Tsahal intensifie ses frappes contre le Hezbollah

Changement de champ de bataille : Tsahal intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban après le cessez-le-feu avec l’Iran

Tsahal frappe le Hezbollah : nouvelle phase du conflit régional
Après la fin de l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, une nouvelle phase du conflit s’ouvre au Proche-Orient. L’armée israélienne, connue sous le nom de Tsahal, concentre désormais ses efforts sur le sud du Liban, où les infrastructures du Hezbollah font l’objet de frappes ciblées. Ce changement de cap stratégique intervient dans un contexte de tension persistante, où les réseaux soutenus par Téhéran continuent de représenter une menace directe pour la sécurité israélienne.

Le jeudi matin, Tsahal a mené une opération aérienne de précision qui a abouti à la neutralisation d’un haut commandant de l’unité d’élite Radwan du Hezbollah. Peu après, un second combattant de l’organisation a été tué près de Beit Leif, localité située au sud du Liban, non loin de la frontière israélienne. Selon un communiqué de l’armée, ces opérations font partie d’une campagne qui se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire ».

Ces actions s’inscrivent dans une série plus large de frappes visant à démanteler les infrastructures militaires du Hezbollah ainsi que les liens financiers et logistiques entre ce groupe et ses soutiens iraniens. Parmi les cibles éliminées figure Bakri, responsable du réseau financier Al-Sadiq. Ce dernier facilitait le transfert de fonds en provenance de la Force Al-Qods, une unité d’élite des Gardiens de la Révolution islamique iranienne, en direction du Hezbollah.

Le rôle de Bakri était central dans l’économie souterraine qui alimente les activités terroristes de l’organisation. Ses réseaux permettaient l’achat d’armement, la gestion d’installations de production et le soutien aux cellules armées. Sa mort représente donc une perte stratégique majeure pour les flux financiers du Hezbollah.

Les frappes israéliennes ont également visé directement des responsables iraniens opérant dans la région. Parmi eux, Saeed Izadi, chef de la division Palestine de la Force Al-Qods, a été tué. Il assurait la coordination entre l’Iran et divers groupes palestiniens, dont le Hamas. Autre figure clé éliminée : Behnam Shahriyari, un des principaux logisticiens iraniens chargé du transfert d’armes à destination du Hezbollah, du Hamas et même des rebelles Houthis au Yémen.

Shahriyari gérait un vaste réseau financier s’appuyant sur des sociétés écrans, des bureaux de change clandestins et un maillage de courriers. Il acheminait chaque année des centaines de millions de dollars vers différents groupes considérés comme terroristes par Israël et ses alliés. Sa neutralisation constitue un revers majeur pour les structures de financement mises en place par l’Iran à travers le Moyen-Orient.

D’après les renseignements militaires israéliens, ces frappes combinées auraient déjà un impact significatif sur la capacité opérationnelle du Hezbollah. La disparition de figures clés fragilise non seulement la chaîne de commandement, mais aussi la coordination entre le Hezbollah et ses alliés régionaux. Tsahal affirme vouloir affaiblir durablement ces réseaux afin de prévenir de futures menaces contre l’État hébreu.

Ces opérations témoignent d’un durcissement de la stratégie israélienne, désormais orientée vers une guerre de précision contre les relais du pouvoir iranien au Liban. L’armée de l’air, en étroite collaboration avec les services de renseignement, multiplie les attaques ciblées contre les centres de commandement, les dépôts d’armes et les circuits de financement. Cette nouvelle phase militaire s’inscrit dans une volonté d’endiguement régional des ambitions iraniennes et de leurs ramifications chiites.

Alors que le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran a momentanément apaisé la situation directe entre les deux États, le théâtre libanais devient le principal point de friction. Les frappes israéliennes, loin d’être ponctuelles, semblent répondre à une stratégie claire : démanteler progressivement les capacités militaires et économiques du Hezbollah, tout en envoyant un message clair à Téhéran sur les limites de son influence régionale.

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