Un pétrolier financé par l’ONU, d’une valeur de 55 millions de dollars, aide les Houthis et le commerce du pétrole russe
Une analyse du Wall Street Journal révèle une grave erreur: un pétrolier acheté par l’ONU pour prévenir une catastrophe environnementale est désormais utilisé par la Russie et les Houthis, tout en étant toujours financé à hauteur de 450 000 dollars par mois.
Un pétrolier de 55 millions de dollars acheté par l’ONU pour éviter une marée noire au large des côtes du Yémen est devenu une station-service flottante pour les Houthis et un outil clé pour la Russie pour contourner les sanctions internationales, selon une nouvelle analyse du Wall Street Journal .
Le rapport indique que le pétrolier yéménite , acquis en 2023 pour remplacer un navire corrodé et éviter une catastrophe écologique, est devenu le principal centre de stockage maritime des Houthis et un pilier central de leur économie de guerre.
Bien qu’officiellement remis au gouvernement yéménite internationalement reconnu, le pétrolier est en pratique sous le contrôle des Houthis. Selon l’analyse, il a transféré plus d’un million de barils de pétrole russe entre début 2024 et juin 2025. Alors même que les Houthis ciblent la navigation commerciale en mer Rouge et menacent le commerce mondial, l’ONU continue de financer les opérations du pétrolier à hauteur de 450 000 dollars par mois.
Un pétrolier grec endommagé par des tirs houthis. Photo : AP
Ce qui était au départ une mesure de protection environnementale bien intentionnée s’est transformé, selon le rapport, en une erreur stratégique. Le pétrolier était censé remplacer le Safer , un navire flottant de stockage et de déchargement de pétrole, en ruine, amarré au large du Yémen et risquant de déverser quatre fois plus de pétrole que la catastrophe de l’Exxon Valdez – dont le nettoyage aurait pu coûter environ 20 milliards de dollars.
Secrétaire général de l’ONU, Guterres. Photo : Getty Images
Les analystes ont écrit que la décision de l’ONU était « naïve, mal exécutée et sujette à une exploitation prévisible ». Ils soulignent qu’il ne s’agit pas du premier faux pas de l’ONU au profit des Houthis : près de la moitié des employés de l’ONU actuellement retenus en otage dans le monde sont détenus par les Houthis, et l’ONU continue d’opérer depuis Sanaa, contrôlée par les Houthis, au lieu de se déplacer vers Aden.
Le contrôle du pétrolier et du port de Hodeidah par les Houthis, renforcé par l’accord de Stockholm de 2018, leur a permis d’attaquer plus de 100 navires marchands depuis novembre 2023, y compris des assauts qui ont directement affecté Israël et perturbé le commerce en mer Rouge.
L’analyse recommande à l’administration Trump d’aller au-delà des restrictions sur les transactions pétrolières dans les zones contrôlées par les Houthis et de désigner le pétrolier yéménite comme un actif lié aux Houthis, ce qui soumettrait les intermédiaires et les navires coopérants à des sanctions secondaires. « Les bonnes intentions ne remplacent pas une bonne stratégie face aux mandataires terroristes de l’Iran », conclut-elle.
Source: ILH
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