La prochaine cible d’Israël ? Le nouveau trafic de drogue des Houthis.
Les autorités yéménites sont alarmées par les tentatives des Houthis de faire entrer clandestinement le stimulant Captagon en Arabie saoudite, alors que les frappes aériennes israéliennes ont ciblé pendant la nuit des ports contrôlés par l’organisation terroriste soutenue par l’Iran.
par Shachar Kleiman
Des sources au Yémen rapportent que les Houthis ont trouvé une nouvelle source de revenus ces derniers mois. L’organisation terroriste s’est lancée dans le trafic de Captagon, un puissant stimulant surnommé « la cocaïne du pauvre », pour financer ses opérations.
Cette semaine, le gouvernement yéménite reconnu internationalement a annoncé la saisie d’un camion transportant 13 000 comprimés de Captagon en provenance du territoire contrôlé par les Houthis. Selon certaines informations, une unité des gardes-frontières a intercepté une tentative d’introduction clandestine de 13 750 comprimés en Arabie saoudite par le poste-frontière d’Al-Wadi’a, dans le centre-nord du pays.
Amir al-Azab, commandant du bataillon au poste-frontière, a déclaré qu’à l’arrivée du camion au poste-frontière, les soldats ont eu des soupçons. Une fouille minutieuse a permis de découvrir la drogue, malgré des efforts sophistiqués pour la dissimuler. Une source sécuritaire yéménite a déclaré aux médias locaux que le conducteur avait été arrêté et remis aux autorités compétentes pour être poursuivi.
Saisie de comprimés de Captagon en Syrie. Photo : AP
Le mois dernier, une autre tentative de contrebande houthie vers l’Arabie saoudite a été déjouée, impliquant plus de 1,5 million de comprimés dissimulés dans un camion. Parallèlement, la police d’Aden, dans le sud du pays, a révélé que les Houthis exploitaient une importante usine de production de Captagon dans le nord-ouest du pays. D’autres rapports indiquent que des usines pharmaceutiques de Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, ont été converties pour fabriquer ce médicament, devenu un fléau social répandu dans les pays arabes.
Pendant des années, la Syrie a été le centre de la production de Captagon. Mais après la chute du régime de Bachar el-Assad, les nouveaux dirigeants islamistes du pays ont entrepris de démanteler les réseaux autrefois gérés par l’entourage proche du dictateur. Dans ce vide, les Houthis auraient saisi l’occasion de dominer le commerce du Captagon, engrangeant d’importants profits pour consolider leur domination.
Troupes houthies au Yémen. Photo : EPA
Opération Drapeau Noir
Face à ces événements, les Houthis tentent de dissimuler les conséquences des frappes aériennes israéliennes menées dans le cadre de l’opération Drapeau Noir et ont interdit la publication d’images en temps réel. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée de l’air israélienne a frappé des dizaines de cibles dans le nord du Yémen, notamment des infrastructures dans les ports de Hodeïda, Salif et Ras Issa, contrôlés par les Houthis.
D’autres frappes ont visé une centrale électrique et le navire « Galaxy Leader », détourné par les Houthis il y a environ deux ans. L’équipage a été libéré, mais le navire a depuis été réaffecté à des activités terroristes en mer Rouge. Un porte-parole des Houthis a affirmé que leurs systèmes de défense aérienne avaient repoussé l’attaque et qu’en représailles, des missiles balistiques et des drones avaient été lancés vers Israël. En réalité, Israël a identifié un tir de missile et a tenté de l’intercepter.
Source: ILH
JForum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site
