L’attaque s’est déroulée en trois vagues principales, les deuxième et troisième vagues visant les sites de production de drones et de missiles iraniens, touchant plus de 20 cibles.
L’attaque a été déclarée terminée à 5h45 du matin, juste au moment où le soleil commençait à se lever sur Téhéran,
Tsahal n’attaque que des cibles militaires iraniennes avec précision
Après 25 jours d’attente, Israël a commencé à réagir à l’attaque de missiles balistiques : d’intenses explosions à Téhéran et dans une ville voisine, des dizaines d’avions et d’engins aériens participent aux attaques. Porte-parole de Tsahal : « Ils attaquent des cibles militaires avec précision. » Un responsable israélien : « Ils n’attaquent pas les sites nucléaires et les installations pétrolières. » Les États-Unis ont été informés : « Ils ne participent pas à cette opération. »
La réponse est arrivée : ce soir (entre vendredi et samedi), la télévision iranienne a rapporté avoir entendu au moins cinq fortes explosions dans la capitale Téhéran et dans la ville voisine de Raj – et Tsahal a confirmé, plus d’une demi-heure plus tard : elle attaquait « de manière précise des cibles militaires en Iran ». Sur fond de crainte de représailles iraniennes, le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a déclaré ce soir dans une déclaration spéciale que, pour le moment, il n’y avait aucun changement dans les instructions au commandement du front intérieur.
https://x.com/i/status/1849964470375748075
D’abord : Les bases balistiques de l’Ouest et du Sud-Ouest de Téhéran
( Photo : porte-parole de Tsahal )
Documents des attaques nocturnes en Iran
Des dizaines d’avions et d’engins aériens divers participent à l’opération, dirigée depuis leur base aérienne, par le chef d’état-major Herzi Halevi et le commandant de l’armée de l’air Tomer Bar. Pour le moment, on ne sait pas exactement quelles cibles ont été attaquées, mais les informations iraniennes, dont l’agence « Fars » affirment qu’une enquête préliminaire indique que plusieurs bases militaires ont été attaquées à l’ouest et au sud-ouest de Téhéran.
Le réseau arabe « Sky News » affirme que l’une des cibles est une base militaire de lancement de missiles balistiques. De hauts responsables arabes ont déclaré à la chaîne américaine NBC que les attaques visaient des installations militaires et des dépôts d’armes. Une source israélienne a précisé au réseau qu’aucune installation pétrolière ou nucléaire n’avait été attaquée. « Nous détruisons des choses qui nous ont menacés dans le passé ou qui pourraient nous menacer à l’avenir« , a déclaré la source.
Prendre de vitesse toute aspiration à des « représailles »
Les deuxième et troisième vagues ont visé des sites de production de drones et de missiles iraniens, touchant plus de 20 cibles.
Une deuxième vague de frappes aériennes a été signalée à la suite d’explosions entendues à Shiraz plus tard dans la matinée de samedi.
Plus de 100 avions ont été impliqués dans l’attaque à plus de 2 000 km, y compris le F-35 de pointe.
Karaj, l’une des villes où des explosions ont été entendues, abrite l’une des centrales nucléaires iraniennes.
Des explosions ont également été signalées à l’aéroport international Imam Khomeini de la capitale iranienne. Les autorités iraniennes ont toutefois nié toute anomalie.
Israël aurait attaqué le siège du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran.
A video obtained by @IranIntl_En shows an explosion near the grave of Rouhollah Khomeini, the founder of the Islamic Republic, in Kahrizak, south of Tehran. pic.twitter.com/MHimo2XD2Z
— Iran International English (@IranIntl_En) October 26, 2024
Selon la déclaration du porte-parole de Tsahal, Hagari, cette nuit, « Tsahal attaque désormais précisément des cibles militaires en Iran, en réponse aux attaques en cours du régime iranien contre Israël ces derniers mois, conformément aux directives de l’échelon politique. » Hagari a ajouté que « Tsahal est pleinement préparé pour l’attaque et la défense, et nous suivons les développements en Iran et ses supplétifs. L’armée israélienne procède à une évaluation continue de la situation et, à ce stade, il n’y a aucun changement dans les directives du commandement du front intérieur. Vous devez continuer à être alerte et vigilant, et obéir aux instructions du commandement du front intérieur. »
( Photo : Ariel Harmoni, ministère de la Défense )
C’est la première fois qu’Israël annonce officiellement une attaque en Iran, à une distance de plus de 1 600 km à vol d’oiseau, même si dans le passé on lui a déjà attribué de nombreuses opérations secrètes là-bas – et ce n’est qu’en avril dernier qu’Israël a attaqué l’Iran selon des rapports étrangers, en réponse au premier barrage de missiles iraniens. Les médias ont ensuite rapporté qu’il s’agissait d’une attaque symbolique contre le radar du système de défense de l’installation nucléaire de Natanz, et même maintenant, Israël a subi de fortes pressions de la part des États-Unis pour éviter une attaque inhabituelle contre l’Iran qui pourrait conduire à une guerre à grande échelle. Mais selon un article publié hier dans le « New York Times », il est possible que Téhéran ignore une attaque qui ne causerait pas de dégâts considérables. Mais alors, à quoi bon servirait une « attaque » ?
Deux centres de commandement différents depuis une base et depuis la Kirya
Le bureau du Premier ministre Binyamin Netanyahu a publié ce soir une photo de lui et du ministre de la Défense Yoav Galant depuis l’intérieur de la fosse de la Kirya à Tel Aviv – dans un endroit différent de celui où se déroule l’opération de l’armée de l’air. Le cabinet politique et de sécurité a approuvé l’attaque lors d’un entretien téléphonique et les médias américains ont rapporté qu’Israël a informé la Maison Blanche peu avant le début de l’attaque en Iran. Il y avait une coordination totale entre Israël et les États-Unis avant l’attaque, malgré les fuites provenant du Pentagone ces derniers jours – et malgré les fuites de documents des services de renseignement du Pentagone, qui opèrent dans la plus grave incompétence.
Les Téhéranais fuient dans les rues en panique
Des témoignages sont venus d’Iran ce soir sur la panique des habitants suite aux bombardements, notamment à Téhéran suite aux intenses explosions entendues. Selon les témoignages de Téhéran, « les habitants sont descendus en masse dans les rues », et des vidéos distribuées cette nuit depuis l’Iran montrent de longues files d’attente devant plusieurs stations-service – même si Tsahal ne frappe aucune installation pétrolière. Selon « Iran International », un média d’opposition, un habitant de Téhéran a déclaré que « l’intensité de l’explosion était si forte que les fenêtres de la maison ont tremblé. De la fumée a commencé à s’échapper d’une raffinerie ».
Israël change l’équation
Le New York Times a rapporté qu’on entend des explosions non seulement à Téhéran mais également à Ispahan, Mashhad et dans la province iranienne du Kurdistan. « Les explosions à Téhéran sont terminées, mais les tensions demeurent », a rapporté le journal auprès des habitants environ une heure après les premiers rapports sur les attaques. Des responsables israéliens proches du dossier ont déclaré, sur fond de panique manifeste à Téhéran : « C’est comme ça quand on perd le contrôle. Ils n’ont aucune idée de ce qui se passe. Il n’y a pas de système d’alarme à Téhéran. Les citoyens sont hystériques. Pour la première fois depuis la guerre Iran-Irak, Téhéran est attaqué. Israël change l’équation. »
La télévision d’État iranienne a effectivement rendu compte des explosions ce soir, mais a affirmé que certaines d’entre elles pourraient être dues à l’activité des systèmes de défense. Plus tard dans la nuit, l’Iran s’est assuré de présenter que « les affaires vont comme d’habitude » et a affirmé que la situation dans les deux aéroports de Téhéran était « routinière ». Des enregistrements présumés d’Iraniens se moquant d’Israël et « recherchant les dégâts » causés par les attaques ont circulé sur les réseaux sociaux.
Les systèmes de défense iraniens totalement impuissants
Dans « Sabrin », une agence de presse affiliée aux milices pro-iraniennes, des responsables iraniens auraient déclaré : « L’attaque israélienne est limitée. Nous avons abattu toutes les cibles aériennes hostiles et il n’y a pas de dommages significatifs à la sécurité. » Une source proche du dossier a déclaré en réponse à ces affirmations qu’il n’y avait eu aucune interception réussie par les systèmes de défense iraniens. « C’est un mensonge, il y a eu un échec complet – zéro interception », a déclaré la source.
La Maison Blanche, qu’Israël, selon des informations américaines, avait informée à l’avance de l’attaque en Iran, a précisé ce soir que l’armée américaine n’y était pas impliquée. « Nous comprenons qu’Israël mène des attaques ciblées contre des cibles militaires en Iran en état de légitime défense, en réponse à l’attaque de missiles balistiques contre Israël le 1er octobre », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche. Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont été informés de l’attaque.
Parallèlement aux attaques en Iran, on a également signalé une attaque israélienne en Syrie ce soir. Au Centre syrien de surveillance des droits de l’homme, une organisation d’opposition basée à Londres, on déclare qu’on a repéré des avions israéliens dans le ciel de la campagne de Daraa en Syrie – et que des explosions ont été entendues à Homs et à Damas. Selon certaines informations, parmi les cibles figuraient des batteries de défense aérienne à Homs et une base radar à Suweida. » Le ministère syrien de la Défense a confirmé plus tard qu’il y avait eu une attaque israélienne, vers 14 heures, et affirmé qu’elle visait des sites militaires dans le sud et le centre du pays.
Opérations parallèles
L’armée israélienne a lancé une attaque d’artillerie sur le camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans la bande de Gaza, dans le cadre d’une série de frappes plus larges dans la région, comprenant des attaques aériennes et terrestres contre des bastions terroristes, selon les médias israéliens.
Israël a également attaqué des cibles en Syrie, l’armée syrienne confirmant que l’armée israélienne avait frappé des sites dans le centre et le sud de la Syrie.
On a également signalé des explosions en Irak dans le cadre d’une série de réponses à l’Iran et à ses groupes mandataires dans toute la région.
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