Une frappe israélienne décapite le gouvernement houthi
Une frappe aérienne menée jeudi par l’armée de l’air israélienne sur la capitale yéménite, Sanaa, a provoqué la mort du Premier ministre houthi Ghalib al-Rahawi ainsi que de plusieurs membres de son gouvernement. L’opération, confirmée par l’armée israélienne samedi soir, visait un groupe de hauts responsables houthis réunis dans un appartement pour suivre le discours télévisé de leur dirigeant.
Parmi les victimes, figurent le directeur du bureau politique, le chef de cabinet du Premier ministre, le secrétaire du cabinet, ainsi que plusieurs ministres occupant des portefeuilles clés : Justice, Économie et Commerce, Affaires étrangères, Agriculture et Relations publiques. Selon les informations relayées par la radio militaire israélienne et des médias arabes, certains de ces responsables auraient été tués alors qu’ils se cachaient dans des résidences de Sanaa.
Les Houthis ont, de leur côté, reconnu que plusieurs autres ministres avaient été gravement ou modérément blessés et recevaient actuellement des soins médicaux. Le ministre houthi de la Défense, Mohammad Nasser al-Athifi, a affirmé que son mouvement restait prêt à affronter Israël malgré la perte de ses dirigeants.
Réactions israéliennes et message de fermeté
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a tenu des propos particulièrement fermes au lendemain de la frappe. Selon lui, « le sort du Yémen est celui de Téhéran », affirmant que toute organisation menaçant Israël subirait des représailles bien plus sévères. Katz a rappelé une maxime reprise par l’armée israélienne : « Si quelqu’un vient vous tuer, levez-vous tôt pour le tuer en premier. »
Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a supervisé l’opération depuis le quartier général militaire, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu en suivait le déroulement via une ligne sécurisée. L’armée israélienne a confirmé avoir ciblé des sites liés au commandement houthiste, notamment des lieux soupçonnés d’abriter des armes balistiques et des installations électriques.
Un gouvernement fragilisé
Arrivé au poste de Premier ministre il y a moins d’un an, Ghalib al-Rahawi était considéré comme une figure politique de façade, sans réelle influence sur les décisions stratégiques des Houthis. Le véritable pouvoir exécutif revenait à son adjoint, Mohamed Moftah, désormais chargé de diriger le gouvernement par intérim.
Les frappes israéliennes ont touché plusieurs zones de la capitale yéménite. Certains médias, comme KAN en Israël et Al-Jumhuriya au Yémen, ont évoqué une dizaine d’attaques distinctes, dont certaines auraient visé le palais présidentiel où se réunissaient des responsables du mouvement.
Une escalade militaire
Cette opération intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et les Houthis. Depuis le 19 octobre 2023, les rebelles yéménites ont intensifié leurs tirs de drones et de missiles balistiques en direction du territoire israélien. La semaine dernière encore, deux missiles ont été lancés vendredi, suivis de nouveaux tirs mercredi. Plus tôt jeudi, deux drones houthis avaient été interceptés par la défense israélienne.
Israël a commencé à répliquer directement au Yémen en juillet 2024, menant des frappes ciblées contre des infrastructures militaires houthis. Ces attaques visent à réduire la capacité du mouvement à lancer des engins vers Israël, mais jusqu’ici, aucune opération n’a permis de stopper complètement les tirs. Néanmoins, il est à noter qu’aucune arme houthie n’a causé de victime en Israël depuis l’été 2024.
Une guerre sur plusieurs fronts
En frappant directement le sommet du gouvernement houthi, Israël envoie un signal de détermination à ses adversaires régionaux. Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large visant à dissuader toute organisation ou État allié de l’Iran de multiplier les attaques. Comme l’a résumé Israël Katz, il s’agit d’affirmer que « quiconque lève la main contre Israël verra sa force anéantie ».
La frappe de Sanaa, au-delà de sa portée militaire, pourrait avoir un impact politique majeur au Yémen, où la structure de commandement des Houthis est fragilisée par la disparition simultanée de plusieurs de ses figures gouvernementales.
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Un coup MAGISTRAL ! il n’y a pas d’autres mots. Ils ont bien mérité leur sort : ils complotaient la mort des Juifs, ils ont été liquidés en un instant.