Cette obsession à faire l’éloge de l’immigration

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Cette obsession à faire l’éloge de l’immigration
Médias et migrations sous contrôle

Vers une couverture encadrée des migrations
Adoptée en avril 2025 lors des Assises du Journalisme à Marseille, la Charte de Marseille sur l’information et les migrations ambitionne d’encadrer plus strictement la manière dont les médias abordent les sujets migratoires. Portée par un collectif de journalistes, syndicats, écoles et organisations spécialisées, elle entend promouvoir une information « responsable », contextualisée, et débarrassée de stéréotypes. Mais cette démarche, saluée par certains comme une avancée éthique, est perçue par d’autres comme une tentative de verrouillage idéologique.

Selon ses signataires, cette charte vise à rétablir la précision, l’humanité et l’éthique dans le traitement journalistique des migrations. Concrètement, elle recommande de ne mentionner l’origine, la religion ou l’ethnie des personnes qu’en cas de stricte pertinence. Elle bannit aussi certains termes jugés stigmatisants, comme « clandestin » ou « OQTF » (Obligation de Quitter le Territoire Français), préférant des termes comme « migrant », « réfugié » ou « demandeur d’asile ». L’objectif affiché est clair : éviter les généralisations, lutter contre la désinformation et humaniser les discours médiatiques.

Un outil de transformation médiatique
Composée de 11 principes, la charte propose entre autres de rectifier les erreurs diffusées, de diversifier les sources, de respecter le droit à l’image des migrants et d’intégrer une formation continue pour les professionnels de l’information. Il s’agit, selon ses auteurs, de prendre acte de la complexité des parcours migratoires, d’éviter les raccourcis, et de donner la parole aux personnes directement concernées.

L’initiative est soutenue par de nombreuses structures, dont le Syndicat National des Journalistes (SNJ), la CFDT, ainsi que plusieurs écoles de journalisme et chercheurs spécialisés. Elle s’inscrit dans la continuité d’autres textes déontologiques, comme la Déclaration de Munich ou la Charte mondiale d’éthique de la Fédération Internationale des Journalistes.

Une volonté de cadrer… ou de censurer ?
Mais cette démarche ne fait pas l’unanimité. Certains médias et observateurs, notamment issus de la sphère critique, dénoncent une approche biaisée qui masquerait une volonté de contrôler le récit médiatique sur l’immigration. Sur des plateformes comme Boulevard Voltaire, on pointe du doigt ce qu’on considère comme une forme de censure implicite.

L’accusation principale : vouloir éviter tout lien entre immigration et faits de délinquance, même lorsque les statistiques semblent l’indiquer. L’omission de certains détails, comme l’arme utilisée dans une agression ou le statut administratif de l’auteur présumé, est perçue comme un moyen d’édulcorer la réalité. De manière plus générale, les détracteurs estiment que cette charte promeut une lecture trop idéalisée des flux migratoires, au détriment d’un débat ouvert et équilibré.

Un exemple souvent cité est celui d’une illustration jugée caricaturale : un article sur les rodéos urbains accompagné d’une image représentant un cadre en col roulé sur un scooter — une mise en scène qualifiée de trompeuse. Pour certains, ce genre de choix éditorial contribue à créer un décalage entre le vécu quotidien des citoyens et la manière dont les médias décrivent les faits.

Une fracture dans la perception publique
Cette tension révèle une fracture profonde entre deux visions du journalisme. D’un côté, celle qui cherche à protéger la dignité des personnes migrantes en refusant les amalgames. De l’autre, celle qui prône une information brute, jugée plus représentative du réel, même si elle heurte ou divise.

Il est évident que la manière dont les migrations sont racontées dans les médias influence fortement la perception collective. Le choix des mots, des images, des chiffres — ou leur omission — peut orienter l’opinion dans un sens ou dans un autre. Ainsi, la Charte de Marseille, bien que présentée comme un outil d’éthique, devient un sujet politique en soi.

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1 COMMENTAIRE

  1. Nous n’avons pas besoin des médias pour nous faire une idée sur l’immigration. Nous avons vu ces hordes de voyous, Français de papiers ou non, déferlant des banlieues vers des centaines de centres urbains, sans rencontrer de résistance. Un jour, il faudra y opposer l’armée et les balles, ce sera la guerre civile. Mais si nous ne faisons rien, ce sera la charia.

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