Le concert du groupe américain Disturbed, prévu le 12 octobre au Zénith de Paris, suscite une vive controverse en raison des prises de position politiques de son chanteur, David Draiman, soutien affiché du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou. Mercredi, le député de La France insoumise Thomas Portes a écrit au préfet de police pour réclamer l’interdiction de l’événement.
Selon lui, ce concert « constitue une menace directe pour l’ordre public dans notre pays ». Dans sa lettre, il rappelle qu’en juin 2024, le leader de Disturbed « se mettait en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza ». Il estime que le chanteur « assume, sans la moindre ambiguïté, des positions relevant de l’apologie de crimes de guerre et de génocide ». Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, se sont également prononcés pour l’annulation du concert.
La position du Zénith
Face aux critiques, la salle parisienne a publié un communiqué lundi. « Ayant été récemment informés de déclarations publiques de David Draiman, membre du groupe Disturbed, nous avons immédiatement demandé un engagement formel de la part des artistes. Aucun propos discriminatoire ou raciste ne sera toléré sur la scène du Zénith, conformément à notre règlement intérieur », a assuré la direction.
Né à New York en 1973 dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël, David Draiman s’exprime régulièrement sur le conflit israélo-palestinien. Il est connu pour ses attaques contre les artistes soutenant le boycott d’Israël. Fondé à Chicago en 1994, Disturbed s’est imposé comme l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000. Leur premier album The Sickness (2000) et son successeur Believe (2002) ont connu d’immenses succès commerciaux.
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