Washington accentue ses frappes au Yémen

Washington accentue ses frappes au Yémen

Pression maximale sur les Houthis

Washington intensifie sa riposte contre les Houthis et avertit Téhéran
Les États-Unis durcissent le ton face aux attaques répétées menées par les rebelles houthis en mer Rouge. Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré que les forces armées américaines poursuivraient leurs frappes aériennes contre les milices houthis au Yémen de manière « incessante », tant que ces dernières continueront à cibler les intérêts américains et les voies maritimes internationales.

Lors d’une intervention sur Fox News, Hegseth a détaillé la stratégie de l’administration Trump, réaffirmant que la campagne militaire en cours vise à stopper immédiatement les tirs sur les navires commerciaux transitant par cette zone stratégique. « Cela ne cessera que lorsque les Houthis renonceront à leurs agressions contre les installations et les navires », a-t-il martelé.

Depuis novembre 2023, les Houthis, un groupe armé soutenu par l’Iran, ont multiplié les attaques contre des bâtiments civils et militaires en mer Rouge, perturbant gravement la liberté de navigation sur l’une des routes commerciales les plus importantes du globe.

Hegseth a néanmoins insisté sur un point : les États-Unis ne souhaitent pas s’impliquer dans la guerre civile interne du Yémen. « Nous ne voulons pas d’un conflit prolongé et limité dans cette région, mais nous défendrons la libre circulation maritime, qui constitue un intérêt vital pour notre pays », a-t-il affirmé.

Un message sans équivoque à l’Iran
Au-delà des frappes ciblées, Washington envoie également un signal clair à Téhéran, considéré comme le principal soutien logistique et militaire des Houthis. « L’Iran a armé et financé ces milices pendant bien trop longtemps. Il est temps qu’il se retire », a averti Hegseth. Une déclaration qui s’inscrit dans une volonté de dissuasion directe à l’encontre de la République islamique.

La réaction iranienne n’a pas tardé. Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, a tenté de minimiser l’implication de son pays. Il a affirmé que les Houthis agiraient en toute autonomie et que l’Iran ne serait pas responsable de leurs décisions opérationnelles. « Le mouvement houthi prend ses décisions de manière indépendante », a-t-il déclaré aux médias d’État.

Néanmoins, selon des sources citées par le Jerusalem Post, des signes suggèrent que l’Iran pourrait chercher à se désolidariser publiquement des actions de ses alliés houthis, sans pour autant rompre les liens dans les faits.

Rubio conteste la version iranienne
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, interrogé sur CBS News dans l’émission Face the Nation, a rejeté les propos de Salami. « Il est évident que les Houthis ne disposent pas de cette capacité militaire sans l’assistance de l’Iran », a-t-il souligné. Selon lui, la stratégie américaine consiste à faire comprendre à Téhéran qu’il sera tenu responsable des conséquences de son soutien aux groupes armés hostiles à l’Occident.

Rubio a également rappelé que les Houthis ont récemment renouvelé leur menace de s’en prendre à tout navire israélien dans la région, une déclaration faite le 12 mars dernier, dans un contexte de tension régionale exacerbée.

Dans un retournement de rhétorique, les Houthis accusent désormais les frappes américaines contre le Yémen de constituer une menace bien plus grave pour la sécurité maritime que leurs propres opérations. Une inversion des rôles qui ne trompe personne, selon les responsables américains.

Défendre la liberté de navigation et soutenir Israël
Face à ces provocations, la position américaine demeure ferme : sécuriser les routes maritimes vitales et contrer les groupes terroristes qui cherchent à déstabiliser la région. L’action déterminée de l’administration Trump, combinée aux mises en garde explicites adressées à l’Iran, reflète une politique de fermeté indispensable.

Dans ce contexte tendu, le soutien aux alliés stratégiques de Washington, notamment Israël, reste crucial. Les menaces répétées contre les intérêts israéliens en mer Rouge doivent être prises au sérieux, et la réponse militaire américaine s’inscrit dans une logique de protection des démocraties face aux agressions des régimes et milices radicalisées.

Jforum.fr

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