Après les récentes frappes israéliennes contre l’Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs pays, dont la Jordanie, ont annoncé la fermeture de leur espace aérien, obligeant les compagnies aériennes à revoir leurs itinéraires. Pour Pascal de Izaguirre, CEO de Corsair, cette instabilité géopolitique « est un vrai souci ».
« Cela se traduit soit par des interdictions de survol, soit carrément par des fermetures d’espace aérien. Vous parliez de la Jordanie mais également de la Syrie et l’Irak. Ça veut dire très concrètement que toutes les compagnies qui desservaient ces destinations ne peuvent plus le faire et doivent attendre évidemment un cadre où elles sont sûres d’opérer en toute sécurité », explique-t-il sur RTL. Les avions, qui ont d’habitude la possibilité de passer au-dessus de ces pays, sont obligés d’effectuer des détours pour desservir leur destination.
« Ces détours se traduisent par des allongements de vols, donc par une augmentation des coûts. C’est un sujet préoccupant pour les compagnies aériennes. Les compagnies occidentales, pour se rendre en Asie, ne peuvent plus utiliser la route dite ‘sibérienne’ de survol de la Russie, ce que les compagnies chinoises peuvent faire, c’est une distorsion de concurrence. Elles (les compagnies aériennes occidentales, ndlr) doivent passer par une route plus au sud qui rallonge les temps de vol de 1h30 à 2h. Évidemment, ça nuit à la compétitivité des compagnies occidentales« , précise-t-il. Ce surcoût qui pourrait être répercuté sur les prix des billets si la situation perdurait.
Des vols annulés
La compagnie aérienne Emirates a annoncé vendredi l’annulation de ses vols à destination et en provenance de l’Irak, de la Jordanie, du Liban et de l’Iran, à la suite des frappes israéliennes. Sur son site internet, la compagnie a indiqué que plusieurs vols prévus pour vendredi, ainsi qu’un vol programmé pour samedi à destination de Téhéran, ont été annulés.
Les autorités aéroportuaires de l’émirat ont également indiqué sur X que certains vols avaient été « annulés ou retardés en raison de la fermeture des espaces aériens en Iran, en Irak et en Syrie ».
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