Entre souvenirs personnels, condamnation du pogrom du 7 octobre 2023 et défense de la laïcité, le Premier ministre a réaffirmé l’amitié de la France pour Israël et l’urgence d’une République unie

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Lors du 39e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le Premier ministre François Bayrou a livré un discours empreint d’émotion et de fermeté, célébrant l’« âme juive » tout en réaffirmant l’engagement de la République contre l’antisémitisme. S’adressant à une assemblée réunissant élus, ambassadeurs et le président réélu du Crif, Yonathan Arfi, François Bayrou a mêlé souvenirs personnels et convictions républicaines, rendant hommage à la résilience du peuple juif et à son apport à la France.
Évoquant son adolescence à Bordeaux, où il découvrait l’amitié judéo-chrétienne et les écrits de Charles Péguy, Bayrou a partagé sa fascination pour l’« âme juive », citant le poète : « Il n’a pas sur la peau un point qui ne soit douloureux. » Il a retracé l’histoire millénaire d’un peuple « martyrisé, exilé, humilié », mais relevé par la création d’Israël, « un miracle » face aux persécutions. Ce récit a culminé dans une condamnation sans équivoque du pogrom du 7 octobre 2023, « le plus grand depuis la Shoah », qui a coûté la vie à 1 200 personnes, dont 49 Français.
Face à la recrudescence des actes antisémites en France – 1 570 en 2024, soit quatre fois plus qu’en 2022 –, Bayrou a dénoncé une « bête » aux nouvelles têtes, alimentée par l’islamisme radical. Il a annoncé des mesures concrètes : renforcement des patrouilles autour des lieux juifs, circulaire du garde des Sceaux pour traquer l’antisémitisme dissimulé, et cellules de veille dans les universités. Saluant la laïcité comme « l’arme principale » de la République, il a appelé à une éducation à la fraternité, intégrant l’histoire des mouvements d’émancipation au Moyen-Orient.
François Bayrou a aussi réitéré l’amitié indéfectible de la France pour Israël, tout en exprimant des inquiétudes sur la situation humanitaire à Gaza et en plaidant pour un cessez-le-feu et la libération des 50 otages restants. Citant Benjamin Netanyahou – « Deux peuples vivront librement, côte à côte » –, il a défendu une solution à deux États. Ce discours, ovationné, a réaffirmé la République comme une « espérance universelle », unie contre toutes les haines.
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