Vers une Révision des Sanctions contre la Syrie

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Vers une Révision des Sanctions contre la Syrie : Les Conditions Fixées par la Communauté Internationale

Une conférence internationale consacrée à l’avenir de la Syrie s’est récemment tenue à Riyad, réunissant des représentants de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, de la Turquie et d’autres nations, ainsi que l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen. L’objectif principal de cette rencontre était de discuter des sanctions imposées à la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011 et des conditions nécessaires à leur éventuelle levée.

L’UE pose ses conditions
Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, a rappelé que toute perspective d’allègement des sanctions dépendra des engagements pris par le nouveau gouvernement syrien. Elle a insisté sur la nécessité de garantir les droits des femmes, des minorités ethniques et religieuses, ainsi que sur l’abandon des politiques militaristes et autoritaires.

Dans le même sens, Annalena Bärbock, ministre des Affaires étrangères allemande, a plaidé pour une « approche intelligente » des sanctions. Elle a suggéré d’assouplir les restrictions humanitaires qui affectent la population civile tout en maintenant des sanctions strictes à l’encontre des individus responsables de violations des droits humains, notamment parmi les anciens alliés de Bachar al-Assad.

Des inquiétudes sur l’intégrité territoriale
La question de l’intégrité territoriale syrienne a également été soulevée. Bärbock a souligné que les voisins de la Syrie devaient respecter sa souveraineté, une déclaration qui semble pointer vers Israël, dont certaines troupes occupent encore des territoires syriens.

Les États-Unis, de leur côté, ont récemment autorisé, pour une période de six mois, certaines transactions économiques avec les autorités syriennes, notamment dans le domaine de l’énergie. Une décision prudente, reflétant l’ambivalence de la position occidentale face au nouveau gouvernement syrien, marqué par la présence du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Divergences et positions régionales
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdeleatti, a mis en garde contre le risque de voir la Syrie devenir une base pour des organisations terroristes. Ses propos faisaient écho à la récente annonce d’Ahmad Al-Mansour, membre du HTS, sur la création du « Mouvement révolutionnaire du 25 janvier », visant à renverser le président égyptien Al-Sissi.

En revanche, l’Arabie saoudite, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, a appelé à une levée rapide des sanctions, arguant que leur maintien freinerait les aspirations légitimes du peuple syrien au développement.

Les tensions persistent
Malgré les déclarations du gouvernement syrien de transition, qui se dit prêt à protéger les droits de ses citoyens et à poursuivre la lutte contre l’État islamique, des agressions contre les minorités alaouites, chrétiennes et kurdes ont été signalées ces dernières semaines. Ces incidents alimentent la méfiance de nombreux acteurs internationaux, comme l’a exprimé Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères israélien, qui a mis en garde contre une reconnaissance précipitée du gouvernement syrien.

Prochaine étape : réunion à Bruxelles
Les représentants de l’Union européenne se réuniront à Bruxelles le 27 janvier pour évaluer la situation. Kaya Kallas a affirmé que des progrès tangibles sur le terrain seraient nécessaires pour envisager un assouplissement des sanctions, mais a également averti que, sans résultats satisfaisants, ces dernières pourraient être renforcées.

Un équilibre délicat
Alors que la communauté internationale cherche à équilibrer ses positions entre sanctions ciblées et soutien à la population syrienne, l’avenir du pays reste incertain. Les décisions prises dans les mois à venir pourraient non seulement redéfinir les relations internationales avec la Syrie, mais aussi influencer durablement le paysage politique et social de la région.

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