Vayera 5786: les vertus du patriarche Abraham (vidéo)

Vayera 5786: les vertus du patriarche Abraham (vidéo)

Peu importe où Abraham décidait de planter sa tente, il le faisait toujours dans un lieu où les passants/voyageurs pouvaient accéder à sa résidence sans avoir de pas supplémentaires à faire pour entrer et s’abriter du soleil car cette tente se trouvait ouverte aux quatre directions.

Le décor de la péricope se trouve donc dans un lieu fort aride, et c’est le troisième jour après la circoncision de tous les mâles de cette congrégation d’hommes et de femmes qu’Abraham avait su convaincre de l’existence d’un DIEU UNIQUE.
HaShem Lui-même voulut, rendre visite à cet homme fidèle avec lequel IL avait déjà conclu une alliance et IL délégua finalement 3 Anges Raphaël, Michaël et Gabriel, chacun d’eux ayant reçu une mission spéciale à accomplir Raphaël tout d’abord avait pour mission d’apporter une prompte guérison (la signification du nom de cet ange étant : D. soigne), le deuxième ange, Michaël était chargé de transmettre à Abraham et à Sarah que l’an qui viendrait tous deux verraient la naissance de leur fils véritable chair de leur chair et sang de leur sang. Et quant à Gabriel, lui était simplement chargé d’annoncer la destruction de Sodome et de Gomorrhe au terme de leur visite…
La visite de ces trois messagers fut si inattendue pour Abraham onc, malgré le fait qu’il se remettait doucement de sa que Sara n’avait que de la pâte à cuire à offrir et, malgré le fait qu’il se remettait doucement de sa circoncision, Abraham tint à sortir de sa tente pour aller attraper un veau pour le faire cuire et nourrir ses invités !
C’est là que prend place un midrash haut en couleurs où le vieillard (il était âgé de 99 ans) se mit à poursuivre le veau sur lequel il avait jeté son dévolu mais l’animal s’en fut et Abraham ne le rattrapa qu’à Hébron d’où s’échappaient des effluves paradisiaques qui firent comprendre au saint homme qu’il se situait sans doute à proximité du Gan Eden !
Tout à sa mission de donner ce qu’il avait de meilleur à ses hôtes, Avraham ne regarda pas à deux fois et leur présenta un veau cuit avec talent et des galettes faites par Sarah car ce fut bien l’époque de Pessah et ce fut un an plus tard à Pessah qu’Isaac naquit…..
Abraham est d’une telle stature dans le Judaïsme qu’il est écrit dans les Pirké Avoth (chapitre 6 mishna 10) qu’Abraham est l’une des acquisitions d’HaShem dans le monde au même titre que la Torah, le ciel et la terre, Israël ou le Beith HaMikdash !!!
L’annonce qu’un fils naîtrait à ce vieux couple fit sourire Abraham mais surtout Sarah et ce lui fut reproché par la suite puisque ce sourire sera la cause du choix du prénom du bébé à venir : celui qui rira yitshak !!! Sarah sourit car elle s’étonna qu’étant désormais une vieille femme pour laquelle le tribut mensuel des femmes n’existait plus depuis longtemps mais sans doute était-elle persuadée, en son for intérieur, du fait que RIEN n’est impossible à HaShem !!
Le fait est que lorsqu’un an plus tard elle donna naissance à ce bébé, et couper court à toutes les mauvaises langues, elle offrit un banquet à toutes les femmes qui l’entouraient avec leurs bébés et, devant toutes, elle allaita non seulement Isaac mais elle put encore nourrir tous les bébés qui étaient là et Hagar qui assistait elle aussi n’eut plus rien à dire de blessant contre Sarah qui avait bien eut son propre enfant.
Abraham était cet homme droit et fidèle, plein de foi et persuadé que son rôle sur terre fut bien de découvrir l’Unicité de D. et de favoriser l’enseignement autour de lui, de cette vérité.
Dès lors qu’Isaac naquit, Abraham comprit que désormais il allait devoir enseigner son fils pour que tous ceux qui naîtraient et formeraient ce peuple aussi nombreux que les étoiles du ciel qu’il est impossible de dénombrer, sachent et connaissent eux aussi cette vérité : emeth alef-mem-tav.
C’est cette vérité, cette fidélité en un D. bon et juste qui ressort dans la foi judaïque.
Et, c’est ainsi, que, tout au long de son existence Abraham ne dévia jamais de cette ligne qu’il s’était tracée jusqu’au bout.
Sa stature s’est dessinée déjà lorsqu’il fut plus jeune et tint tête à Nimrod mais aussi lors de « l’alliance des morceaux » et lorsqu’il décida de se livrer à un véritable marchandage pour tenter de sauver la population de la vallée de la Mer Morte, il confirma cette personnalité hors du commun qui fut la sienne !!!
Les qualités ou les vertus sont innombrables : nous avons vu déjà lors des années précédentes qu’HaShem teste les gens qui Le craignent en leur confiant différentes tâches : ainsi, Jacob ou Moïse et même David, furent bergers : ils devaient s’occuper de brebis, d’agneaux et, parce qu’ils se montrèrent plein d’humanité, de bonté et qu’ils surent montrer leur sollicitude, HaShem leur confia Son peuple. Ici, pour Abraham, HaShem lui avait confié des âmes puis du bétail et, il sut démontrer de sa grandeur d’âme et, il en fut de même avec Loth : Abraham avait pris, sous son aile, ce neveu, fils de son frère Haran et, lorsqu’éclata le différend entre les bergers, le premier patriarche d’Israël comprit qu’il ne pouvait plus vivre avec cet homme qui, de par son comportement, se révélait lui être « étranger » mais, pourtant, malgré tout il était « son frère » et c’est pour sauver son « frère » qu’il a combattu contre 9 rois pour le ramener lui et son bien auprès de sa famille !!!
Le Midrash rapporte que le Savoir d’Abraham n’était consigné sur aucun livre mais que les Anges murmuraient toute la Torah et tous les secrets mystiques au-fur-et-à-mesure, à l’oreille du saint homme devenu vénérable vieillard qui ne faisait pas que vivre selon son instinct mais bien selon la Torah. De plus, Ever qui fut le fondateur de la « yéshiva » dans laquelle Yaakov étudia beaucoup, plus tard avait déjà ouvert ses classes et enseigna Abraham !!!
C’est ainsi que, par la suite, le père d’Isaac rédigea le « sefer hayetsira » dans lequel il transmis ses connaissances concernant toutes les lettres de l’alphabet hébraïque et de l’arbre de vie avec les dix séphiroth… Et, c’est en s’inspirant de cet enseignement que beaucoup de paytanim (poètes) ont composé des chants liturgiques en utilisant les lettres hébraïques de l’alphabet en commençant chaque « vers » par une lettre dans l’ordre alphabétique afin d’appeler la clémence divine en quelque sorte !!!!!
Lorsque l’on s’étonne du fait qu’Abraham n’a pas éprouvé de crainte en se livrant ainsi avec l’Eternel au sujet de l’avenir des villes impies de la vallée de Sodome, alors que, lors de l’alliance des morceaux ou brith beyn habétarim lorsque le Créateur annonça au patriarche que ses descendants seront exilés 400 ans dans un pays étranger c’est, qu’en fait, Abraham ayant appris l’astronomie et l’astrologie savait que seul ce que le Tout Puissant fixait se réaliserait et, en conséquence, pour lui et sa Maison/descendance il ne se sentait pas le droit d’intervenir mais il sentait qu’il pouvait essayer d’intercéder pour d’autres qui n’étaient pas lui !!!
Et, c’est parce qu’il se demandait ce qu’adviendrait de la Torah dans le futur, qu’HaShem le tranquillisa et lui assura que l’enseignement de la Torah se répercuterait de génération en génération et que rien ne pourrait empêcher cela.
L’on pourrait se poser la question si Abraham ne s’est pas « opposé » à cet exil en Egypte, comment eut-il le front de négocier le projet divin de la destruction de ces villes où il ne faisait pas bon s’aventurer au point que Loth qui résidait en cet espace était le seul juste et qu’il crut bon pour sauver les émissaires divins de la lubricité des gens locaux de proposer ses propres filles ! Quelle fut la différence de personnalité entre Noé et Abraham ? Noé ne discuta pas et laissa « »les choses se faire » alors qu’Abraham discute ???
Peut-être est-ce la raison pour laquelle discuter et défendre la génération que Noé ne construisit l’arche qu’en 120 ans ? Peut-être était-il (dans le langage d’aujourd’hui) « démoralisé » et ne se sentait-il pas l’énergie nécessaire pour défendre la génération, sa génération ?
Le grand « leader » que fut Moïse, lui, défendit les siens, défendit tout le monde sans hésitation aucune et, lui aussi savait pourtant qu’on ne discute pas les projets divins ?
Les Sages dans leur grande majorité optent pour le fait que c’est à cause de ce manque de capacité à dialoguer et à pinailler qu’HaShem conclut Son Alliance avec Abraham et non pas avec Noé.
Dans cette péricope de Vayéra nous apprenons quelques détails dans la façon d’accueillir des invités ou les règles de l’hospitalité en évitant aux hôtes de se fatiguer, on prend soin d’eux par nous-mêmes, en leur donnant le meilleur et en leur apportant un accueil tout particulier, « prémium »…
Nous y apprenons aussi la visite aux malades en tentant de rendre visite au malade au troisième jour de sa convalescence pour ne pas le gêner immédiatement après les grosses douleurs qu’il peut encore ressentir…

Caroline Elishéva REBOUH

JForum.fr

Similaire