Vayigach 5786: Joseph se dévoile à ses frères (vidéo)
Au cours de cette avant-dernière section de Bereshith, se déroulent devant nos yeux des événements émouvants pour le moins mais emplis de sous-entendus que nous ne pouvons comprendre si nous ne nous servons pas des acquis de notre étude des semaines et/ou des années précédentes….
Effectivement, lors de la vente de Joseph, celui-ci prête serment: jamais il ne dévoilera toute cette horrible machination des 10 frères de Joseph à cause de la haine gratuite qui lui est vouée.
Après avoir été vendu des uns aux autres il finit par occuper un haut poste chez Putifar et, parce qu’il était beau et que l’épouse du haut fonctionnaire égyptien avait jeté son dévolu sur lui, il passe douze ans dans la geôle égyptienne, et puis, les grilles s’ouvrent enfin et, c’est avec humilité mais avec une grande sagesse qu’il interprète les songes du pharaon. Car il insiste bien sur le fait que l’interprétation ne vient pas de lui mais lui est dictée par HaShem.
A présent, ses frères s’étant présentés pour acheter le blé, Joseph comprend toutes les raisons de son exil en Egypte. Il demande à tous les présents de sortir et l’on pourrait s’interroger pourquoi tient-il tant à être seul avec ses frères ?
C’est parce qu’il s’apprête à dévoiler à ses frères qui il est et qu’il avait prêter serment de ne jamais dévoiler l’affaire! Et c’est pour cela également enseigne le Riba, qu’il n’a jamais envoyé de message à son père pour lui faire savoir qu’il était vivant….
C’est aussi dans la même optique qu’il va envoyer un message implicite à son père avec les dix ânes et les dix ânesses ?
La Torah détaille en quoi consistait cet envoi sur les ânesses il avait fait mettre du pain et autre nourriture et sur les ânes ce dont ils sont chargés est qualifié de « ce qu’il y a de meilleur en Egypte » et nos Sages nous expliquent qu’il s’agit de vin vieux et capiteux….
Sur le dos des ânesses il fit mettre du gruau de fèves qui était un mets réputé à l’époque comme calmant et donc le message était de ne pas se mettre en colère contre les dix frères qui avaient mis en place cette machination.
Mais ce gruau de fèves représentait un autre « rémèze » (allusion : pendant toute la période d’esclavage les descendants de Jacob seront maltraités et seront réduits à l’état de poussière tant ils seront écrasés de labeur).
Que voulait Joseph signifier à son père par ces cadeaux et par ces animaux chargés de denrées précieuses ? Et pourquoi 10 ânes et 10 ânesses ? Dans son ouvrage Gour Arié, le Maharal de Prague prétend que le chiffre 10 fait allusion aux dix frères de Joseph nés de Léa, de Bilha et de Zilpa.
En réalité, le destin d’Israël et de ses enfants étaient de descendre en Egypte – voir l’ « Alliance des morceaux » entre HaShem et Avraham (Brith beyn habétarim) – ainsi les méandres de l’histoire passent par la case de la haine gratuite car il fallut un prétexte pour envoyer Joseph en Egypte pour préparer le terrain et faire en sorte que lorsqu’Israël/Jacob se rendrait/descendrait en Egypte, le pays de Goshen serait préparé pour eux et leur serait réservé !
Qu’est ce que ce pays et où se situe-t-il ? Il existe plusieurs opinions la plus répandue étant qu’il s’agissait d’une région de l’Egypte antique située à l’est de l’Egypte mais certains cherchent cette région à l’ouest du pays des pharaons et vont même jusqu’à la situer à Tunis et d’autres opinions préfèrent situer Goshen au sud de Canaan.
Le pays de Goshen constitue effectivement le premier ghetto de l’histoire juive car les enfants de Jacob en s’installant là-bas, ils ont constitué une sorte d’Etat dans l’Etat ce qui a fait que lorsque le souverain égyptien issu d’une famille différente de celle qui avait connu Joseph la situation les a alarmés et ils ont donc eu peur de cette entité juive qui n’adorait qu’un seul D. !
C’est au sortir du pays de Goshen que les Bené Israël ont reçu la Torah et sont devenus AM ISRAËL ou PEUPLE d’Israël.
Le message de Joseph à son père était que le projet, le dessein d’HaShem s’était réalisé dans ses moindres détails et qu’il n’y avait pas lieu de se mettre en colère, d’en ressentir de la haine, de la rancœur car à la fin du compte toute la famille s’est reconstituée et tous sont sains et saufs.
Vers la fin de la sidra de Vayigash, 46 ans après le départ de Jacob de la maison de ses parents, le vieux patriarche porte toujours en lui la peine de la perte de Rahel et de ce qui était survenu lorsque Dina était sortie de la tente paternelle à la rencontre des filles de Samarie…..
HaShem nous permet de connaître les noms des petits-enfants classés selon les chefs de tribu pourtant, en regardant le texte en détail une précision nous interpelle : lorsque la Torah nomme les enfants de Rachel il est écrit : Rachel, épouse de Jacob….. ceci nous enseigne que la seule et unique à avoir été choisie comme épouse légitime était bien Rachel, la sœur Léa, n’a été épousée que soit d’après ce que nous avons lu les semaines précédentes, Jacob a en quelque sorte accompli le lévirat du vivant de son frère perdu au nom des valeurs du judaïsme ou bien par la tromperie de son père mais le texte sacré ne répète pas la même lexicographie vis-à-vis des deux sœurs ni vis-à-vis des servantes que Lavan avait offert à ses filles.
Caroline Elishéva REBOUH ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Que cherchait un juif il y a 3000 ans sur le Mont du Temple ?
Le mois de Tévet, qui suit les lumières de Hanoucca, est un temps de vérité, de constance et d’épreuve intérieure.
Quand l’enthousiasme des fêtes retombe et que la routine s’installe, notre fidélité spirituelle est mise à l’épreuve: le lien au Temple est-il un souvenir passager ou un engagement vivant ?
Au cœur de cette réflexion se trouve Jérusalem, le Mont du Temple et le Rocher de la Fondation, symbole du point d’origine du monde. Une découverte récente – un pendentif ancien orné de la Menora – rappelle qu’un Juif, même privé d’accès au Temple, portait ce lien en lui. Tévet nous enseigne précisément cela : maintenir la connexion malgré la distance et les difficultés.
Sur le plan spirituel, Tévet est lié à la colère et à la lettre Ayin (le regard). La tradition distingue la colère destructrice, qui éloigne la sagesse, d’une rigueur juste, issue d’un regard clair et bienveillant. Cette colère positive devient une critique constructive, une énergie à canaliser pour réparer le monde et surtout l’ego.
La réparation de Tévet consiste à introduire la connexion (symbolisée par la lettre Vav) : relier bonté et rigueur, esprit et matière, et faire entrer la Présence divine dans chaque détail de la vie. Ainsi, les jugements s’adoucissent à leur racine et Tévet peut se transformer en bonté.
Enfin, le jeûne du 10 Tévet rappelle le début du siège de Jérusalem : non seulement un siège physique, mais aussi psychologique, né de la rupture du lien. Le Tikun aujourd’hui est de refuser l’habituation, de raviver ce lien vivant au Temple, ici et maintenant, en vue de la reconstruction future, dans la paix.
Tevet 5786 https://thirdtemple.org/fr (La Matinale)
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