Hans Zimmer et son message pro-palestinien

Hans Zimmer secoue Instagram avec un message pro-palestinien

Le monde du cinéma et de la musique a été surpris ce jeudi matin par un message inattendu de Hans Zimmer, l’un des compositeurs les plus respectés de sa génération. L’artiste germano-juif, doublement oscarisé, a publié une story Instagram exprimant un soutien explicite à la cause palestinienne, avec des propos accusateurs envers Israël, avant de supprimer rapidement la publication.

Ce message, qui a brièvement circulé auprès de ses plus de deux millions d’abonnés sur Instagram, a rapidement attiré l’attention des médias et du public. Il était présenté sous la formule récurrente : « Voici l’histoire. Pas Glastonbury. » Une référence directe au festival de musique britannique qui, cette année, a vu plusieurs artistes et festivaliers afficher leur solidarité avec les Palestiniens. Drapeaux, slogans, et prises de parole en faveur de Gaza s’y sont multipliés, certains groupes allant jusqu’à crier des messages hostiles à l’armée israélienne depuis la scène. Le groupe britannique « Bob Vylan » a ainsi crié « Mort à Tsahal », un acte qui leur a coûté l’annulation de leurs visas américains et une enquête policière au Royaume-Uni.

Dans ce contexte, la prise de position de Zimmer, bien que formulée plus sobrement, a fait grand bruit. Le compositeur a partagé des accusations graves contre Israël, évoquant notamment un « génocide » en cours. Il a conclu son message par une phrase marquante, affichée en lettres capitales : « La Palestine est l’histoire. Pas Glastonbury. »

Ce n’est pas la première fois que Zimmer évoque son identité. Né à Francfort en 1957, il a grandi dans une famille juive. Dans une interview accordée en 2020, il avait confié que sa mère n’avait été fière de lui qu’après qu’il ait déclaré publiquement son judaïsme. Une confidence qui rend sa récente publication d’autant plus saisissante pour une partie du public, qui s’interroge sur les implications d’un tel engagement dans le climat géopolitique actuel.

Hans Zimmer, compositeur de renom, est célèbre pour avoir signé les musiques de plus de 500 œuvres cinématographiques, dont certaines des plus grandes productions hollywoodiennes. Son travail sur Le Roi Lion (1994) et Dune : Partie 1 (2022) lui a valu deux Oscars. Il est également à l’origine des bandes originales de films comme Gladiator, Inception, The Dark Knight ou encore Top Gun : Maverick. Son influence dans l’univers du cinéma dépasse largement les frontières, et ses choix publics sont scrutés avec attention.

Depuis la publication, Zimmer est resté silencieux. Aucune déclaration n’a été faite pour expliquer ou justifier le message, ni pour commenter sa suppression rapide. Sur ses réseaux sociaux officiels, aucune trace de la story controversée ne subsiste.

Cette prise de parole s’inscrit dans une tendance plus large qui traverse l’industrie culturelle occidentale depuis le début de la guerre à Gaza. De nombreux artistes, acteurs, musiciens et personnalités publiques ont exprimé leur soutien à la cause palestinienne, souvent au prix de polémiques, de boycotts, voire d’annulations d’événements.

Le cas Zimmer est néanmoins particulier : juif d’origine, personnalité éminente de l’industrie du cinéma, et généralement discret sur les questions politiques, son intervention a surpris tant par son fond que par sa forme. En s’alignant publiquement avec une cause aussi sensible, il a franchi un seuil symbolique, provoquant réactions, débats et spéculations.

Pour l’heure, il reste à voir si cette prise de position aura des conséquences sur sa carrière ou s’il choisira d’en clarifier les intentions. Ce qui est certain, c’est que ce message éphémère, bien que rapidement supprimé, a marqué un tournant dans l’image publique de l’un des plus grands compositeurs contemporains.

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