Vu d’Israël. La Crimée, au cœur des négociations pour un accord de paix avec l’Ukraine.

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EN BREF. La Crimée, intéresse, sur le plan économique, depuis longtemps les israéliens. Ce pays possède de vastes ressources pétrolières et gazières en mer Noire, qui représenteraient de 4 000 à 13 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel, selon les estimations.

HISTOIRE. En 1991, l’URSS se désintègre et l’empire créé par Lénine cède la place à 15 pays indépendants, dont la Russie, le plus grand de tous, et l’Ukraine. Et, en mars 2014, le président Vladimir Poutine, après que l’Ukraine ait commencé à s’éloigner de l’orbite d’influence de Moscou, a réannexé la péninsule de Crimée, sous prétexte que 60 % des habitants sont russes et qu’il « corrigeait l’erreur historique de Khrouchtchev ». »

Actuellement, les Juifs de Crimée observent avec inquiétude les troubles dans la région et les menaces antisémites.

Récemment, avant l’annexion russe, la synagogue de Simferopol a été peinte de graffitis, avec l’inscription « Mort aux Juifs ». Poutine a déclaré qu’il lutterait contre l’antisémitisme et d’autres formes d’intolérance en Crimée. Il est extrêmement important de surveiller attentivement une région avec une longue histoire de guerres, de tragédies et de morts.

NEGOCIATIONS. La Crimée, territoire péninsulaire annexé par la Russie en 2014, est au cœur des négociations pour un accord de paix avec l’Ukraine. Donald Trump, qui adopte une logique de droit du plus fort d’un autre âge, pousse pour la faire tomber définitivement sous le giron de Vladimir Poutine, du moment qu’un accord de paix est rapidement signé. Une aubaine pour le chef russe, tant cette portion de territoire compte dans sa stratégie.

La Crimée est pourtant reconnue internationalement comme faisant partie de l’Ukraine, à laquelle elle a été transférée en 1954 alors que les deux pays faisaient partie de l’Union soviétique. Un affront pour Poutine, qui n’aura cessé de lorgner sur cette terre, bordant la mer Noire. En 2014, le dirigeant russe finit par appliquer un scénario soigneusement planifié, ayant déjà fait ses preuves en Géorgie notamment: il attise les populations russophones locales, avant de lancer une opération militaire non déclarée, une mission de «sauvetage» visant, en apparence, à protéger ce peuple.

Cette annexion illégale, à l’encontre de tous les principes du droit international, n’a rien d’irréfléchi de la part de Vladimir Poutine. Elle s’inscrit dans une motivation impérialiste globale, avec comme objectif de reconquérir tous les anciens États satellites de l’Union soviétique. Et la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée serait l’un des plus grands prix stratégiques de son invasion de l’Ukraine.

Port en eaux chaudes

La Crimée détient, entre autres, quelque chose dont Poutine rêve: un port en eaux chaudes. En dehors de Tartous, en Syrie –que la Russie a récemment perdu– le port de Sébastopol est en effet le seul sous contrôle russe qui ne gèle pas en hiver. Une base navale idéale, précieuse pour la flotte russe, offrant qui plus est un accès maritime vers la Méditerranée toute l’année. Mieux encore: celui qui contrôle Sébastopol détient probablement la maîtrise de la mer Noire et de la mer d’Azov, renchérit The Independent.

En plus d’avoir été une tête de pont essentielle lors de son invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022, la Crimée est une plaque tournante logistique. Un pont a notamment été construit pour la relier directement au continent russe, afin d’approvisionner les troupes dans cette région aride. La péninsule est aujourd’hui la principale plateforme de lancement pour les roquettes et missiles tirés sur l’Ukraine, en plus d’être la base majeure de défense aérienne de la Russie et un haut centre de commandement.

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