Trump annonce qu’il rencontrera les Iraniens
Trump évoque un accord nucléaire mais minimise son importance après les frappes américaines
Lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion du sommet de l’OTAN à La Haye, Donald Trump a fait une série de déclarations remarquées concernant les relations tendues entre les États-Unis et l’Iran. L’ancien président américain, en posture de retour politique, a affirmé que des pourparlers étaient prévus avec les dirigeants iraniens la semaine suivante, en vue d’un éventuel accord sur le programme nucléaire de la République islamique.
Toutefois, Trump a immédiatement nuancé cette annonce en estimant que l’intérêt même d’un accord pourrait être remis en cause par les conséquences dévastatrices des frappes américaines menées contre des installations nucléaires iraniennes. Selon lui, l’ampleur des dégâts infligés à ces sites rendrait tout accord moins urgent, voire superflu.
Des frappes aux effets stratégiques
Trump a insisté sur l’efficacité des opérations militaires américaines, qu’il n’a pas hésité à comparer aux bombardements historiques d’Hiroshima. Selon lui, les frappes sur les installations nucléaires iraniennes ont provoqué un tournant décisif dans le conflit latent entre Israël et l’Iran, stoppant momentanément l’escalade. Il a déclaré : « Cela a mis fin à la guerre comme Hiroshima a mis fin à la Seconde Guerre mondiale. »
En s’appuyant sur des informations provenant de la Commission israélienne de l’énergie atomique, Trump a affirmé que l’ensemble de l’uranium enrichi iranien était stocké dans les sites visés par les frappes. « Il est très difficile de le déplacer », a-t-il souligné, suggérant que l’Iran se retrouverait temporairement paralysé dans ses ambitions nucléaires.
Un retour possible des tensions
Malgré ces déclarations, Trump n’a pas exclu une possible reprise des hostilités. Il a estimé qu’Israël comme l’Iran étaient « fatigués et épuisés » par les récents conflits, mais il a aussi averti : « Cela peut-il recommencer ? Je suppose qu’un jour, oui. Peut-être bientôt. »
Il a même révélé avoir personnellement joué un rôle pour éviter une escalade majeure, déclarant qu’il avait convaincu Israël de rappeler une formation de 52 avions de chasse en route vers l’Iran après une violation du cessez-le-feu. Ce geste, selon lui, aurait évité une amplification immédiate du conflit.
Maintien de la pression économique
Interrogé sur la politique de sanctions, Trump a affirmé que les États-Unis maintenaient leur stratégie de « pression maximale ». Il a toutefois reconnu avoir permis à l’Iran de vendre du pétrole à la Chine, expliquant que Téhéran aurait besoin de fonds importants pour reconstruire ses infrastructures après les destructions subies.
L’ancien président a également confirmé une information publiée par le Jerusalem Post selon laquelle l’Iran avait informé à l’avance les États-Unis d’une attaque sur leur base au Qatar, précisant que tous les soldats avaient pu évacuer à temps. Selon lui, l’alerte avait permis d’éviter toute perte humaine lors de cet assaut de 13 heures.
Attaques médiatiques et autodéfense
Fidèle à sa ligne rhétorique habituelle, Trump a également profité de l’occasion pour critiquer violemment certains grands médias américains. Il a qualifié les reportages de CNN et du New York Times de « fake news », insinuant qu’ils minimisent les succès américains ou qu’ils dramatisent les intentions iraniennes.
En résumé, Donald Trump a adopté une posture ambivalente : d’un côté, il affirme ouvrir la voie à de nouvelles discussions avec Téhéran ; de l’autre, il considère que les frappes récentes ont peut-être déjà atteint les objectifs que ces négociations pourraient poursuivre. Cette stratégie, mêlant démonstration de force et ouverture diplomatique, reste fidèle à l’approche de l’ancien président sur la scène internationale.
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