Les tensions entre Washington et Caracas se sont brutalement intensifiées mardi après l’annonce par Donald Trump d’une frappe américaine contre un bateau du cartel vénézuélien Tren de Aragua. Selon le président américain, l’opération a entraîné la mort de 11 « narcoterroristes » et visait à stopper une cargaison de drogue en route vers les Etats-Unis.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a affirmé : « Plus tôt ce matin, sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua », précisant que l’embarcation se trouvait « en eaux internationales, transportant des stupéfiants illégaux ». Le chef de l’Etat a accompagné ses déclarations d’une vidéo montrant l’explosion d’un petit navire en mer.
Un dispositif militaire renforcé dans les Caraïbes
L’opération survient alors que Washington a déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes pour intensifier la lutte antidrogue. Trois de ces navires sont des bâtiments amphibies d’assaut. Une autre unité a été envoyée dans le Pacifique. Selon un responsable du Pentagone, il s’agissait d’une « frappe ciblée », terme employé pour qualifier les actions chirurgicales menées par l’armée américaine.
Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a confirmé que l’opération s’était déroulée « dans le sud des Caraïbes » contre un navire « qui avait quitté le Venezuela ». A son départ pour le Mexique, il a martelé que Donald Trump était déterminé à employer « toute la puissance » des États-Unis pour « éradiquer » les cartels. « Le temps où l’on se contentait de saisir un peu de drogue est révolu », a-t-il insisté.
Caracas dénonce une « menace » américaine
Du côté vénézuélien, la riposte verbale n’a pas tardé. La veille, Nicolás Maduro avait dénoncé la présence de « huit navires » et d’un sous-marin américains « visant le Venezuela ». Il a accusé Washington de préparer un débarquement et d’alimenter une volonté de « changement de régime ». Le président vénézuélien a averti que son pays était prêt à une « lutte armée pour la défense du territoire national ».
Notre dossier sur les Etats-Unis
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a classé le Tren de Aragua et plusieurs organisations liées au narcotrafic comme groupes terroristes. Cette organisation criminelle, née dans les prisons vénézuéliennes, est aujourd’hui implantée dans plusieurs pays d’Amérique latine. Washington accuse depuis des années le pouvoir chaviste de diriger un vaste réseau de narcotrafic.
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