Les 200 terroristes encerclés seront sauvés
Un compromis se dessine, mais personne n’accepte les 200 expulsés
Israël et les États-Unis ont, mardi, arrêté les grandes lignes d’un compromis visant le sort d’environ 200 combattants du Hamas piégés dans des tunnels de Rafah, du côté israélien de la « Ligne jaune », cette démarcation interne apparue avec la trêve et qui sépare la zone tenue par Tsahal des secteurs encore contrôlés par le Hamas. Le principe : obtenir la sortie des combattants de la zone contrôlée par l’armée israélienne, sous des modalités encadrées. Mais un détail crucial reste entier : aucun pays n’a, à ce stade, accepté de les accueillir une fois expulsés, ce qui suspend de facto l’application du dispositif.
Ce dossier s’est imposé au cœur des échanges entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’émissaire américain Jared Kushner, rejoints par le représentant spécial Steve Witkoff. Les discussions ont porté sur un paquet plus large : désarmement effectif du Hamas, démilitarisation durable de Gaza et garanties empêchant tout retour du mouvement au pouvoir dans l’enclave. Dans le scénario évoqué par Washington, les combattants concernés devraient déposer les armes sous supervision internationale, puis quitter la zone située à l’est de la Ligne jaune. Deux pistes ont circulé : un départ vers un État tiers qui les accepterait, ou un repli encadré vers l’ouest de la Ligne jaune, c’est-à-dire dans les secteurs encore sous emprise du Hamas. Or, faute de pays d’accueil – et face aux réticences sécuritaires d’Israël – rien n’est tranché.
Autre point sensible : la question humanitaire et mémorielle autour du lieutenant Hadar Goldin, tué et enlevé en 2014. Des interlocuteurs américains ont, à plusieurs reprises, lié l’option d’un « passage sûr » à la restitution de sa dépouille, voire d’autres restes de disparus. Des responsables israéliens ont nuancé l’existence d’un lien direct entre les deux volets, tout en reconnaissant que certains des terroristes retranchés à Rafah pourraient détenir des informations déterminantes. Dans tous les cas, l’appareil sécuritaire israélien répète que deux lignes rouges priment : pas d’impunité pour les auteurs d’attentats et aucune mesure qui fragiliserait la dissuasion.
Sur le plan opérationnel, l’« accord » ressemble davantage à une architecture de sortie de crise qu’à un feu vert immédiat : règles d’éligibilité, procédures de désarmement, chaînes de contrôle et destination finale restent à verrouiller. D’où la prudence affichée à Jérusalem : la priorité, martèle le gouvernement, est d’éviter qu’un incident majeur n’embrase Rafah et ne fasse dérailler la trêve, tout en empêchant un retour au combat de cadres opérationnels aguerris.
Politiquement, la séquence est hautement inflammable. Les soutiens d’une mesure exceptionnelle y voient un test grandeur nature du plan américain : si l’on parvient à neutraliser, sans combat, un noyau de combattants retranchés, d’autres « poches » pourraient être traitées de la même manière, en réduisant les risques pour les civils et pour les soldats. Les opposants dénoncent, eux, un « pont aérien de sortie » qui reviendrait à récompenser la violence et à saper la justice ; ils plaident pour la reddition sans condition, suivie d’interpellations ciblées.
Reste une réalité têtue : sans pays de destination, aucune expulsion n’est possible en droit international comme en pratique. Et même l’option, défendue par certains, d’un repli intra-Gaza, à l’ouest de la Ligne jaune, poserait des problèmes de vérification et de non-réarmement. Autrement dit, l’embryon d’accord existe, mais son exécution est suspendue à des paramètres que ni Jérusalem ni Washington ne contrôlent entièrement. En attendant, les 200 combattants restent coincés dans leur piège souterrain ; et la trêve, elle, reste suspendue à des décisions qui dépassent largement le seul théâtre de Rafah.
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Dommage…
Ils pourront reprendre du service.
Comme disait Staline : « à fusiller »
La France , pays des droits de l’homme pourraient les accueillir.
Le département 93 s’était ideal
La France n’est pas a un terroriste près sur son sol .
L Belgique pourrait aussi en prendre un peu .
Mollenbeck serait idéal .
La Belgique non plus n’est plus aussi à un terroriste près .
L’Europe …. Quelle réussite ? N’est-ce pas ?
On en rêvait , l’Europe l’a fait