Très écouté en Israël, Récompensé par le prix Turing, Yoshua Bengio est une des figures mondiales de l’intelligence artificielle.

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Il est le scientifique le plus cité au monde. Fin octobre, Yoshua Bengio, a rejoint le philosophe Michel Foucault dans l’enviable catégorie des spécialistes cités plus d’un million de fois par leurs pairs sur Google Scholar. Alors, lorsque ce spécialiste récompensé du prix Turing s’inquiète de l’évolution de la technologie qu’il a contribué à créer, sa voix porte. « Il y a un an, les risques restaient assez théoriques, depuis, nous avons des exemples en simulation d’IA qui trichent ou qui tentent de se copier pour ne pas être remplacées », avertit le chercheur qui partage désormais son temps entre l’université de Montréal et deux organismes qu’il a créés, LawZero et l’Institut québécois de l’intelligence artificielle Mila. Entretien.

L’Express : Les progrès de l’IA vous inquiètent-ils autant qu’il y a un an ?

Yoshua Bengio : Je suis optimiste sur notre capacité à trouver des solutions techniques qui empêcheraient de perdre le contrôle sur l’IA. Mais je suis inquiet de la faiblesse de l’action politique dans ce domaine. Certes, il y a une prise de conscience progressive des risques et de l’importance de la souveraineté dans l’IA. Elle va devenir un instrument de pouvoir, d’abord économique, puis politique, dès lors qu’une grande partie de la croissance sera tirée par ses avancées. Si les Européens ne possèdent pas d’IA de pointe leur permettant d’être compétitifs, ils seront d’ailleurs à la merci des décisions de compagnies ou de gouvernements d’autres pays. Je suis cependant inquiet de voir la puissance des forces qui s’opposent à toute régulation de l’IA, notamment aux Etats-Unis.

L’EXPRESS.

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