« Un nouveau Poutine » : Erdogan vise le pouvoir en Syrie, sous l’œil inquiet d’Israël

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Si la Turquie décide d’armer les forces de l’HTS, on ne sait pas comment Israël réagira et s’il sera en mesure d’empêcher le transfert d’armes aux aux Islamistes, s’ils étaient soutenus par les États-Unis. 

Une image illustrative du président turc Recep Tayyip Erdogan.
(Crédit photo : SHUTTERSTOCK/Mustafa Kamaci/Bureau de presse présidentiel turc/Communiqué via REUTERS)
Le soulagement initial au sein de l’appareil de défense israélien après la chute du régime d’Assad et le retrait des forces iraniennes de la région a cédé la place à l’inquiétude face à la montée d’une branche sunnite des Frères musulmans, hostile à Israël et soutenue par le Qatar et la Turquie.

Cela aurait des conséquences importantes. Tout d’abord, si la Turquie décide d’armer les forces islamistes, on ne sait pas comment Israël réagira et s’il sera en mesure d’empêcher le transfert d’armes américaines à ces groupes qui ont marché ave Al Qaïda. 

Peut-on envisager une exclusion d’Ankara hors de l’OTAN ?

Les services de sécurité voient un espoir potentiel dans la future administration du président élu Donald Trump, compte tenu des relations tendues entre Trump et Erdogan. Ces dernières années, certains ont même appelé à retirer la Turquie de l’OTAN.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a identifié le vide créé dans la région au début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et tente de se positionner comme le « nouveau Poutine ».

Jouer la nouvelle administration islamiste contre les Kurdes

Il fait avancer la construction d’un gazoduc en coopération avec l’Azerbaïdjan aux dépens de la Russie et de l’Iran, augmente le trafic aérien via la Turquie et, peut-être plus important pour lui, s’empare du territoire syrien, bat les Kurdes dans la région et influence le futur régime syrien.

Un combattant rebelle est assis à l'arrière d'un véhicule dans la campagne de Homs, après que les rebelles syriens ont poursuivi leur avancée éclair samedi. (Crédit : REUTERS/Mahmoud Hasano)Agrandir l'image
Un combattant islamiste est assis à l’arrière d’un véhicule dans la campagne de Homs, après que les djihadistes syriens ont poursuivi leur avancée éclair samedi. (Crédit : REUTERS/Mahmoud Hasano)

Tout cela se produit alors que l’économie de son pays s’effondre.

Selon les estimations occidentales, Erdogan pourrait vaincre les Kurdes dans les prochains jours, car l’administration Biden ne devrait pas intervenir. La Turquie devrait également s’emparer de points de contrôle qui créeraient une zone tampon pour elle-même.

L’armée israélienne déployée dans la région

Selon des sources du commandement du Nord, les djihadistes ont commencé à opérer dans des villages du plateau du Golan syrien, dans le but de prendre le contrôle des zones évacuées par les forces du régime d’Assad et de défier l’armée israélienne.

L’ armée israélienne a renforcé sa présence dans la zone tampon sur le territoire syrien. Selon des sources du commandement nord, l’armée israélienne restera sur le territoire syrien jusqu’à nouvel ordre.

Sur la base des directives actuelles, l’armée israélienne se prépare à passer l’hiver sur le territoire syrien, ce qui comprend le transfert d’équipements spéciaux, l’établissement d’avant-postes et la création d’itinéraires alternatifs contournant les villages.

Ces mesures sont prises en prévision de scénarios extrêmes impliquant des Sunnites ou d’autres forces armées dans la région. L’armée israélienne considère la zone tampon établie sur le territoire syrien comme une ceinture de protection pour la frontière et les communautés israéliennes voisines.

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