Tous à bord du « yacht à selfies » : comment les médias ont alimenté un coup de pub déguisé en activisme
Sharon Levy
Le 1er juin, Greta Thunberg, militante suédoise pour le changement climatique devenue agitatrice anti-israélienne, et onze autres voyageurs ont tenté de rejoindre la bande de Gaza. Emportant avec eux moins d’un camion d’aide, ce minuscule bateau n’aurait pas dû attirer l’attention des médias internationaux. Pourtant, durant les neuf jours de vacances de l’équipage, Greta et ses amis ont fait la une des journaux partout dans le monde.
Les médias n’ont pas hésité à donner une tribune à cette performance. L’Irish Times n’a pas tardé à valoriser le navire, le qualifiant de « bateau de charité », comme si une poignée de militants, disposant d’une aide symbolique, menaient une opération humanitaire d’envergure.
Plus particulièrement, CNN a accordé un temps d’antenne à Greta et à la militante allemande Yasemin Acar, légitimant ainsi leur coup d’éclat en les mettant en avant. Au cours de cet entretien de deux minutes, les deux militantes n’ont pas été interrogées sur la faisabilité de leur coup d’éclat ni sur la manière dont elles distribueraient la maigre aide qu’elles avaient apportée. Plus flagrant encore, elles n’ont pas été interrogées sur leur capacité à se déplacer à Gaza, une zone de guerre active où l’armée israélienne combat une organisation terroriste implantée au sein des infrastructures civiles.
Le manque de coordination des militants avec les organisations humanitaires reconnues souligne à quel point ils avaient peu confiance dans leur capacité à atteindre Gaza pour distribuer l’aide en toute sécurité, prouvant une fois de plus que la flottille n’avait jamais pour but d’apporter de l’aide, mais de faire de la publicité.
Alors que le yacht commençait à se rapprocher d’Israël, l’armée israélienne est intervenue avec succès et en toute sécurité, prenant le contrôle du navire afin de ramener l’équipage en Israël.
Pendant la prise de contrôle, Greta a publié une vidéo préenregistrée , affirmant que l’équipage était « kidnappé » par l’armée israélienne. Bien sûr, Greta et ses amis activistes n’ont pas une seule fois pensé au manque d’aide ni à la situation désastreuse des 55 otages israéliens toujours détenus à Gaza. Sans surprise, Sky News a rapidement donné une nouvelle tribune à la saynète performative de Greta.
Le titre de Newsweek a donné encore plus de légitimité à sa déclaration.
Alors que l’armée israélienne prenait le contrôle du navire, annonçant en ligne que tous les membres de l’équipage étaient sains et saufs, les médias sont passés de l’amplification du voyage mené par les activistes à la mise en doute des actions documentées d’Israël.
Malgré la publication par le ministère israélien des Affaires étrangères d’une vidéo montrant les militants recevant de la nourriture et de l’eau, le Washington Post a affirmé que la vidéo « semblait » simplement montrer ce qui était décrit. Parallèlement, des déclarations non vérifiées provenant du navire de Greta Thunberg ont été rapportées sans hésitation ni examen approfondi. Le contraste est frappant : en ce qui concerne Israël, même les preuves vidéo sont traitées avec scepticisme, tandis que les récits des activistes sont pris au pied de la lettre.
La BBC ne manque jamais une occasion de démontrer son attitude biaisée envers Israël. En annonçant que l’armée israélienne diffuserait aux militants des images du 7 octobre, la chaîne a placé le mot « massacre » entre guillemets, jetant ainsi le doute sur la nature même de l’une des atrocités les mieux documentées de l’histoire récente.
Bien que la BBC ait par la suite mis à jour son message après avoir été publiquement humiliée, avec une citation complète du ministre israélien de la Défense Yisrael Katz, le fait qu’elle se soit initialement concentrée sur ce seul mot de Katz en dit long.
Pendant neuf jours, les médias ont présenté les membres de l’équipage du Madleen comme des militants héroïques capables de sauver Gaza. Pendant ce temps, des camions chargés d’aide humanitaire entraient quotidiennement dans la bande de Gaza, en parfaite coordination avec l’armée israélienne et des organisations humanitaires légitimes. Cet effort médiatique coordonné visant à amplifier un voyage sans plan logistique ni partenaires crédibles n’a rien fait pour aider les civils gazaouis. Il n’a servi que les intérêts de quelques militants narcissiques en quête de gros titres et d’une story Instagram soignée.
Née à Toronto, Sharon Levy s’est installée en Israël en octobre 2023 et a occupé divers postes au sein d’institutions de défense et de recherche sur Israël. Sharon est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques avec une spécialisation en contre-terrorisme et cybersécurité de l’Université Reichman.
Source: HonestReporting
Crédit image : Ministère israélien des Affaires étrangères / X
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