Trump suspend le financement les villes qui boycottent Israël

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L’administration Trump suspend le financement des catastrophes pour les États et les villes qui boycottent Israël

Les États-Unis conditionnent des aides d’urgence au rejet du boycott d’Israël
Sous l’administration de Donald Trump, une directive controversée lie désormais certains financements fédéraux à la position adoptée par les États et les villes vis-à-vis d’Israël. Désormais, pour bénéficier d’une partie des aides destinées à la préparation aux catastrophes naturelles, les collectivités doivent attester qu’elles ne participeront pas à des campagnes ciblant les entreprises israéliennes.

Ce changement de politique concerne potentiellement au moins 1,9 milliard de dollars de fonds alloués par l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA). Ces ressources sont essentielles pour de nombreuses administrations locales : elles permettent notamment de financer les équipements de secours, les salaires des agents de gestion des crises ou encore les systèmes d’alimentation d’urgence.

Selon des documents consultés, une clause exige désormais des États qu’ils certifient l’absence de tout désengagement commercial vis-à-vis d’Israël pour pouvoir accéder à ces ressources. L’objectif est clair : s’opposer fermement au mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), qui appelle à exercer une pression économique sur Israël pour dénoncer sa politique à l’égard des Palestiniens.

Le levier budgétaire au service d’une politique étrangère
Cette orientation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une série de mesures visant à conditionner les financements fédéraux à des objectifs politiques précis. En juillet de la même année, la FEMA avait déjà annoncé que les États devraient consacrer une part de leurs crédits anti-terrorisme à lutter contre l’immigration clandestine, autre priorité du gouvernement Trump.

La nouvelle condition israélienne fait écho à la volonté du Département de la Sécurité intérieure (DHS) de lutter contre le mouvement BDS, jugé comme étant motivé par de l’antisémitisme. Une position assumée dans un communiqué du DHS affirmant : « Le DHS appliquera toutes les lois et politiques anti-discrimination, y compris celles visant le mouvement BDS, qui est expressément fondé sur l’antisémitisme ».

Une portée plus symbolique que coercitive ?
Dans les faits, au moins 34 États américains disposent déjà de lois ou de réglementations interdisant ou condamnant le BDS, selon une étude de l’Université de Pennsylvanie. Cela signifie que la nouvelle exigence fédérale, bien que symboliquement forte, pourrait ne pas entraîner de changements majeurs sur le terrain dans de nombreux territoires.

Cependant, son impact pourrait se faire sentir davantage dans les grandes métropoles, notamment par le biais du programme de prévention du terrorisme destiné aux zones urbaines denses. Un nouveau volet de ce programme, doté de 553,5 millions de dollars, exige que les villes concernées respectent la politique fédérale relative à Israël pour bénéficier des fonds.

Parmi les bénéficiaires attendus, New York figure en tête avec une allocation prévue de 92,2 millions de dollars. Les critères d’attribution de ces fonds sont basés sur une évaluation du risque relatif de terrorisme, selon l’analyse effectuée par la FEMA.

Une politisation croissante des fonds fédéraux
Cette utilisation ciblée des ressources publiques illustre une tendance grandissante à instrumentaliser les budgets fédéraux pour promouvoir certaines lignes idéologiques ou diplomatiques. Elle soulève des interrogations sur l’indépendance des gouvernements locaux face à des politiques nationales imposées par des moyens financiers.

Alors que les catastrophes naturelles n’épargnent aucun État, et que les menaces sécuritaires concernent tout le territoire, conditionner les aides à des positions politiques étrangères pourrait alimenter des tensions entre le gouvernement fédéral et les autorités locales.

L’administration Trump assume pleinement cette orientation, inscrite dans sa stratégie plus large de soutien inconditionnel à Israël, mais elle ouvre la voie à de possibles conflits juridiques ou politiques, notamment dans les États où la liberté d’expression commerciale pourrait entrer en collision avec ces nouvelles obligations.

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