Mahmoud Khalil, l’étudiant antisémite qui avait encouragé des manifestations anti-israéliennes aux États-Unis, va être expulsé après avoir menti dans ses documents d’immigration lors de sa demande de résidence permanente. Bien qu’il soit marié à une citoyenne américaine, sa green card va lui être retirée et il sera expulsé vers l’Algérie ou la Syrie. Alors que les chances d’un appel réussi restent minces, ses avocats ont annoncé qu’ils tenteraient d’empêcher l’expulsion. Après des batailles judiciaires et des arrestations qui avaient fait la une, Trump a gagné : l’étudiant antisémite sera expulsé des États-Unis de manière définitive.
Ynet
Une juge de l’immigration aux États-Unis a ordonné mercredi l’expulsion de Mahmoud Khalil, un étudiant palestinien antisémite et militant pro-palestinien en vue lors des émeutes étudiantes aux États-Unis, vers l’Algérie ou la Syrie, estimant qu’il avait caché des informations essentielles lors de sa demande de carte verte. Dans sa décision, la juge Jamie Cummins, de Louisiane, a écrit que Khalil avait « sciemment fourni de fausses informations afin de contourner la procédure d’immigration ».
Khalil, 30 ans, résident permanent aux États-Unis et citoyen algérien, étudiant à l’Université Columbia, avait été une figure centrale lors des émeutes étudiantes contre la guerre à Gaza en 2024. Selon lui, la procédure judiciaire à son encontre n’est pas surprenante : « L’administration Trump continue de se venger de moi pour l’exercice de ma liberté d’expression ».
Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel, en soulignant qu’il existait d’autres décisions fédérales empêchant le gouvernement de l’expulser ou de l’emprisonner. Ils ont également déposé en juin une plainte de 20 millions de dollars, affirmant que Khalil avait été arrêté à tort, persécuté judiciairement et injustement présenté comme antisémite. Toutefois, ils ont exprimé leurs doutes quant à l’efficacité d’un recours devant la cour d’appel de l’immigration, estimant que les chances d’inverser la décision restaient faibles.
Khalil avait été arrêté une première fois en mars par l’agence ICE, dans le cadre d’une politique gouvernementale visant à sanctionner les universités qui ne combattent pas l’antisémitisme. Il avait été détenu trois mois dans un centre en Louisiane, avant qu’un tribunal fédéral n’ordonne sa libération, estimant qu’il ne représentait ni un risque de fuite ni une menace pour la communauté. Pendant sa détention, son épouse américaine a donné naissance à leur fils.
Le gouvernement américain a prouvé que Khalil avait caché dans ses formulaires d’immigration certains liens antérieurs, notamment son appartenance à l’UNRWA et un emploi à l’ambassade britannique à Beyrouth. Khalil affirme de son côté qu’il s’agit d’accusations mensongères destinées à « compenser leur échec initial à tenter de m’expulser et à faire taire ma voix qui appelle à la fin du génocide à Gaza ».
Le président Donald Trump affirme depuis longtemps que les militants pro-palestiniens, dont Khalil, soutiennent le Hamas, classé organisation terroriste aux États-Unis, et qu’ils doivent être expulsés. Lors de son arrestation, Trump avait déclaré qu’il s’agissait du « premier d’une longue série ».
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une victoire importante pour le président Trump, dans l’une des affaires qui ont le plus secoué la politique américaine depuis son entrée en fonction.
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