L’activiste arabe israélien Yoseph Haddad, a été placé en résidence surveillée mercredi soir à la suite d’un tir survenu lors d’un accrochage routier dans le centre de Tel Aviv. Aucun blessé n’est à déplorer, et l’arme utilisée a été saisie par la police.
Selon les autorités, Haddad aurait tiré depuis l’intérieur de son véhicule au cours d’une altercation avec un motard. L’enquête préliminaire évoque un différend lié à la circulation. Haddad aurait expliqué avoir agi par crainte, se sentant menacé lors de l’échange.
Les enquêteurs n’ont relevé, à ce stade, aucun lien préalable entre les deux hommes ni de mobile autre que la dispute en question. L’enquête se poursuit.
Ses avocats, Ephraim et Hovav Damari, contestent la version initiale des faits. Selon eux, il ne s’agirait pas d’un banal accrochage, mais d’une « agression violente et raciste » menée par un autre Arabe qui aurait reconnu Haddad, l’insultant, le menaçant et le frappant.
« Un coup de feu est parti pendant la lutte et a touché un mur à proximité », précisent-ils, ajoutant que des échantillons ADN sont en cours d’analyse. Les avocats assurent que leur client, considéré comme une personnalité menacée en raison de ses prises de position publiques, sera prochainement blanchi.
Ancien soldat de la brigade Golani, grièvement blessé lors de la guerre du Liban en 2006, Yoseph Haddad est aujourd’hui un militant bien connu pour son engagement en faveur du vivre-ensemble et de l’intégration des citoyens arabes au sein de la société israélienne. Il dirige l’organisation Together – Vouch for Each Other, active dans la diplomatie publique.
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