Trump est-il en train de « vaciller » sur la question iranienne ?
par Majid Rafizadeh
Oh oh. Le président américain Donald Trump aurait limogé une « série de responsables pro-israéliens dans le cadre d’une « correction de cap » d’America First », et « Trump recherche un colombe iranien pour prendre la tête du Conseil de sécurité nationale pour le Moyen-Orient, tout en faisant pression pour un accord nucléaire », selon Middle East Eye.
L’Iran utilise ses centrifugeuses pour enrichir l’uranium à des niveaux élevés. L’uranium hautement enrichi n’est nécessaire que pour les armes nucléaires. Pas d’uranium hautement enrichi, pas de bombe nucléaire. Une seule centrifugeuse d’enrichissement d’uranium en possession de l’Iran est une arme nucléaire en devenir.
Si le Congrès américain pouvait adopter dès que possible un projet de loi empêchant les États-Unis d’autoriser l’utilisation de centrifugeuses en Iran, cela constituerait un énorme avantage pour la sécurité américaine et mondiale.
Pendant ce temps, les ennemis de l’Amérique – la Russie, la Chine, la Corée du Nord et le Venezuela – attendent de voir si les États-Unis ont réellement du cran avant de décider s’il est sûr pour eux de passer à l’offensive à nouveau.
Il ne s’agit pas d’un bellicisme, mais d’un dernier recours lorsque la diplomatie échoue et que la survie est en jeu. Israël et les États-Unis ont parfaitement le droit de se défendre – et de défendre la région – contre un régime qui cherche ouvertement à les exterminer.
Malheureusement, Trump a donné à l’Iran à plusieurs reprises des raisons de miser sur cette situation. D’abord, en janvier, il a déclaré au Hamas qu’il devait livrer tous les otages, sinon « l’enfer éclaterait ». Le Hamas n’ayant rien fait de tel, Trump a réagi avec fracas : rien. Mieux encore, Trump a semblé « jeter Israël sous le bus ». Parfait !
Puis, le 7 mars, Trump a envoyé une lettre à Khamenei indiquant que l’Iran avait deux mois pour démanteler son programme nucléaire… Hmm. Nous sommes en juin et l’Iran enrichit plus d’uranium que jamais. Pas étonnant que le régime iranien pense avoir une quinte flush royale.
Le régime iranien a vu ce qui est arrivé à Mouammar Kadhafi en Libye lorsqu’il a renoncé à son arsenal nucléaire. Il a également vu ce qui est arrivé lorsque l’Ukraine, grâce au Mémorandum de Budapest de 1994 – signé par l’Ukraine, la Russie et les États-Unis – a renoncé à son arsenal nucléaire. La leçon qu’ils en ont certainement tirée est la suivante : pas d’armes nucléaires, pas de puissance. L’Iran n’abandonnera pas volontairement ce qu’il considère comme sa police d’assurance pour gouverner le pays à jamais.
Face à la menace nucléaire iranienne, Israël ne se contente pas d’en comprendre les enjeux, il les vit pleinement. Tout accord conclu sans son assentiment est non seulement illégitime, mais aussi sans valeur. Sa voix n’est pas facultative, elle est indispensable. Trump rendrait service au monde en mettant un terme définitif au programme d’armement nucléaire iranien et en laissant Israël y accéder.
Le Dr Majid Rafizadeh est politologue, analyste diplômé de Harvard et membre du conseil d’administration de la Harvard International Review. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère des États-Unis
Source: gatestoneinstitute.com
Sur la photo : le président iranien Massoud Pezeshkian assiste au déploiement d’un missile « Qasem Soleimani » lors d’un défilé militaire à Téhéran, le 21 septembre 2024. (Photo : Atta Kenare/AFP via Getty Images)
JForum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site