Souvent la lecture de la semaine est en rapport avec l’actualité comme cette semaine qui vient de s’écouler au cours de laquelle il a été question de noms, de listes de noms et où, nous avons lu « shemoth » : les Noms et cette semaine… où semble se regrouper des signes de libération….
Au sommaire : la parashah avec les explications de quelques unes des sept premières plaies. Qu’ HaShem fasse que nous puissions nous réjouir dorénavant….
Cordialement, Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
PARASHATH VAERA 5785
Voici la deuxième parasha du livre shemoth. C’est donc aussi la deuxième de la période des « sh-o-va-v-i-m » de 6 semaines en année normale et de 8 semaines en année embolismique puisqu’on y ajoute les parashoth de Terouma et de Tetsavé *.
Le nom de cette péricope n’apparaît que dans le deuxième verset au lieu d’apparaître dans les premiers mots du verset qui introduit la sidra.
Avant tout, nous nous arrêterons au nom de cette péricope : VAERA signifie que D. S’est dévoilé aux yeux de Moïse mais aussi aux yeux des Bené Israël par tous les prodiges qui vont entourer et précéder le processus de la sortie d’Egypte.
Ce nom nous interpelle et est en lien avec la parashah de Vayéra d’Abraham recevant la visite des envoyés célestes lorsqu’Abraham subit aussi 7 épreuves sur dix et lorsqu’HaShem laissera entrevoir le lieu où aura lieu la ligature d’Isaac, ainsi qu’il en a été question alors.
Nous avons assisté à Midiane à la discussion entre Moïse et D. qui va nous permettre de nous livrer à une profonde réflexion: en effet, nous savons qu’il existe plusieurs façons de s’adresser à D. et de Le nommer.
Dans le livre de la Genèse (Bereshith) le Créateur de toutes choses est appelé אלוקים indice de l’attribut de Justice. D. apprend à Moïse que dorénavant, Il ne serait plus le Kel Shaday connu des trois patriarches avec lesquels Il promit les bénédictions et conclut des alliances avec, mais, c’est avec le « HaShem » (Tétragramme) qu’ IL va commencer à réaliser Ses promesses.
Ce sont les nombreux descendants (début de la réalisation de la promesse d’une nombreuse descendance) qui vont être les bénéficiaires directs de ces bénédictions.
Nous avons noté la semaine précédente un changement à la tête de l’Egypte. Le Pharaon appartient à une autre dynastie que celle du précédent et, ce pharaon-là, n’était pas comme son prédécesseur qui avait connu Joseph et qui « connaissait » l’Eternel……… Celui-ci a déclaré avec suffisamment d’orgueil et de suffisance que lui, ne savait pas qui était le D. des Hébreux.
Sur le plan psychologique, le souverain de l’Egypte, qui avait partagé ses jeux d’enfant avec Moïse « fils » de Bitya, avait du mal à accepter que celui qui souvent jouait avec l’ancien roi était à présent devant lui pour négocier la libération de ce peuple qui avait servi l’Egypte et construit des monuments illustrant la grandeur de ce pays.
L’orgueil du nouveau souverain d’Egypte empêchait celui-ci d’accepter de relaxer tout ce peuple pour aller rendre un culte à sa divinité. Aussi, l’Eternel, a-t-IL procédé progressivement en frappant de plus en plus fort jusqu’à ce qu’atteignant le sommet du supportable, et assénant le coup de grâce. Ce souverain orgueilleux, atteint dans sa chair, se verra témoin de la magnificence de la sortie d’Egypte et de la Toute Puissance de l’Eternel séparant les flots de la mer Rouge en 12 couloirs identiques et transparents en engloutissant dans des flots ravageurs et domptés la splendide cavalerie et armée pharaonique.
Moïse est donc de retour des étendues désertiques de Midiane vers cette terre égyptienne qui l’a vu naître, vers cette terre fertilisée par le plus long fleuve du monde, le Nil, dont le pharaon tire un orgueil infini au point de se prendre au jeu et de se croire infaillible, invincible.
Après la première visite de Moïse accompagné d’Aharon au palais de Pharaon, les Anciens sont venus trouver les « Envoyés de D » pour leur adresser de sévères récriminations :
« Depuis que vous vous êtes improvisés envoyés d’HaShem, tout va encore plus mal pour le peuple tout entier ! Vous aviez annoncé que nous allions être libérés et, bien au contraire, les officiers de Pharaon exigent de nous non seulement que nous continuions à fabriquer des briques mais, ils exigent à présent que nous allions nous-mêmes nous approvisionner en paille et, qui plus est, ils exigent, que nous fabriquions quotidiennement 400 briques ! Si nous n’y parvenons pas, nous mettons en danger la vie de nos enfants que les officiers nous enlèvent et scellent dans les murs à la place des briques manquantes ! » (Ceci est rapporté dans la Guemara Sanhédrine).
Moïse est profondément touché par ces paroles car il est entièrement bon et il a de la compassion pour tous les êtres humains juifs ou non-juifs et pour les animaux, aussi n’hésite-t-il jamais à être partie prenante, à s’interposer et sa souffrance morale est immense. HaShem connaît ce désarroi aussi S’adresse-t-IL à lui et désire lui faire comprendre que les intentions divines ne sont jamais pour un mal.
Avant l’application des plaies, Moïse retourne à Midiane dans la perspective d’aller y chercher sa femme et ses enfants. Ce déplacement s’étend sur 3 mois et c’est à son retour en Egypte, qu’il retourne chez Pharaon pour y exécuter la première des dix plaies (il s’agit du mois d’av et la première des plaies est le sang).
Moïse investi de cette mission divine, accompagné de son frère aîné Aharon futur grand prêtre d’Israël, pénètre dans le palais du roi d’Egypte.
Moïse, ainsi que nous l’avons vu précédemment, s’était approprié le bâton qui servit aux premiers héros bibliques puis à Abraham, à Isaac, à Jacob….
Ce bâton, en effet, appartint à Adam puis il passa de main en main jusqu’à Jacob et Jéthro l’aperçut à la cour de Pharaon et s’en saisit car il avait vu que le nom de D. y était inscrit alors que le bâton que tenait Aharon était un simple bâton de marche.
Jéthro le planta aux abords de sa tente et depuis, chaque homme qui passait tentait de le saisir mais il était indéracinable. Pourtant lorsque Moïse se présenta il saisit le bâton, et le déracina sans peine. Jéthro, alors, sut que cet homme avait un destin particulier.
D. conféra à Moïse la possibilité de déclencher les plaies d’Egypte et bien d’autres événements par la suite se produisirent toujours en utilisant ce bâton. D. a commencé à détruire aux yeux des Égyptiens la divinité du Nil en changeant son eau et toutes les eaux en sang…………
D. a donc confié à Moïse une lourde mission : aller en Egypte de manière à libérer Son peuple du pays d’Egypte. De manière également à réaliser la promesse qu’Il avait faite aux 3 patriarches. Ainsi que cela a été exprimé précédemment, dans la Genèse, nous avons vu une famille évoluer dans le temps et dans l’espace entre la Mésopotamie et Canaan. Nos héros bibliques, nos pères et mères, ne vont pas dépasser le cadre familial alors qu’avec le livre de Shemoth, nous abordons des notions différentes : la famille qui était le centre du livre de la Genèse, devient peuple puis nation, le lieu est l’Egypte et même D. va « changer » de nom.
En effet, nous avons vu que D. Se fait appeler אהיה « Je serai » alors que tout au long de Bereshith – Genèse – nous pouvons voir que parfois le Créateur est appelé אלוקים qui met en relief les attributs de justice ou bien Il apparaît avec le tétragramme qui représente l’attribut de miséricorde.
Dans le midrash de Shemoth rabba nous pourrons voir que D. présente à Moïse Ses différents noms selon la façon dont il apparaît aux êtres humains ou bien selon la raison de l’invocation de l’Éternel ainsi, nous venons d’illustrer deux noms puis il y a le א-ל שדי qui est le nom sous lequel les patriarches Le connaissaient en tant que D. qui a fait des promesses sans encore les tenir mais aussi en tant que D. qui impose un terme aux souffrances d’un peuple soumis à l’esclavage ; puis il y a א-לוקים צבאות ou D. des Armées car c’est en tant que Tel qu’Il apparaît pour nous défendre et faire la guerre aux impies et aux méchants, mais c’est en tant que tétragramme, D. de miséricorde, qu’Il va prendre Son peuple et le sanctifier en l’enlevant d’entre les Egyptiens et en les élevant pour tenir la promesse faite aux trois patriarches, et en leur donnant le pays de Canaan et en multipliant les miracles et les prodiges dans l’espace et dans l’histoire puisque c’est L’HISTOIRE DU PEUPLE QUI S’INSCRIT LA, en lettres de feu, sur la pierre.
Ces prodiges, miracles ou autres sont d’après le Ramban et Juda Halévy comme des actes miraculeux que D. a créés alors que Maïmonide considère qu’il ne s’agit que de faits normaux et ne voit pas dans ces phénomènes aucun prodige ou miracle.
Nous allons nommer ici les dix plaies et tenter d’en expliquer sept.
LES 10 PLAIES :
1 – DAM sang ( (דם TSFARDEA grenouilles ( (צפרדע KINIM poux (כינים)DETSAKH( דצ »כ)
2 – AROV bêtes féroces (ערוב) DEVER peste(דבר) SHEHIN ulcères (שחין) ADASH ((עד »ש
3 – BARAD grêle (ברד)ARBEH sauterelles(ארבה) HOSHEKH ténèbre(חושך) MAKAT BEKHOROTH mort des premiers-nés (מכת בכורות ) BEAHAB( באח »ב)
- En Egypte, tout était transformé en divinité qu’il s’agisse de bêtes ou même d’insectes, et tout était prétexte à un culte. Aussi, Dieu a-t-IL voulu juger tout ce qui était idolâtrie. Derrière les différentes plaies se cachait la volonté de montrer aux idolâtres que Dieu règne et dirige tout ce qui fait partie de la nature qu’il s’agisse des éléments, de la flore ou de la faune et même des créatures humaines. Les trois groupes de plaies sont désignés par des abréviations.
Le premier groupe, DETSAKH sont trois plaies qu’Aharon a exécutées en frappant avec son bâton. Le deuxième groupe concerne des plaies exécutées par Moïse sans son bâton, simplement en élevant ses mains vers le ciel. Le troisième groupe concerne trois plaies exécutées par Moïse avec son bâton et la dernière plaie celle de la mort des premiers nés ordonnée et exécutée sans aucune intervention humaine mais uniquement par DIEU Lui-Même sans autre intervention. - Le premier groupe concernait le Nil, fleuve, élément eau qui était une divinité en Egypte. Cette eau transformée en sang contenait une double allusion : d’une part l’être humain ne peut vivre sans son sang mais, lorsque le Nil – qui était considéré comme un dieu car il traversait tout le pays et faisait fructifier tous les champs – fut transformé en sang, tout ce qui avait été planté dépérit, les poissons moururent et toute la faune aquatique avec et les hommes ne purent survivre sans eau. Les Égyptiens payaient l’eau au prix fort chez les Hébreux car chez eux, l’eau ne se transformait pas en sang ; en revanche, dès que les Égyptiens tenaient de l’eau dans leurs mains cela se transformait en sang.
- Les grenouilles, idoles elles aussi, faisaient tant de tapage, qu’il était devenu impossible de s’entendre et elles envahissaient absolument tout y compris les ustensiles, les lits………Or, cette plaie est au singulier « LA » grenouille et non « les » grenouilles c’est parce que le bruit assourdissant qu’elles produisaient était si intense et continu comme s’il ne s’agissait que d’un seul animal.
- Les poux. La poussière, chaque grain de poussière se transformait en poux qui piquaient et transmettaient des maladies. Lors de ces trois plaies les éléments eau et terre ont été frappés.
- Le deuxième groupe a atteint les animaux sauvages pouvant s’attaquer à l’homme et aux animaux avec ârov
- Puis, avec la peste, cette plaie s’est attaquée encore une fois à l’homme et aux grands animaux de même que les ulcères ont touché les hommes. Avec ces trois plaies l’homme a été touché dans sa chair et entravé dans son labeur, dans sa force.
- Pour le troisième groupe ce sont les éléments du feu et du vent qui sont touchés principalement puisqu’en tombant, la grêle, enflammait tout sur son passage, et le feu tourbillonnait dans toutes les directions n’offrant aucun répit.
- Les sauterelles transportées par le vent s’attaquèrent à tout ce qui existait et à tout ce qui poussait saccageant tout sur leur passage et ne laissant plus rien à consommer pour les êtres vivants humains ou animaux. Ainsi qu’il a été dit précédemment, D. donnait Ses instructions à Moïse qui, en avertissant Pharaon de ce qui allait s’abattre sur l’Egypte, était avec Aharon l’illustration concrète de l’exécution des plaies mais, enfin, pour la dixième plaie, D. n’a pas fait participer pour l’exemple ni Moïse ni Aharon, IL a agi par Lui-Même en envoyant l’Ange de la Mort recueillir ceux qui devaient payer pour l’impiété de Pharaon et de ses « officiers ».
Une partie des plaies fut exécutée en se servant d’un bâton. Les symboles cachés derrière ces dernières sont riches en commentaires. Certains d’entre eux apporteront un jour nouveau sur les phénomènes provoqués par des gestes ou par des paroles.
Tout d’abord, un midrash rapporte la discussion que Pharaon entame avec HaShem : « Pourquoi me frappes-tu avec un bâton ? se plaint Pharaon et, D lui répond : le bâton ne te frappe pas par lui-même ! C’est Moi qui ordonne et le bâton ne possède aucun pouvoir de t’atteindre en dehors de l’ordre que Je donne !!!
Le dialogue continue : Mais, pourquoi ces plaies ? HaShem lui répond : Voici certains éclaircissements :
En premier lieu : le bâton qui se transforme en serpent car cet animal ne connaît aucune limite, il pique et tue selon son bon plaisir et il est insatiable tout comme toi.
Les rois de tous les peuples mais toi Pharaon roi d’Egypte, tu dis ne pas me connaître et ne pas connaître mon nom car tous ont besoin de pluies et M’implorent pour que Je leur donne de l’eau mais toi, à cause du Nil tu te prends pour une divinité et prétends n’avoir besoin de personne.
D’autre part, le Nil et l’eau en général et le sang : Moi, l’Éternel, Je t’ai ordonné de mettre les enfants de Jacob en esclavage mais toi Pharaon tu as outrepassé Mes ordres, non seulement tu les as réduits en esclavage mais, tu as fait jeter des créatures innocentes dans le fleuve et tu as emmuré d’autres créatures innocentes vivantes dans les constructions imposées aux Bené Israël ! Et, tu es quelqu’un de totalement indifférent aux souffrances d’autrui au contraire, plus ils souffrent et plus tu t’acharnes tout comme un serpent sur sa proie.
En voyant les Bené Israël se multiplier, tu as tout fait pour qu’eux ne se multiplient plus au lieu de les bénir et de dire « ken yrbou » qu’ils se multiplient tu t’es écrié « pen yrbou » de crainte qu’ils ne se multiplient. Tu as voulu anéantir ce Peuple en le jetant à l’eau, lorsqu’ils sortiront d’Egypte tu constateras que l’eau récupérera son dû en noyant tes hommes. Tu as pêché en mettant l’eau à contribution sans en avoir reçu l’ordre tu rembourseras ta dette….
Ne sont exprimées ici que trois raisons sur tant d’autres. Dans la sidra prochaine seront abordées les 3 dernières plaies…
Cependant, au terme de chaque plaie, les éléments reprenaient le dessus ainsi, lorsque D. ordonna à Moïse de jeter son bâton à terre près du buisson ardent, le bâton se changea en serpent et lorsque Moïse le saisit par la queue le serpent redevint bâton tout comme la main que Moïse mis en son sein devint lépreuse et redevint saine en réintroduisant la main dans son sein de même, lorsque le Nil et toutes les eaux furent changés en sang, au terme de la plaie les eaux redevinrent ce qu’elles étaient avant alors que lorsque sous l’ordre de Pharaon, les magiciens de l’Egypte, firent les trois tours de magie de changer l’eau en sang, de faire croître les grenouilles et de faire apparaître des poux, eux, ces magiciens étaient capables de faire apparaître les fléaux mais étaient incapables de faire arrêter les phénomènes…..
Pharaon et les magiciens eux-mêmes furent terrifiés de voir le serpent (bâton de Moïse) avaler les serpents apparus des bâtons des sorciers. A chaque plaie, Pharaon réagit tout d’abord par frayeur mais après cela, il se reprend et se durcit. Il subit donc la pression de sa volonté et de son caractère, de sa fierté et de son orgueil qui vont l’entraîner à faire mal : il méprise les degrés que gravit la colère de D. sur Pharaon et l’Egypte.
Nous avons dit que l’Egypte était un pays si impur qu’il avait atteint les 49 seuils d’impureté sur 50 mais le retour sur soi, la repentance ne se mesurera que par 10 degrés. Une fois ces 10 degrés atteints, il n’y a plus de retour possible et c’est ce qui va se produire, les eaux changées en sang, les grenouilles, les poux tout semble repoussant et pénible mais à chaque fois Pharaon au lieu de se rendre, fait taire sa conscience pour augmenter sa haine et sa rancœur et bien que tout ce processus l’exaspère, il durcit chaque fois davantage sa position ce qui va entraîner sa perte et non seulement la sienne mais encore celle de son peuple et de son premier-né.
Pendant toute cette période où les descendants de Jacob séjournèrent en Egypte, l’esclavage n’apparut pas tout de suite. Les exactions et tous les arrêtés contre cette population qui se distinguait tant des autres ressortissants s’abattirent progressivement sur elle. L’intensité fut progressive jusqu’à se « raffiner » dans la torture morale et physique… Et, malgré la souffrance une clameur, une plainte, s’élança du cœur des esclaves vers le Créateur c’est ainsi qu’HaShem « entendit » le cri des suppliciés.
La pacification se passe en trois degrés : la guerre, la prière et la pacification. C’est selon ce schéma qu’Abraham construisit sa plaidoirie en faveur des gens de Sodome : « Ne tue pas les gens de Sodome pour que personne ne puisse dire que Tu es cruel ! C’est pourquoi HaShem fit passer devant les yeux du patriarche toutes les générations précédentes et tu comprendras ainsi pourquoi J’AI puni toutes ces générations qui t’ont précédé !
Yalkout Shim’ôni rapporte qu’en fait la démarche de Moshé Rabbénou est la même à une « petite » différence près : Moïse questionne D. en substance: pourquoi la punition est-elle tombée sur la descendance de Jacob et pourquoi pas sur Ishmaël et/ou Esaü? Pourquoi a-t-il été chargé, lui, Moïse d’opérer toutes ces tractations pour quelles raisons a-t-il été choisi ? Et, pourquoi cette faute et celle des eaux de la discorde (mey mériva) ont elles pesé si lourd dans la balance ? Pourquoi Moïse, dont les mérites sont si grands qu’il a pu converser avec le Saint béni soit IL face à face, lui qui a pu conduire le peuple de D. hors d’Egypte, lui qui a reçu des « mains » de D. les tables de Pierre gravées par HaShem, aucune miséricorde n’a pesé en sa faveur pour ces deux fautes ? Moïse n’a-t-il pas plaidé en faveur de ce peuple si dur lors de la faute du veau d’or ?
Le Maharal de Prague élargit sa pensée à propos de ce qui est dit : le juste décide et HaShem réalise (הצדיק גוזר וה’ מקיים) Abraham n’a rien demandé pour lui il a prié pour autrui comme le fait un juste.
Moïse n’a rien demandé pour lui non plus mais il faisait partie de ce peuple qu’il a défendu tout au long de cette mission dont il fut chargé… mais…. Il attendait tout d’HaShem au contraire d’Abraham qui a acquis un terrain lekhol hadorot (pour l’Eternité) pour servir de sépulture à Sara puis à lui-même et à son fils et son épouse et à l’un de leur fils et l’une de ses épouses… De même, les enfants de Jacob furent ensevelis dans des territoires achetés. Les trois patriarches agirent et vécurent d’après les circonstances et jamais ne s’élevèrent contre les décisions ou les demandes d’HaShem.
Caroline Elishéva REBOUH Etudes Juives
*En ces périodes, il y a des siècles, les rabbins avaient institué un jeûne chaque jeudi. Mais, les autorités rabbiniques ayant constaté que les générations actuelles sont bien plus faibles que les précédentes, dans certaines communautés les rabbins préfèrent privilégier le jeûne de la parole (taânith dibour) et l’étude de la Torah une ou deux fois par semaine.
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