Le bastion terroriste au cœur de Naplouse

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Le bastion terroriste au cœur de Naplouse
Tsahal en action à Naplouse

À Naplouse, les réservistes israéliens mènent la traque nocturne
Dans les ruelles étroites et sombres de Naplouse et du camp de réfugiés de Balata, les soldats de réserve de Tsahal mènent, nuit après nuit, une guerre silencieuse. Une mission stratégique pour Israël, visant à désorganiser les réseaux terroristes opérant depuis ces bastions urbains. Loin des projecteurs, ces opérations s’intensifient et mobilisent des réservistes aguerris, désormais au cœur de la lutte sécuritaire en Judée-Samarie.

Autrefois confiées à des unités d’élite comme Shayetet 13 ou Shaldag, et soumises à l’approbation du chef d’état-major ou de l’échelon politique, ces missions sont désormais sous la responsabilité directe des commandants de bataillon. Depuis l’été 2023, la pression sécuritaire exercée sur les zones sensibles a conduit à une montée en puissance des forces de réserve, devenues des acteurs majeurs du dispositif militaire israélien.

Dans les pas du bataillon de réserve
Il est près d’1h du matin. Le lieutenant-colonel N., à la tête d’un bataillon de réservistes issus de la brigade Golani, donne le signal du départ. Les soldats montent à bord des véhicules blindés et s’enfoncent discrètement dans la ville endormie. L’opération de cette nuit : interpeller plusieurs suspects identifiés par le Shin Bet comme ayant repris leurs activités terroristes après avoir été libérés dans le cadre des accords d’échange de prisonniers dits « Ailes de la Liberté ».

Les forces se dispersent dans le camp de Balata, se faufilant à pied dans les ruelles. Les escouades se couvrent mutuellement à chaque carrefour, sous l’œil vigilant de drones opérés depuis le quartier général avancé. Objectif : atteindre les domiciles ciblés sans alerter les suspects, éviter les embuscades et procéder aux arrestations avec un maximum d’efficacité.

Des déguisements pour mieux frapper
L’un des éléments les plus troublants révélés lors d’une récente opération a été la découverte d’un arsenal dissimulé avec des objets religieux : kippas et turbans. Selon le lieutenant-colonel N., un suspect prévoyait de se faire passer pour un Juif orthodoxe afin de se déplacer librement sur le territoire israélien et commettre un attentat. « Le déguisement faisait partie intégrante de son plan », affirme-t-il.

Ces méthodes témoignent de la sophistication croissante des cellules terroristes locales et justifient, selon les commandants, la nécessité d’un engagement militaire constant, au plus près des foyers d’activités suspectes. La connaissance du terrain acquise par les soldats, certains totalisant plus de 400 jours de service, devient alors un atout décisif dans ce type de mission.

Des opérations complexes et sous tension
La scène est tendue. À l’une des adresses visées, les forces défoncent la porte en fer après une absence de réponse. L’équipe investit l’immeuble étage par étage, sécurise les ouvertures, occupe le toit. À l’intérieur, seuls les parents du suspect sont présents. Il s’est éclipsé quelques instants avant l’arrivée des soldats. L’un des commandants tente alors de convaincre le père de contacter son fils et de le pousser à se rendre.

Mais au téléphone, le suspect reste inflexible : « Emmenez mes parents, je m’en fiche. » Le père, désespéré, tente de s’opposer à son interpellation, mais il est maîtrisé, menotté et emmené les yeux bandés. Une tactique de pression assumée par les forces israéliennes pour contraindre les fugitifs à sortir de leur clandestinité.

Une routine de guerre
Le commandant du bataillon affirme que ses hommes opèrent chaque nuit dans les quartiers les plus sensibles de Naplouse et ses alentours. « Le but est simple : contraindre les terroristes à se concentrer sur leur propre survie, les empêcher de passer à l’action. Si nous ne les cherchons pas ici, nous les retrouverons près de nos routes, de nos villes. »

L’efficacité de cette stratégie se mesure parfois de manière inattendue : selon le lieutenant-colonel, plusieurs suspects se sont récemment présentés spontanément à un poste militaire pour se rendre, incapables de supporter la pression constante exercée sur leur entourage.

Vers une doctrine offensive permanente
Depuis les attaques du 7 octobre, l’armée israélienne a profondément modifié son approche sécuritaire en Judée-Samarie. L’intervention quasi quotidienne dans des secteurs comme Balata ou la vieille ville de Naplouse est devenue la norme. L’état-major mise sur l’usure progressive des cellules actives et sur l’occupation du terrain pour prévenir les attaques.

Face à un environnement urbain dense, et à des adversaires dissimulés parmi la population civile, cette guerre de l’ombre se poursuit, souvent dans le silence, mais toujours avec la même intensité. Pour ces soldats de réserve, la mission ne s’arrête jamais vraiment.

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