Une attaque de drone; des dizaines de blessés près de Binyamina

Une attaque de drone du Liban provoque des dizaines de blessés près de Binyamina

Une attaque de drone survenue dimanche soir près de la région de Binyamina, en Israël, a fait 67 blessés, dont quatre dans un état critique. L’incident, attribué au Hezbollah, marque une escalade inquiétante dans le conflit israélo-libanais, alors que deux drones ont été lancés depuis le Liban en direction d’Israël, sous le couvert de tirs de roquettes.

Selon les premières enquêtes, l’un des drones a été intercepté par la marine israélienne au-dessus de la mer, tandis que le second a réussi à pénétrer profondément dans le territoire israélien, échappant aux systèmes de détection. Ce dernier a explosé près de Binyamina, sans qu’aucune alarme ne soit déclenchée, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des dispositifs d’alerte actuels. L’armée israélienne a annoncé qu’une enquête serait ouverte pour déterminer comment ce drone a pu éviter d’être détecté, une problématique d’autant plus préoccupante qu’Israël dispose de technologies sophistiquées pour intercepter les menaces aériennes.

Le drone, qui aurait été un modèle « Mirsad » de fabrication iranienne, a été utilisé à plusieurs reprises par le Hezbollah dans le passé. Ce type d’engin, relativement modeste avec une ogive d’environ 20 kilogrammes et une vitesse de croisière de 200 km/h, est néanmoins capable de causer des dégâts importants, comme l’a démontré l’explosion près de Binyamina.

Le Magen David Adom a confirmé que parmi les blessés, cinq personnes sont dans un état grave, tandis que quatorze autres souffrent de blessures modérées. Les blessés ont été évacués vers différents centres médicaux à Tel Hashomer, Haïfa et Afula pour recevoir des soins urgents.

La complexité de cette attaque tient à la façon dont le drone a réussi à échapper aux systèmes de défense israéliens. Il semble qu’il ait volé à très basse altitude, ce qui lui a permis de passer sous les radars. Cette défaillance soulève des inquiétudes sur la capacité d’Israël à faire face à des attaques futures de cette nature, en particulier dans un contexte de montée des tensions avec le Hezbollah, qui continue de lancer des roquettes depuis le Liban.

L’armée israélienne, qui a répliqué par plus de 200 frappes aériennes contre des infrastructures du Hezbollah au sud du Liban dans les 24 heures suivant l’attaque, reste en alerte maximale. Cependant, malgré ces frappes, les tirs de roquettes depuis le Liban se poursuivent, démontrant les limites des frappes aériennes israéliennes pour stopper complètement les menaces venant du Hezbollah.

Cet incident marque un tournant dans l’escalade du conflit, posant de nouvelles questions sur la sécurité aérienne d’Israël et l’intensification des attaques transfrontalières. La coopération entre le Hezbollah et l’Iran, notamment dans le domaine de la fabrication et de l’utilisation de drones, représente un défi stratégique de plus en plus pressant pour l’armée israélienne, qui devra probablement revoir ses systèmes de défense pour contrer ces nouvelles menaces.

Jforum.fr

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