Sans surprise, le 8 décembre dernier, Vladimir Poutine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de mars prochain. Celui qui dirige la Russie depuis 23 ans a fait modifier la Constitution en 2020. Ce qui l’autorise théoriquement à rester au pouvoir jusqu’en 2036 et le ferait dépasser Joseph Staline en termes de longévité au Kremlin. Sa réélection ne semble être qu’une formalité. Ces dernières années, l’opposition et la société civile russe ont été muselées sur fond de conflit en Ukraine : les principaux opposants politiques sont soit exilés, soit emprisonnés, comme Alexeï Navalny, l’ennemi numéro un du Kremlin, dont les proches ignorent où il se trouve ; d’autres sont morts ou ont été réduits physiquement au silence.
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Sur la scène internationale, plusieurs éléments pourraient jouer en sa faveur. Tout d’abord, la contre-offensive ukrainienne patine, et le soutien militaire de l’Occident envers Kiev s’effrite, malgré l’accord arraché pour entamer les négociations à une adhésion à l’UE lors du dernier sommet européen. La guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas, d’autre part, focalise l’attention des dirigeants internationaux, à commencer par les Etats-Unis.
Enfin, Vladimir Poutine attend avec impatience novembre prochain, et une potentielle élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. L’année 2024 sera-t-elle celle du maître du Kremlin ? Retrouvez l’analyse de Charles Haquet, Frédéric Encel et d’Axel Gyldén dans notre nouveau long format vidéo à découvrir ici ou sur notre chaîne YouTube.
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