Une lettre ouverte adressée à Yair Golan

Nathanaël Angel, celui qui a reçu au sein de l’Institut médico-légal les corps des enfants de la famille Bibas, dans une lettre ouverte glaçante adressée à Yair Golan :

« En février dernier, lorsque les corps de la famille Bibas ont été rapatriés – le bébé Kfir et son frère Ariel – j’étais là.
À l’institut médico-légal.
J’ai vu ce qu’on leur avait fait.
Les marques. Les sévices. La cruauté.
Et surtout – j’ai vu les visages du personnel qui s’est occupé d’eux.
Ce personnel, il avait déjà tout vu.
Des centaines de corps sont passés entre leurs mains depuis ce jour terrible.
Des corps de bébés, de femmes, de soldats, de civils.
Mais face aux enfants de cette famille – même eux ont craqué.
Ils sont restés là, silencieux. Les yeux embués. Les regards éteints.
Inutile de parler. Tout était écrit sur leurs visages.
Et quand j’entends Yair Golan dire :
« Un État sain d’esprit ne tue pas des bébés pour le plaisir » — en parlant des soldats de Tsahal.
Pas du Hamas.
Pas des assassins qui ont tiré, enlevé, torturé —
qui ont gardé ces enfants en captivité, alors que l’un d’eux tétait encore, sans recevoir de lait maternel !
Non. Il parle de nos soldats.
De nos frères. De nos fils. De ceux qui nous protègent — y compris lui.
Et la vérité ?
Les soldats de Tsahal sont d’abord des êtres humains — et ensuite des combattants.
Ce sont eux qui ont aidé des bébés palestiniens malades, distribué de l’eau, de la nourriture et des médicaments, même en territoire ennemi.
Ils ont conservé leur humanité — même face à une inhumanité absolue.
Et Yair Golan sait parfaitement ce qui s’est passé.
Et pourtant — il a choisi de salir les soldats de Tsahal.
Ce n’est pas une critique. Ce n’est pas une opinion minoritaire.
C’est une infâme accusation de crime rituel.
Même s’il a aidé le 7 octobre — cela ne gomme rien.
Cela ne mérite aucun pardon.
Il y a des limites. Et il les a franchies.
Il doit être interrogé.
Et ses grades — doivent lui être retirés.
Celui qui calomnie ainsi les soldats de Tsahal ne mérite pas de porter ces insignes sur ses épaules. »