Une enquête du «Financial Times». Le Boston Consulting Group (BCG) aurait élaboré un modèle financier pour la reconstruction de Gaza.

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Une enquête du «Financial Times» affirme que le cabinet de conseil a évalué les implications économiques du déplacement de larges pans de la population palestinienne hors de la bande Gaza

Le Boston Consulting Group (BCG) aurait élaboré un modèle financier pour la reconstruction de Gaza, incluant des estimations des coûts de relocalisation. C’est ce que révèle la longue enquête du Financial Times publiée ce vendredi, qui revient en détail, et avec plusieurs sources internes à l’appui, sur l’implication du groupe de conseil dans le développement d’un programme d’aide dans l’enclave.

Une mission confiée par Orbis, une société de sécurité américaine qui préparait une étude de faisabilité pour le compte d’un groupe de réflexion israélien, l’Institut Tachlith.

Dans l’un des scénarios, BCG estimait par exemple que plus de 500 000 Gazaouis pourraient quitter l’enclave avec des «packages de relocalisation» d’une valeur de 9000 dollars par personne, soit environ 5 milliards de dollars au total.

Un autre scénario chiffrait l’octroi d’une aide de 5000 dollars «pour quitter l’enclave», avec un loyer subventionné pendant quatre ans et de la nourriture subventionnée pendant un an, précise l’article. «Le scénario supposait qu’un quart des Gazaouis partiraient et que les trois quarts des personnes réinstallées ne reviendraient jamais», écrit le journal.

BCG aurait ainsi évalué le coût des relocalisations volontaires des Gazaouis, mais aussi de la reconstruction des logements civils et du recours «à des modèles de financement innovants tels que la tokenisation de l’immobilier via la technologie blockchain», sans oublier les retombées sur le PIB, énumère le journal britannique.

Selon les sources interrogées par le FT, le BCG n’a pas lui-même élaboré le plan d’après-guerre, mais l’a simplement modélisé financièrement. Un travail qui aurait néanmoins suscité un tollé lorsqu’il fut partagé au sein de l’équipe fin mai, en raison des risques d’association avec un plan de déplacement des Palestiniens.

Le journal britannique rappelle que BCG a participé à la création et au déploiement de la très controversée Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), qui gère les nouvelles distributions d’aide humanitaire avec le soutien des États-Unis et d’Israël. Il a abandonné le projet fin mai et licencié deux collaborateurs, face à l’opposition du secteur de l’humanitaire et d’Etats occidentaux.

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