Victoire ! Le tribunal de Vienne déclare illégale l’action policière contre un camp de solidarité palestinien à l’université

Vues:

Date:

URL has been copied successfully!
URL has been copied successfully!

Le tribunal administratif de Vienne a jugé illégale et inconstitutionnelle la dissolution par la police du camp de solidarité palestinien de l’Université de Vienne, le 8 mai 2024.

Les militants et défenseurs des droits humains ont qualifié cette décision de coup dur pour la Direction de la police d’État de Vienne. La police avait justifié ses actions en affirmant que les manifestants soutenaient le Hamas. Le camp de solidarité n’a duré que trois jours avant que des agents de l’Unité d’intervention d’urgence de Vienne (WEGA) n’interviennent sur le site à minuit.

Ils ont utilisé la force contre les étudiants pour mettre fin à la manifestation pacifique qui se déroulait dans le contexte du génocide israélien à Gaza.

Des manifestants dans des universités européennes et américaines exigeaient que leurs institutions rompent leurs liens avec les entreprises israéliennes qui profitaient du génocide.

Pour évacuer le camp, environ 200 agents armés ont été déployés. Selon les médias autrichiens, la police a utilisé des drones, des véhicules de surveillance, des chiens policiers, des camions et des grues pour saisir tous les biens.

Lors de l’opération, les autorités n’ont pas fourni de base juridique claire pour justifier l’action. Plus tard, la police viennoise a déclaré qu’une évaluation de la Direction de la sécurité d’État et des services de renseignement avait conclu que la manifestation n’était pas conforme à la législation autrichienne. Les autorités ont affirmé que le véritable objectif du rassemblement était d’exprimer leur solidarité avec le mouvement de résistance du Hamas et de créer un environnement propice aux « actes terroristes ». La police a cité comme preuve les manifestants scandant « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » et les pancartes portant le mot « Intifada ».

Le tribunal a rejeté ces arguments. Il a souligné que la liberté de réunion et d’expression est protégée, même lorsque des opinions sont jugées « choquantes ou offensantes », conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. En outre, le tribunal a précisé que l’expression de sympathie pour une organisation qualifiée de terroriste ne constitue pas un crime, sauf si elle incite directement au terrorisme.

Il a également statué que des slogans tels que « Du fleuve à la mer » et « Intifada » n’incitent pas automatiquement au terrorisme, sauf si d’autres déclarations indiquent une telle intention.

Par conséquent, la police n’avait aucune base légale pour disperser la manifestation par la force.

CAPJPO-Europalestine

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img