Une première depuis 1946 : Le président syrien entame sa visite à Washington où il doit être reçu par Trump

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Une première visite bilatérale depuis l’indépendance de la Syrie, en 1946. Le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, est arrivé aux Etats-Unis samedi, selon les médias officiels syriens. Il entame ainsi une visite officielle inédite à Washington, au cours de laquelle il doit être reçu lundi à la Maison-Blanche par le président américain, Donald Trump.

Les deux homologues se sont déjà rencontrés lors d’un voyage dans le Golfe en mai, durant lequel le républicain avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Dans la lignée du réchauffement des relations, le Conseil de sécurité de l’ONU a levé jeudi les sanctions contre dirigeant syrien, saluant dans une résolution préparée par les Etats-Unis l’engagement des nouvelles autorités à « lutter contre le terrorisme ».

Coalition antidjihadiste, Israël et base militaire

Ahmad al-Chareh dirigeait il y a un an encore le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda. Mais dès sa prise du pouvoir, renversant Bachar al-Assad en décembre 2024, il a clairement rompu avec son passé, multipliant les ouvertures vers l’Occident et les pays de la région, notamment les riches monarchies arabes.

A Washington, il devrait signer un accord pour rejoindre la coalition antidjihadiste menée par les Etats-Unis, selon l’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack. Les Etats-Unis prévoient pour leur part d’établir une base militaire près de Damas, a indiqué à l’AFP une source diplomatique en Syrie.

Donald Trump et Ahmad al-Chareh évoqueront également les discussions entre la Syrie et Israël, entamées par le dirigeant syrien alors que les deux pays sont théoriquement en état de guerre. Donald Trump avait pressé en son homologue de rejoindre les accords d’Abraham, qui ont acté en 2020 la reconnaissance de l’Etat hébreu par plusieurs pays arabes. Ils évoqueront également la reconstruction de la Syrie, prise dans une guerre civile qui a duré treize ans. Un chantier dont le coût pourrait dépasser les 216 milliards de dollars (187 milliards d’euros), selon la Banque mondiale.

Passes de basket

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, qui accompagne le dirigeant syrien a mis en ligne samedi une vidéo tournée avant le voyage illustrant le réchauffement des relations avec les Etats-Unis. On y voit les deux hommes échangeant des passes de basket-ball avec le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, Brad Cooper, ainsi qu’avec le chef de la coalition internationale antidjihadiste, Kevin Lambert.

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Aux yeux de Michael Hanna, analyste à l’International Crisis Group, « le président Trump a bouleversé de manière inattendue la politique de longue date des États-Unis concernant la Syrie en mai et a continué à soutenir le nouveau gouvernement à Damas, malgré des épisodes d’instabilité et de violence sectaire qui ont entamé la confiance envers les nouveaux dirigeants du pays ».

Retrouvez notre dossier consacré à la Syrie

La visite prévue à la Maison-Blanche d’Ahmad al-Chareh est « un témoignage supplémentaire de l’engagement des Etats-Unis envers la nouvelle Syrie et un moment hautement symbolique pour le nouveau dirigeant du pays, marquant ainsi une nouvelle étape dans sa transformation étonnante de chef militant en homme d’Etat mondial », ajoute l’analyste.

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