Une Nuit d’Enfer à Beyrouth

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Dahiya sous les Bombes : Une Nuit d’Enfer à Beyrouth et la Fuite des Réfugiés Libanais

La nuit du samedi au dimanche a marqué un tournant dans la guerre en cours au Liban, avec une intensification dramatique des frappes israéliennes sur Dahiya, un quartier emblématique de Beyrouth considéré comme le bastion du Hezbollah. Les explosions massives et les destructions ont plongé la région dans une nuit qualifiée d’ »enfer » par les résidents, tandis que des vagues de réfugiés quittaient les camps voisins, accentuant la crise humanitaire.

Les attaques aériennes, parmi les plus puissantes depuis le début des hostilités, ont frappé le cœur de Dahiya. Selon des témoins locaux, des explosions secondaires ont suivi les frappes, provoquant des incendies, notamment dans les locaux de la chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah. Le vacarme des explosions résonnait dans toute la capitale, amplifiant la peur et la confusion parmi les habitants. Plus de 30 attaques ont été enregistrées, forçant les civils à fuir la zone pour se réfugier dans des quartiers plus éloignés.

La violence des frappes a également touché les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, situés dans la banlieue sud de Beyrouth. De nombreux résidents ont choisi de fuir durant la nuit, craignant que la violence ne se rapproche de plus en plus de leurs abris précaires. Cette vague de déplacement souligne l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile au Liban, déjà affaibli par des années d’instabilité politique et économique.

Les images des destructions à Dahiya, diffusées dans les médias, rappellent celles des frappes israéliennes sur Gaza. Mais cette fois, c’est le symbole du Hezbollah à Beyrouth qui est en ruines. Les frappes ont particulièrement touché des bâtiments stratégiques, et des sources locales rapportent que les chances de survie de Hachem Safi al-Din, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, sont quasiment nulles après que son immeuble a été détruit. Cependant, le Hezbollah ne confirme pas officiellement ces informations, maintenant une position floue sur le sort de l’un de ses hauts dirigeants.

Face aux rumeurs croissantes sur la mort de Safi al-Din, le Hezbollah a diffusé un communiqué critiquant les médias pour avoir diffusé des « fausses nouvelles » dans le cadre d’une « guerre psychologique » menée contre l’organisation. Le groupe insiste sur le fait que toute information officielle sera communiquée par leurs propres canaux, rejetant les spéculations alimentées par des sources externes.

Alors que le Hezbollah et ses partisans tentent de minimiser l’impact des frappes, d’autres voix au Liban s’élèvent pour critiquer la stratégie du groupe. Nadim Kotish, un journaliste libanais, a plaidé pour un cessez-le-feu unilatéral, avertissant que le Liban est totalement exposé et que le Hezbollah ne peut plus garantir la sécurité du pays. Selon lui, le Hezbollah, sans ses missiles et ses armes de dissuasion, ne peut qu’entraîner le Liban dans davantage de destruction.

Le chef du Courant Patriotique Libre, Jobran Basil, traditionnellement allié du Hezbollah, a également émis des critiques. Il a déclaré que la seule résistance ne suffirait pas pour protéger le Liban et a appelé à une coopération plus étroite avec l’État libanais pour assurer la sécurité de la nation. Selon lui, les frappes israéliennes visent avant tout à terroriser la population et à provoquer des déplacements massifs, ce qui constitue une attaque directe contre le tissu social du pays.

La frustration et la colère montent parmi la population libanaise. Alisa, une chanteuse célèbre, a exprimé son indignation face à la situation, dénonçant l’incapacité du gouvernement et du Hezbollah à protéger les civils. Elle a également souligné l’ampleur de la crise sociale, avec des familles qui n’ont plus de toit ni de quoi se nourrir. D’autres militants ont critiqué l’influence iranienne, affirmant que le soutien de l’Iran au Hezbollah ne fait qu’aggraver la situation, en mettant le Liban en danger de plus en plus grave.

La nuit de terreur à Dahiya et la fuite des réfugiés témoignent de l’intensification de la guerre au Liban. Alors que le Hezbollah subit des frappes de plus en plus destructrices, le pays semble être pris dans un étau, entre la résistance armée du groupe et les répercussions humanitaires dévastatrices pour la population civile. Tandis que les voix critiques se font entendre, la question demeure : comment le Liban pourra-t-il se relever de cette spirale de violence et de destruction ?

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