Tsahal neutralise la flottille Sumud

À la veille de la célébration de Yom Kippour, l’État d’Israël a mis en œuvre une opération maritime de grande ampleur pour contrer la « flottille Sumud » — une coalition de navires pro-palestiniens visant à briser le blocus imposé à Gaza. Plusieurs dizaines de bâtiments, transportant environ 500 militants venus de plus de quarante pays, ont été interceptés dans les eaux internationales et redirigés vers le port d’Ashdod. Aucun affrontement violent n’a été signalé, une prouesse technique saluée par les autorités israéliennes.

L’opération, conduite conjointement par la Marine israélienne et les unités d’élite « Shayetet 13 » et « Masada », a suivi une stratégie bien calibrée. Après des avertissements diffusés sur les canaux de communication maritime, les forces ont abordé les ponts des navires, déployé des lances à eau et des dispositifs antiémeutes pour prendre le contrôle des bâtiments. Les militants n’ont pas opposé de résistance armée. Le caractère pacifique de l’action a permis d’éviter toute perte humaine. L’intervention a été méticuleusement coordonnée entre la marine, la police, les services de sécurité intérieure et les autorités portuaires.

Selon les autorités israéliennes, tout militant acceptant de retourner dans son pays sera expulsé par voie aérienne vers l’Europe, tandis que ceux refusant seront maintenus en détention. Le statut juridique des participants est défini comme « entrés illégalement en Israël », ce qui évite les poursuites pénales prolongées, mais autorise une détention administrative. À leur arrivée à Ashdod, les activistes ont été débarqués un à un, soumis à des contrôles d’identification, puis répartis entre les services de l’Autorité de la population, l’administration pénitentiaire et, pour certains, vers la prison de Ketziot.

Parmi les personnalités à bord figurait la militante suédoise Greta Thunberg, qui a affirmé avoir été « kidnappée » dans une vidéo diffusée peu avant l’abordage. Cependant, dans une autre séquence, elle apparaît en conversation paisible avec un soldat israélien lors de la capture du navire. Aucun dommage corporel grave n’a été rapporté à son encontre. La marine israélienne a assuré que tous les militants à bord ont été traités avec « tact et fermeté », selon le commandement policier responsable de l’opération.

Les observateurs indiquent que cette interception est la plus vaste du genre depuis les précédentes tentatives de briser le blocus maritime de Gaza. La flottille Global Sumud (ou GSF pour « Global Sumud Flotilla ») avait démarré fin août depuis l’Espagne, traversé la Méditerranée en plusieurs convois — via la Sicile, la Tunisie — et avait déjà fait l’objet d’attaques par drones ou d’« incidents de sabotages » lors de sa progression. Certains bateaux avaient signalé des défaillances dans les systèmes de communication, de caméra ou d’internet, peu avant l’arraisonnement.

D’après les organisateurs, près de 41 navires ont été interceptés au cours de l’opération qui a duré une douzaine d’heures, et plus de 400 militants ont été ramenés en Israël pour traitement ultérieur. Israël affirme qu’aucun navire n’a réussi à atteindre Gaza ou à briser le blocus. Par ailleurs, le gouvernement a justifié l’opération en soulignant que les navires s’approchaient d’une « zone réglementée » et que l’utilisation des voies humanitaires déjà existantes (par le port d’Ashdod) avait été proposée en amont aux militants.

Sur la scène diplomatique, cette interception a provoqué des réactions contrastées : certains pays critiquent l’action en invoquant une violation possible du droit maritime et des libertés de navigation en haute mer, tandis qu’Israël défend sa riposte dans le cadre d’un blocus jugé légal pour raisons de sécurité. Le Premier ministre israélien a salué la Marine et la police pour leur efficacité, déclarant que l’opération a empêché une manœuvre de « délégitimation » contre l’État d’Israël.

En matière stratégique, l’opération de la flottille montre la volonté d’Israël de préserver son droit à la sécurité et de contenir les actions de choc diplomatique dirigées contre le blocus de Gaza. En entravant l’approche directe des navires, l’État hébreu entend affirmer son contrôle sur les voies maritimes de Gaza et limiter les initiatives symboliques qui pourraient servir de vitrine médiatique à ses opposants.

Cette interception maritime, réalisée sans effusion de sang, illustre la capacité d’Israël à conjuguer fermeté et précision lors de menaces stratégiques. En neutralisant la flottille Sumud, l’État hébreu préserve son droit légitime à protéger ses frontières et à défendre ses citoyens. Là où d’autres céderaient aux pressions symboliques, Israël demeure prêt à agir avec détermination.

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