Tsahal face à la controverse : des tensions internes après le 7 octobre

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le major-général Yaron Finkelman, chef du commandement sud de Tsahal

Tsahal face à la controverse : des tensions internes après le 7 octobre

Les répercussions des événements tragiques du 7 octobre 2023 continuent de diviser le commandement sud de Tsahal, mettant en lumière des tensions internes et une quête de responsabilité. Une série de révélations récentes amplifie les critiques autour des décisions prises par les hauts responsables militaires avant et pendant cette attaque majeure du Hamas. À travers ces révélations, un portrait plus complexe émerge des dynamiques internes de l’armée israélienne.

Une bataille de responsabilités
Au centre de cette controverse, le major-général Yaron Finkelman, chef du commandement sud de Tsahal, et le colonel Efraim Avni, chef des opérations du même commandement, sont en désaccord. Selon un rapport de Channel 12, Avni aurait recommandé, dans la nuit du 7 octobre, de rappeler d’urgence tous les commandants des bataillons sud. Cette suggestion aurait été refusée à deux reprises par Finkelman, à 3 heures et à 4 heures du matin, avant que la situation ne dégénère.

Ironiquement, alors que Finkelman refusait cette recommandation, il retournait lui-même en urgence à son poste, supposant que le Hamas préparait une attaque limitée, telle qu’une embuscade ou une prise d’otages. Cette hypothèse, partagée par une grande partie de la classe politique et des responsables militaires, reflétait la conviction qu’une offensive de grande envergure était hautement improbable, en raison de la dissuasion perçue à l’égard du Hamas.

Des décisions contestées
Cette série de décisions, jugées rétrospectivement comme des erreurs stratégiques, n’implique pas uniquement Finkelman. Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, le directeur du Shin Bet, Ronen Bar, et d’autres hauts responsables du renseignement ont également été critiqués pour leur inaction face aux signaux précurseurs de l’attaque. Notamment, le chef du renseignement militaire, Aharon Haliva, n’a pas été informé en temps utile, ajoutant une dimension supplémentaire aux questions de coordination interne.

Avni : un acteur sous pression
Le colonel Avni, dont la promotion a été gelée en novembre par le ministre de la Défense Israël Katz en attendant les conclusions d’une enquête, semble désormais vouloir redorer son image. Les dernières informations le décrivent comme un officier ayant tenté d’anticiper le désastre, mais dont les avertissements n’auraient pas été entendus. Cependant, Avni n’échappe pas à la controverse. Il a récemment été réprimandé pour avoir introduit, sans autorisation, le rabbin Tzvi Kostiner dans une zone de conflit. Ce dernier avait été écarté des relations publiques de Tsahal pour ses déclarations polémiques.

Ces tensions internes surviennent également dans un contexte où les responsabilités concernant la sécurité des civils dans les zones de guerre font l’objet d’un examen accru. L’incident tragique impliquant l’archéologue Zeev « Jabo » Erlich, tué au Liban dans des circonstances similaires, souligne l’importance de règles strictes dans ce domaine.

Une crise institutionnelle plus large
Cette querelle entre Finkelman et Avni reflète une fracture plus large au sein des institutions de défense israéliennes. Alors que des accusations croisées et des divulgations alimentent le débat public, ces tensions mettent en lumière les défis structurels auxquels Tsahal fait face dans un contexte de guerre asymétrique. Plus qu’un simple jeu de pouvoir, ces disputes interrogent la capacité de l’armée israélienne à tirer des leçons d’un événement aussi marquant que le massacre du 7 octobre.

La controverse actuelle dépasse les individualités pour poser des questions fondamentales sur la préparation, la coordination et la responsabilité au sein des forces armées israéliennes. Tandis que les enquêtes se poursuivent, il reste à voir si Tsahal saura transformer cette crise en une opportunité d’amélioration et de renforcement stratégique.

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