Comment Israël est parvenu à éliminer les dirigeants Houthis
Bunker et frappes ciblées
Depuis quelques années, la confrontation entre Israël et les Houthis au Yémen s’est intensifiée, sous l’influence de la guerre en Gaza et des attaques menées par les rebelles contre les navires en mer Rouge ou des villes israéliennes. Dans ce contexte, un rapport de la chaîne publique israélienne KAN révèle un changement stratégique radical : la mise en œuvre d’un bunker secret où quelque 200 soldats et officiers du renseignement de Tsahal — unités 8200, 9900 et 504 — ont été mobilisés pour suivre de près les dirigeants houthis à Sanaa. Soucieux d’obtenir des données précises, Tsahal a activé ce dispositif à la suite d’instructions données en juillet par le chef d’état-major, le lieutenant‑général Eyal Zamir, et le chef du renseignement militaire, le major‑général Shlomi Binder, afin d’identifier et cibler les responsables houthis, consécutivement aux attaques à missiles et drones lancées depuis le Yémen .
Un contact à haut niveau au sein du renseignement israélien a détecté une réunion éminente des autorités houthis à Sanaa : une rencontre de commandement impliquant d’importants responsables civils et militaires. Alertant immédiatement la chaîne de commandement, les renseignements ont permis de recouper plusieurs lieux possibles avant de délimiter l’emplacement exact à Sanaa .
Une fois l’implantation confirmée, les autorités politiques et militaires israéliennes ont donné leur aval, permettant le lancement d’une frappe aérienne ciblant les dirigeants houthis réunis dans une grande villa résidentielle visant à dissimuler la réunion — preuve d’une tentative d’opacité vis-à-vis des moyens de renseignement adverses .
Les décès les plus marquants ont été ceux d’Ahmed Ghaleb al‑Rahawi, Premier ministre du gouvernement houthiste, et plusieurs autres ministres, dont ceux de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Économie ou de l’Agriculture, soit une élite gouvernementale considérable .
Il s’agit de la première frappe attribuée à Israël ayant éliminé des membres de l’appareil politique houthi de si haut rang. L’armée israélienne a confirmé la précision de l’opération, affirmant avoir visé un « site militaire » utilisé par des officiels responsables d’actions terroristes contre Israël .
Cette opération traduit une stratégie pivot de ciblage non plus seulement logistique ou infrastructurelle, mais politique, obligeant les Houthis à renforcer leur sécurité interne. Dans la foulée, des milliers de citoyens yéménites ont assisté aux funérailles à la mosquée Al-Saleh à Sanaa, où le successeur d’al‑Rahawi, Mohammed Ahmad Miftah, a promis vengeance .
Parallèlement, les Houthis ont arrêté plus d’une dizaine de personnels de l’ONU à Sanaa et Hodeida, en représailles à cette frappe. Une action symbolique soulignant l’évolution dramatique du conflit et ses retombées diplomatiques .
Cet événement survient après une série de frappes aériennes israéliennes périphériques en décembre 2024 frappant aéroport, port et infrastructures, ainsi qu’après des raids de juillet 2024 ciblant des dépôts militaires houthis à Hodeida .
Enfin, en mai 2025, une attaque houthi sans précédent a touché l’aéroport de Tel‑Aviv, provoquant blessures et perturbation du trafic aérien, ce qui a ravivé les tensions et escaladé les frappes israéliennes inlassablement .
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Bien joué TSAHAL ! Je suis sûr que cela fera réfléchir ceux qui complotent contre ISRAEL : ISRAEL frappe et liquide ses ennemis sans états d’âme (et sans victimes collatérales).