Tsahal; Quand les drones mènent l’assaut
Drones Atalef en première ligne
L’évolution des capacités terrestres de l’armée israélienne s’accélère avec l’intégration sans précédent du drone suicide « Atalef » (« chauve‑souris ») dans les unités au sol. Jusque récemment cantonné aux opérations aériennes, cet engin est désormais déployé directement au sein des groupements de combat, sans dépendre de l’armée de l’air. Il s’agit d’une rupture tactique majeure : selon l’état-major, la majorité des membres armés du Hamas éliminés à Gaza seraient désormais neutralisés par ces drones suicides .
Autre innovation notable : au niveau du peloton – soit une trentaine de soldats – les équipes disposent désormais de drones dédiés à la surveillance rapprochée et à la collecte de renseignements. Certains se spécialisent dans l’exploration intérieure des constructions pour y débusquer pièges ou réseaux souterrains, véritables vaisseaux de la tactique souterraine utilisée par le Hamas . Par ailleurs, d’autres drones maintiennent une vigilance constante sur les hauteurs environnantes, détectant la moindre embuscade avant l’arrivée des fantassins .
Cette généralisation du drone de combat aux niveaux les plus élémentaires des forces terrestres contraste nettement avec les pratiques d’avant‑guerre. Jusqu’alors, seul un commandant de bataillon (quelque 250 soldats) pouvait espérer bénéficier d’un soutien drone à temps plein. Aujourd’hui, cette technologie est largement diffusée, jusqu’au plus petit peloton .
L’effort ne s’arrête pas là : Tsahal a également instauré 14 centres de formation spécialisés, qui ont déjà formé 20 000 soldats au pilotage et à l’exploitation de ces drones. Ce déploiement rapide démontre une transformation structurelle de la stratégie militaire .
Pour mieux comprendre l’enjeu, il faut rappeler la complexité du réseau souterrain de Gaza, souvent désigné comme le « métro ». Il s’agit d’un vaste maillage de tunnels – plus de 500 km selon certaines estimations – utilisés par le Hamas à des fins de logistique, de commandement, d’infiltration offensive, voire de stockage d’otages; Ce réseau, s’étendant sous les zones urbaines, est difficile à détecter depuis les airs, et dans le passé déjà, grâce à des infrastructures comme pompes, ventilation ou électricité, il bénéficiait d’un niveau de confort logistique rare .
En réponse, l’armée israélienne a, dès 2008 et 2014, systématiquement cherché à neutraliser ces tunnels. Lors d’opérations comme « Protective Edge », plusieurs dizaines de kilomètres ont été détruits grâce à des frappes ciblées et des techniques de neutralisation souterraines;
L’émergence du drone Atalef représente donc une avancée considérable dans la guerre urbaine moderne : d’un côté, il réduit le temps entre la détection d’un ennemi ou d’une infrastructure hostile et l’action létale. De l’autre, en étant directement disponible au niveau local, il réduit drastiquement la dépendance aux moyens aériens centralisés, accélérant la réactivité des pelotons. Cette modularité tactique, alliée à une formation étendue, change la donne sur le terrain.
En somme, cette révolution technologique renforce les capacités de dissuasion terrestre, accroît la protection des troupes et fragilise les réseaux souterrains du Hamas. D’un point de vue opérationnel, elle traduit une montée en puissance visible dans l’efficacité des unités infanterie, désormais dotées d’un outil de neutralisation autonome, précis, et prêt à être déployé à tout moment.
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