Yitzhak Rabin ; personne n’est prêt à nous parler de paix

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Yitzhak Rabin et la vision de la paix : un enregistrement inédit éclaire ses réflexions sur le conflit israélo-arabe

Alors qu’Israël commémore le 29e anniversaire de l’assassinat de son Premier ministre Yitzhak Rabin, une nouvelle archive de l’armée israélienne a été mise en lumière, offrant un enregistrement rare d’un forum de l’état-major général datant de 1974. À cette époque, Rabin, alors Premier ministre pour la première fois, abordait les conséquences de la guerre du Kippour et les enjeux futurs de la paix régionale.

Dans cet enregistrement, Rabin se montre sceptique quant à la possibilité d’une résolution militaire du conflit israélo-arabe, déclarant qu’aucune solution durable ne pourrait émerger que par des négociations diplomatiques. Toutefois, il insiste sur l’importance de maintenir une force militaire suffisante pour appuyer ces négociations : « Sans puissance militaire, il n’y aura pas de négociations diplomatiques du tout », affirme-t-il. Cette vision pragmatique met en lumière son approche réaliste face aux tensions croissantes dans la région.

Le Premier ministre évoque aussi les risques d’un futur conflit, notamment si un État palestinien venait à voir le jour en Judée-Samarie, prédisant que cela provoquerait une guerre immédiate, même si les autres nations arabes ne le souhaitaient pas. Il soulève également des doutes sur la possibilité d’atteindre une paix durable, en raison de l’absence de volonté arabe de négocier. Ces propos, prononcés en 1974, résonnent aujourd’hui alors qu’Israël se trouve à nouveau plongé dans un conflit dévastateur.

Les similitudes avec l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023, qui rappelle l’assaut de la guerre du Kippour, sont frappantes. Ce dernier a conduit à un conflit prolongé sur plusieurs fronts, englobant des menaces en provenance de milices syriennes, irakiennes, yéménites et iraniennes, ainsi qu’une crise des otages toujours en cours, avec 101 captifs encore retenus à Gaza.

Rabin, qui avait supervisé une mobilisation importante des réservistes après la guerre de 1973, constate dans l’enregistrement de 1974 que la confiance du public dans l’armée avait été ébranlée. Il soulignait alors l’importance du moral et du sens du devoir des réservistes pour la stabilité nationale, un parallèle avec la situation actuelle où Israël a de nouveau dû faire appel à une mobilisation massive pour faire face à l’attaque du Hamas.

Premier ministre à deux reprises, en 1974 et en 1992, Yitzhak Rabin est également connu pour sa position progressiste vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, qu’il a cherché à résoudre par la voie des accords d’Oslo durant son second mandat. Cependant, ses efforts de paix ont rencontré une opposition farouche de la part des extrémistes israéliens, culminant avec son assassinat par Yigal Amir le 4 novembre 1995.

L’enregistrement récemment publié nous permet de redécouvrir un aspect clé de la vision de Rabin, qui, tout en cherchant une paix pragmatique, n’a jamais perdu de vue les réalités complexes et les dangers géopolitiques qui entouraient Israël. Aujourd’hui, ces réflexions continuent d’offrir un éclairage sur la persistance des défis auxquels l’État d’Israël fait face.

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1 COMMENTAIRE

  1. Cet article met en évidence l’inanité de la vision de très nombreux milieux politiques concernant Itzhak RAIN que ce soit durant son 2° mandat de Chef du gouvernement ou des conséquences  » catastrophiques pour la Paix » de son assassinat.
    Il apparait clairement que jamais RABIN n’a sciemment agi contre les intérêts sécuritaires d’Israël . Il était clair pour ceux qui ont suivi son évolution de la situation dans l’application des Accords d’Oslo – dont à l’époque j’avais douté de leur efficacité dans temps -que suite à la campagne d’attentats post-Oslo RABIN avait jugé de pas pouvoir faire confiance aux responsables palestiniens , Arafat en tête se démarquant progressivement des positions plus « pacifistes » de Shimon PEREZ : cette perte de confiance, précoce dans le début des années 1990, a pris une ampleur considérable avec le déclenchement par Arafat de la2° Intifada avec simultanément la montée en puissance électorale des éléments de la coalition actuelle au détriment des composantes de la majorité ancienne dont la composante majeure Travailliste a quasiment disparu des radars. D’un autre côté il est pour moi évident que RABIN ayant « viré sa cuti » en aurait tiré les conséquences et – outre l’inutilité [hors tout jugement moral par ailleurs] de son assassinat n’a grandi ni ses auteurs ni ceux qui par leurs actions et déclarations l’ont provoqué.
    En résumé RABIN n’a jamais mérité l’auréole de pacifiste exemplaire que lui attribuent certains très majoritairement anti-israéliens, ni la haine assassine qui a conduit à sa mort. RABIN fut un grand militaire qui a fait beaucoup pour pays qui, comme tout grand militaire sait qu’il faut savoir terminer ne guerre et faire le maximum pour y parvenir : certes il faut que l’adversaire fasse de même !

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