Vu d’Israël. Le futur port de Dakhla Atlantique, l’un des chantiers les plus ambitieux, 100% marocain.

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IsraelValley reprend un article publié au Maroc sur le port de Dahla. Un projet titanesque qui va certainement intéresser des industriels israéliens.

Dans l’immensité du sud marocain, entre dunes, océan et silence, et à 40 kilomètres au nord de Dakhla, une silhouette titanesque émerge lentement des eaux. Ce n’est ni une légende ni une illusion: c’est le futur port de Dakhla Atlantique, l’un des chantiers les plus ambitieux, 100% marocain, jamais entrepris par le Royaume. Un projet stratégique, voulu par le roi Mohammed VI, qui commence à prendre forme concrète. Bloc après bloc, marée après marée.

Derrière les chiffres, les grues et les kilomètres de béton, c’est une vision nationale qui s’ancre dans le sol: faire de la région de Dakhla-Oued Eddahab une porte maritime entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, un hub logistique au service des énergies renouvelables, de la pêche, du commerce et du tourisme durable.

À ce jour, 39% des travaux sont déjà achevés. Et sur le terrain, les signes de transformation sont visibles: la digue maritime de 1,3 km, colonne vertébrale du site, est finalisée à 85%, et près des trois quarts des blocs en béton «Cubipods», indispensables pour protéger les digues, sont déjà prêts.

Derrière l’apparente fluidité du chantier, une organisation millimétrée veille en coulisses. Nisrine Iouzzi, directrice au sein du ministère de l’Équipement et de l’Eau, incarne cette rigueur. «Nous sommes constamment en veille dans le cadre du suivi et de la supervision de ce port, un grand chantier royal. Nous assurons un suivi régulier et rigoureux de son avancement, dans le respect du calendrier préétabli», confie-t-elle dans une déclaration pour Le360.

Le chantier ne dort jamais. 24/7, de jour comme de nuit, les rotations s’enchaînent pour respecter un calendrier impératif: fin des travaux en 2028, mise en service début 2029. Nisrine Iouzzi insiste. «Nous collaborons avec tous les partenaires concernés, conformément aux orientations et recommandations du ministère de l’Équipement et de l’Eau, afin de respecter les délais impartis», souligne-t-elle. Ceci, comme le stipule la convention signée en présence du Souverain en février 2016.

Le port ne se limite pas à une infrastructure maritime. Il redéfinit l’équilibre économique du Sud, catalyse les flux commerciaux continentaux, et sert de levier aux ambitions africaines du Royaume. Déjà, les travaux de la digue maritime de protection ont atteint 42%, et les préparatifs pour les ouvrages d’accostage sont lancés. «Les opérations de remblayage sont également en cours. Selon le calendrier général du projet, la fin des travaux est prévue pour fin 2028», précise Iouzzi.

Le port Dakhla Atlantique, dont le coût global d’investissement est de 12,5 milliards de dirhams, comportera un ensemble d’ouvrages: un bassin de commerce avec un poste pétrolier, un bassin de pêche côtière et hauturière qui devra assurer un trafic prévisionnel de près d’un million de tonnes de produits maritimes, et un bassin de réparation navale. Ce projet sera également doté de plusieurs ouvrages de connectivité, dont un pont d’accès en mer, une route de raccordement du port à la route nationale n°1 de 7 km, entre autres.

Ce mégaprojet n’est pas simplement une prouesse d’ingénierie. C’est un signal fort d’un Maroc qui investit dans ses marges pour les transformer en axes structurants du territoire national. Un Maroc qui regarde l’Atlantique non comme une frontière, mais comme un espace stratégique de croissance et de rayonnement.

COPYRIGHTS. https://fr.le360.ma/

Par Souilme Bouaamoud

Le 29/06/2025

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