Un régime de terreur : une nouvelle enquête révèle l’ampleur du massacre en Syrie

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Une nouvelle enquête publiée révèle la liste des unités liées au régime d’Al-Julani, qui ont perpétré entre les 7 et 9 mars un massacre ayant causé la mort d’environ 1 479 civils syriens de la communauté alaouite. Selon cette enquête, toutes les unités impliquées ont un passé d’activités terroristes.

JDN

Selon l’agence de presse Reuters, entre les 7 et 9 mars, des unités affiliées au régime d’Al-Julani ont tué environ 1 479 civils alaouites dans 40 lieux différents à travers la Syrie, lors d’actions de massacres, pillages et exécutions.

Le 29 janvier, Al-Julani s’est réuni avec plus de 12 commandants de factions armées — autrefois ennemies entre elles ou avec le régime d’Assad — au palais présidentiel de Damas. Al-Julani fut nommé président, abolit la constitution, dissout l’armée et les services de sécurité de l’ancien régime d’Assad. Chaque commandant reçut un grade et la direction d’une division dans la nouvelle armée syrienne, tous s’engageant à fusionner leurs forces dans cette structure.

Al-Julani, qui dirigeait auparavant le groupe Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie, annonça officiellement la dissolution de sa milice – du moins en apparence.

Le premier défi du nouveau pouvoir survint en mars avec une insurrection de partisans du régime Assad dans les régions côtières, à majorité alaouite. Le gouvernement provisoire dépêcha des renforts massifs — dizaines de milliers de combattants, véhicules et armes. Le ministère de la Défense divisa la région en zones de contrôle sous commandement militaire supérieur, selon les témoignages de trois sources sécuritaires.

Le massacre

D’après l’enquête de Reuters, entre le 7 et le 9 mars, environ 1 479 civils alaouites ont été tués dans 40 lieux différents lors de massacres et pillages.

Cinq groupes principaux sont désignés comme responsables :

  1. Les forces de HTS, dont l’unité 400, la brigade Othman et la Sécurité Générale (GSS), ont joué un rôle central dans au moins dix sites, où 900 personnes ont été tuées. Ces unités étaient le bras armé principal du groupe à Idleb avant la chute d’Assad, et sont désormais rattachées au ministère syrien de l’Intérieur.

    • Des rapports antérieurs de l’ONU et d’ONG ont déjà documenté des exécutions sommaires par ces forces, notamment un massacre de 149 Alaouites en 2013.

    • Une source de renseignement étrangère précise que l’unité 400 rapporte directement à la hiérarchie du ministère de la Défense.

  2. Des milices soutenues par la Turquie, telles que la brigade Sultan Souleyman Shah et la brigade Hamza, ont participé à huit sites, où environ 700 personnes ont été tuées. Ces groupes appartiennent à l’Armée nationale syrienne (SNA), la deuxième plus grande coalition de l’opposition. Ils ont été accusés dans le passé d’enlèvements et de pillages massifs.

  3. D’autres factions sunnites, comme Jaïch al-Islam, Jaïch al-Ahrar et Jaïch al-Izza, ont agi dans au moins quatre sites, où environ 350 personnes ont été tuées. Ces groupes ont un passif terroriste, incluant l’usage de prisonniers comme boucliers humains et la disparition forcée d’activistes civils.

  4. Des forces étrangères — incluant des combattants de Turkestan islamique, ainsi que des Ouzbeks, Tchétchènes et Arabes — ont participé à des actions dans six lieux, faisant environ 500 morts.

  5. Enfin, des civils sunnites armés, animés par la colère confessionnelle accumulée pendant des années de guerre et de répression par le régime alaouite, ont attaqué des villages et quartiers alaouites. Dans deux lieux principaux – le village de Arzeh et la ville de Banias – environ 300 personnes ont été assassinées.

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