réunion mouvementée à la Knesset, provoquant une vive émotion dans l’hémicycle.
Au petit matin du 7 octobre, alors que les habitants du kibboutz Nir Oz dormaient encore, des centaines de combattants du Hamas ont franchi la frontière depuis Gaza. Au total, quelque 3 800 terroristes, parmi environ 6 000 Gazaouis, ont pénétré en Israël, tuant plus de 1 200 personnes, majoritairement des civils, et enlevant 251 personnes, dont Itzik Elgarat.
Blessé alors qu’il se trouvait dans son abri antiaérien – un mamad –, Elgarat a été capturé. Les membres du Hamas, en remarquant un tatouage représentant un aigle sur son bras, ont conclu à tort qu’il était pilote de l’armée de l’air israélienne. Cette erreur d’identification lui a été fatale.
Une détention tragique
Selon les informations partagées par Dani Elgarat, Itzik a été conduit pour être interrogé. Il n’en est jamais revenu. Il aurait subi de sévices physiques répétés, entraînant une crise cardiaque fatale. Ces détails ont été confirmés à la famille par les services de renseignement israéliens. Son corps n’a été restitué qu’en février, dans le cadre d’un accord temporaire de cessez-le-feu ayant permis le retour de plusieurs otages vivants ou morts.
Itzik avait été détenu en compagnie d’Edan Alexander, un soldat américano-israélien récemment libéré. Selon ce dernier, après la disparition d’Itzik, ses geôliers se sont contentés de lui répondre : « Il est parti. »
L’inhumation d’Itzik Elgarat a eu lieu dans son kibboutz natal. Lors des funérailles, son frère a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir indirectement contribué à la tragédie en entretenant des relations avec le Hamas par l’intermédiaire de financements qataris.
Une Knesset sous tension
La scène s’est prolongée à la Knesset. Dani Elgarat, en pleine intervention devant la commission des Finances, a été expulsé de force après avoir crié que Netanyahu avait « financé le Hamas ». Ce moment de tension a illustré l’extrême sensibilité politique autour des événements du 7 octobre et de leurs conséquences.
Dani faisait référence aux valises de billets en provenance du Qatar, autorisées à entrer dans la bande de Gaza par Israël jusqu’à octobre 2023. Ces fonds, selon les autorités israéliennes, servaient à maintenir un fragile cessez-le-feu. Mais pour certains, ils ont permis au Hamas de renforcer ses capacités militaires.
Plus tôt dans la même session, un autre député, Ofer Cassif (Hadash-Ta’al), avait été évacué après avoir établi un parallèle controversé entre les otages israéliens et les détenus palestiniens. Une déclaration qui a choqué de nombreuses familles endeuillées présentes dans la salle, dont celle d’Amit Bonzel, tombé au combat à Gaza.
Des familles mobilisées et en colère
Depuis le 7 octobre, les familles des otages sont omniprésentes à la Knesset, assistant aux débats parlementaires, confrontant les élus et exigeant des comptes. Elles dénoncent non seulement les failles sécuritaires ayant permis l’attaque du Hamas, mais aussi l’incapacité du gouvernement à négocier un accord global pour libérer les derniers captifs.
Actuellement, une cinquantaine d’otages restent entre les mains du Hamas. Malgré les efforts diplomatiques, aucun progrès concret n’a été réalisé. Dimanche, Netanyahu a déclaré que leur libération restait la priorité, tout en réaffirmant la nécessité de détruire le Hamas.
Ces propos ont été perçus comme un signal d’ouverture vers un éventuel accord, sous forte pression des États-Unis, mais les négociations indirectes prévues au Caire n’ont jusqu’ici pas abouti.
Un symbole de l’absurde
Le destin tragique d’Itzik Elgarat illustre l’absurdité violente des conflits où une erreur d’interprétation – ici un simple tatouage – a suffi à condamner un homme à une mort atroce. Ce drame vient s’ajouter à la longue liste des souffrances humaines issues des tensions entre Israël et le Hamas, et rappelle l’urgence de parvenir à une issue politique durable.
À travers le témoignage de Dani Elgarat, c’est toute une communauté qui porte aujourd’hui le deuil d’un homme innocent, tombé au cœur d’un engrenage de haine et de violence.
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Parmi tous ceux qui sont pour l’arrêt pur et simple des combats à Gaza, aucun ne dessine le moindre scénario. Le Hamas va proclamer sa victoire et sortira renforcé et prestigieux. Il pourra dicter ses conditions et rendra encore moins les otages. Comment peut-on être naïf au point de penser le contraire ? L’égarement des familles d’otages est compréhensible mais l’attitude de la gauche vise uniquement à prendre le pouvoir.