La boutique Zara située dans le quartier huppé de Ramat Aviv (banlieue de Tel-Aviv) a été classée parmi les 50 meilleurs magasins de la marque au monde, a rapporté lundi soir le quotidien israélien Yediot Aharonot. Cette nouvelle a été annoncée au cours d’une conférence de presse donnée au centre commercial de Ramat Aviv à laquelle assistait la puissante femme d’affaires Liora Ofer.
Les 50 meilleurs magasins sont déterminés principalement par le chiffre d’affaires au mètre carré. Lors de l’événement, auquel ont également assisté Omer Ogolnik, PDG d’Ofer Malls, et David Ben Moshe, PDG de Ramat Aviv Mall, il a été révélé que le magasin avait doublé sa taille. Il est passé d’une superficie d’environ 1 700 mètres à 3 000 mètres carrés.
La boutique Zara dispose désormais d’un second étage, qui sera dédié aux vêtements pour hommes de la marque et au détriment de l’espace du magasin Mango (groupe Fox) qui descend d’un étage, en lieu et place du magasin Castro qui est fermé.
LE PLUS. Zara fête ce vendredi 9 mai son cinquantième anniversaire. Pour l’occasion, la marque espagnole a sorti un court-métrage en noir et blanc mettant en scène 50 mannequins qui ont marqué la mode. Au casting, entre autres : Cindy Crawford, Carla Bruni, Naomi Campbell, Irina Shayk, Twiggy, Karlie Kloss, Adriana Lima, Linda Evangelista… Sous l’œil du légendaire photographe de mode Steven Meisel, connu pour ses clichés dans Vogue, elles chan
Pour ce cinquantième anniversaire, Zara a donc sorti le grand jeu… Au-delà du coup de com, ce court-métrage illustre aussi la bonne santé financière de la marque – et ce, malgré les critiques faites depuis plusieurs années. Tour d’horizon des choses à savoir sur le label de fast-fashion.
Inditex : un bénéfice de près de 6 milliards d’euros en 2024
Zara a été la toute première marque du groupe Inditex (Industria de Diseño Textil), spécialiste des vêtements de fast-fashion, qui compte plus de 5 500 magasins partout à travers le monde. Elle y entre dès la création de la société en 1985. Depuis, Bershka, Massimo Dutti, Pull and Bear, Oysho ou encore Stradivarius l’y ont également rejoint. Et le groupe est considéré par le Wall Street Journal comme le « plus gros vendeur de prêt-à-porter du monde ».
Il faut dire qu’en 2024, le groupe espagnol a dégagé un bénéfice record de 5,87 milliards d’euros. C’est 9 % de plus que l’année précédente, et 42 % de plus qu’en 2022 (4,13 milliards), pourtant déjà des années records. Qui plus est, la maison-mère de Zara est cotée en Bourse à Madrid depuis 2001.
Si, aujourd’hui, découvrir de nouvelles collections chaque semaine en entrant dans le même magasin n’étonne plus personne, c’est grâce à une révolution impulsée par Zara. Car c’est la marque espagnole qui est derrière le concept même de fast-fashion, et qui l’a imposé à la place du rythme jusqu’alors connu de deux collections annuelles. En effet, chez Zara, comptez deux arrivages de vêtements en boutique chaque semaine – et trois petites semaines entre la fabrication d’un produit et sa mise en rayon.
Et si l’on pensait l’enterrer à l’arrivée de Shein et autres Temu, il n’en est rien. Car Zara, qui ne fait pourtant aucune publicité, a fait le choix de ne pas prendre le virage de l’ultra fast-fashion. À la place, elle cultive une image pseudo-haut de gamme, en créant plus d’espace dans ses boutiques, en cumulant les collaborations, ou en désignant des capsules premium.
Des pratiques sociales et environnementales douteuses.
Malgré son succès, la marque espagnole n’est pas exempte de polémiques. Sociales, déjà : depuis de nombreuses années, Zara est accusée, avec d’autres marques comme H & M ou Levi’s, de vendre des vêtements issus du travail forcé des Ouïghours. Près d’un million de personnes appartenant à cette minorité musulmane sont, d’après l’ONU, retenues de force dans des camps.
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