Terouma 5785: des offrandes dans un but d’élévation spirituelle
La Sidra de cette semaine à laquelle, selon les années est ajoutée la « parashat shekalim », (puisque nous venons de célébrer l’entrée du mois de Adar), nous entretient des offrandes qui doivent être faites par le peuple. Si le mot terouma est généralement traduit par offrande, il contient en lui la notion d’élévation puisque ce vocable provient du verbe leromem élever, et donc de la racine resh-mem sofit. Le mot cieux se dit également méromim. Ceci faisant allusion au fait que chaque offrande est faite dans un but d’élévation spirituelle.
HaShem, dans une certaine logique décroissante, cite les différents matériaux dont on aura besoin pour la construction du Mishkan (Tabernacle) et pour l’exercice du culte ainsi que tout ce dont auront besoin les Cohanim pour exercer leur sacerdoce. Or, Argent, Cuivre etc….(shemot – exode- chapitre 25, versets 3 à 7 inclus)…
De ces métaux plus ou moins précieux, l’énumération passe aux offrandes de tissus, d’aromates, d’huile et soudain, il est question d’offrir des pierres précieuses ou semi-précieuses dont le coût est plus élevé que l’or……
Les grands exégètes de la Torah ne tombent pas toujours d’accord avec leur façon d’interpréter le texte saint mais ils se reposent tous sur des « preuves » et des raisonnements qui font comprendre qu’ils sont tous dans le vrai.
Parmi les commentaires classiques nous avons Rashi, le Ramban, Rabbénou Behayé, le Kli Yakar et le Ohr HaHayim ainsi que le Rama grâce auquel nous comprenons mieux les pensées profondes du commentateur de Troyes.
Parfois, nous avons aussi recours aux Midrashim, ou aux Aggadoth : Midrash Rabba, Tanhouma, Pirké dé Rabbi Eliezer, le Yalkouth Shimôni ou le Yalkout Réouvéni et autres.
Nous devons donc retenir que la terouma, l’offrande, fait allusion à un but d’élévation spirituelle.
Ce qui préoccupe les Sages est, d’une part le nombre des éléments cités, puis, quel est le motif pour lequel, après avoir cité les différentes offrandes, il est question d’objets très précieux et pourquoi ces pierres ne sont-elles pas citées en premier lieu mais bien à la fin…….
Une TEROUMA est une offrande mais les commentateurs ont fait, à propos des trois premiers versets de cette péricope des remarques grammaticales pour essayer d’expliquer à tous le sens caché de ce texte d’apparence très simple et pourtant d’un niveau si élevé.
En prenant en considération les quatre niveaux d’acception de la Torah que l’on désigne sous le sigle « PaRDèS » c’est-à-dire Pshatt le sens simple ou littéral, le Rémez ou le sens par allusion, le Drash ou sens par paraboles et le Sod ou sens caché, nous allons pouvoir disséquer le mot TEROUMA qui nomme la parasha et en effet : le texte de la Torah nous enseigne :
וידבר ה’ אל משה לאמור : דבר אל בני ישראל ויקחו-לי תרומה מאת כל-איש אשר ידבנו לבו תקחו את-תרומתי : וזאת התרומה אשר תקחו מאתם זהב וכסף ונחושת :
L’Éternel parla à Moïse en disant: Parle aux enfants d’Israël qu’ils prennent pour moi un prélèvement de tout homme que portera son cœur, vous prendrez mon prélèvement. Et voici l’offrande que vous recevrez d’eux, l’or, l’argent et le cuivre.
Rashi fait remarquer que la racine du mot Terouma est « larom » c’est-à-dire élever tout comme dans le mot prélèvement fait-il remarquer en signalant aussi que terouma c’est également « hafrasha » qu’est-ce à dire ?
Lorsque l’on fait une offrande, on prélève on prend une partie d’un tout et, lorsqu’on sépare cette partie du tout cela se nomme hafrasha –raison pour laquelle certains désignent la halla que l’on prélève de la pâte à pain comme une terouma-.
Quel est le sens donc de ces mots soulignés en bleu dans le texte qui nous ordonne de prendre une offrande, et ce, de différentes façons? En effet s’il s’agit d’une offrande elle n’est pas à prendre il faut attendre qu’elle soit donnée et, s’il faut la prendre presque de force c’est que ce qui est pris ne nous appartient pas.
En effet, même si nous vivons dans le leurre que quelque chose nous appartient il ne nous appartient pas vraiment car, tout ce qui semble être à nous n’est, en réalité, qu’à l’Eternel, qui nous en donne la jouissance si nous le méritons…
Rien ne nous appartient, tout est à D. car c’est D. qui nous a permis d’avoir les facultés d’arriver à ce que l’on est, car c’est D. qui nous a permis d’avoir ce dont nous disposons, et non pas ce que nous avons.
Les biens terrestres dont il nous est permis de jouir ne sont qu’un prêt pour lequel nous aurons des comptes à rendre le moment venu (jusqu’à 120 ans), car comme il en est question dans la parasha précédente « mishpatim », l’homme doit procéder au maasser c’est-à-dire de prélever la dîme pour faire la tsedaka qui n’est pas une charité comme on le traduit souvent mais qui est une tentative si on peut s’exprimer ainsi de rétablir la justice entre les hommes pour essayer de faire en sorte que celui qui en a les moyens, puisse aider celui qui n’a pas la possibilité/faculté de subvenir à ses besoins. Nous reviendrons en détail sur l’analyse du mot tsedaka d’après le Ramak
Si donc, ce que nous « avons » ne nous appartient pas comment ferons-nous une offrande ? C’est parce que nous avons le devoir d’essayer de nous élever, d’élever notre âme, vers des sommets de sainteté, car nous devons nous efforcer de nous élever de lever nos bras comme si nous aurions voulu nous élancer vers l’Absolu et c’est dans ce sens que nous devons faire une offrande et, c’est ce raisonnement qui va nous permettre de comprendre pourquoi le texte répète à trois reprises le mot offrande et le verbe prendre tout en présentant de légères différences.
L’apposition des deux mots terouma et ykehou (prendront) montre que l’offrande doit se faire volontiers et par amour pour le Créateur mais que les Leviim doivent prendre ces offrandes.
En ce sens un autre mot vient nous parler de la façon que l’on met à donner: selon son cœur. C’est donc par amour pour D. que nous devons chercher à nous élever par le biais d’une offrande jusqu’aux sphères supérieures, mais aussi par amour du prochain.
Ces offrandes qui sont obligatoires sont minimes de manière à mettre pauvres et riches au même niveau c’est pour cela aussi que le dénombrement (voir parashat shekalim) le demi-shekel (mahatsit hashekel) est imposé et c’est avec ceci, qui aura été offert par tous avec amour et soumission à la Torah, que les bêtes présentées aux sacrifices seront acquises, de même que les vêtements sacerdotaux et tout ce qui servira au fonctionnement quotidien du Temple.
Les offrandes sont à prendre de tout un chacun et, pour la troisième terouma chacun aura le devoir d’offrir parmi les fournitures énumérées ce qu’il aura envie d’offrir selon ses moyens.
Le midrash nous rapporte d’ailleurs une très belle histoire en nous confiant que les femmes ont offert pour la plupart des ustensiles en cuivre parce que, lorsque les Hébreux étaient encore en Egypte et que les maris rentraient chez eux harassés par le labeur quotidien, les femmes se servaient de leurs ustensiles en cuivre pour se faire belles et encourager leur mari à procréer. C’est pour honorer la vertu de ces femmes que les ustensiles en cuivre offerts par les femmes eurent une part dans la construction du Temple.
Ce Temple qui va être la Maison de D. Mais n’est-ce pas un contre-sens de construire une maison pour D.? Car D. est partout toujours !!! En fait, le Temple va servir à permettre aux humains de mieux se concentrer ou mieux d’imaginer que D. siégeant au-dessus du Sanctuaire, l’homme va se hisser vers la Sainteté, vers l’Ineffable. Et, le Temple sera le lieu où tous pourront se réunir pour ensemble unir leurs pensées et leur vœux pour prier et rendre grâce, à heure fixe chaque jour.
Le Zohar va nous donner son interprétation du mot Terouma. Le Zohar va décomposer le mot en tarom ha c’est-à-dire que le HE va se retrouver élevé car le HE est l’une des lettres du Tétragramme (ou nom de D. qui s’écrit en 4 lettres hébraïques) et que le Zohar scinde en deux parties: les deux premières lettres qui résideront dans les sphères supérieures et les deux dernières dans ce monde ci parmi les hommes) la réflexion du Zohar nous permet de comprendre le mot terouma en tarom hé c’est-à-dire élève le hé de la deuxième partie du Tétragramme des sphères inférieures vers les sphères supérieures. C’est ainsi que D. va séjourner parmi Ses enfants qui s’efforceront à s’élever vers la Sainteté.
Si donc ce que nous « avons » ne nous appartient pas comment ferons-nous une offrande ?
Nous avons le devoir d’essayer de nous sublimer, d’élever notre âme, vers des sommets de sainteté, car nous devons nous efforcer de lever nos bras comme si nous avions voulu nous élancer vers l’Absolu et c’est dans ce sens que nous devons faire une offrande.
C’est par ce raisonnement que nous pourrons comprendre pourquoi le texte répète à trois reprises le mot offrande et le verbe « prendre » tout en présentant de légères différences car il y a une condition à cette terouma : אשר ידבנו ליבו. C’est que chaque individu présente son offrande de « bon cœur » : l’offrande doit se faire volontiers (du mot nedava don) et par amour pour le Créateur.
En ce sens un autre mot vient nous entretenir de la façon de donner: selon son cœur. C’est donc par amour pour D. que nous devons chercher à nous élever par le biais d’une offrande jusqu’aux sphères supérieures.
Ces offrandes qui sont obligatoires sont minimes de manière à mettre pauvres et riches au même niveau c’est pour cela aussi que le dénombrement (voir parashat shekalim) le demi shekel (mahatsit hashekel) est imposé et c’est également dans un souci d’égalité entre tous les membres du peuple, que les bêtes présentées aux sacrifices seront acquises.
Le Ohr HaHaïm commente déjà les trois mots désignant les métaux précieux : l’or (zahav), l’argent (kessef) et le cuivre (nehoshet) de cette façon :
– les lettres de zahav (or) sont les initiales des mots suivants Zé Hanoten Bari ou celui qui donne est en bonne santé autrement dit rien ne manque à ce donateur et il donne avec largesse.
– les lettres de kessef (argent) sont les initiales des mots suivants Keshéyesh Sakana, podé ou, si l’on préfère, lorsque quelqu’un est en danger, il fait un don pour se racheter.
– les lettres de nehosheth (cuivre) sont les initiales des mots suivants Nimtsa Holé SHéamar Tenou ou il y a un malade qui se sait très mal en point et ordonne à ses héritiers de donner après……..
Cependant, les exégètes donnent une explication au fait que l’or soit inscrit en premier et le fait que l’or entre en grande part dans l’apparat du Mishkan et de tous les ustensiles dont devra se servir le Cohen: la menora, la table, les kerouvim…. : l’or utilisé pour le mishkan vient expier l’or dont était fait le veau.
En dehors de la très grande disponibilité dont fit preuve Moïse vis-à-vis d’HaShem, il fut l’homme le plus humble que la terre ait porté. Cette qualité fut très appréciée du Très Haut. En revanche, l’orgueil et la suffisance insupportèrent HaShem. C’est pourquoi, la conduite des « Nessiim » ou Princes des douze tribus déplut à l’Eternel et voici la raison pour laquelle l’homme doit être prudent dans ses jugements, ses évaluations et ses propos : en effet, l’Eternel demande à chacun de faire un don : chacun selon ses moyens ou chacun selon son cœur.
Les Princes d’Israël se concertèrent, et, de bon cœur, ont pensé que si les offrandes ne suffisaient pas, eux, Princes des tribus d’Israël, représentant les douze fils de Jacob, complèteraient ce qui manquerait. La faute est venue du fait qu’ils ont douté du bon cœur des Enfants d’Israël, même si, en soi, la proposition provenait d’un cœur large et bien disposé.
D’où provenaient les matières premières demandées pour le Mishkan ? N’oublions pas que le peuple était encore dans le désert !!! Pour les métaux précieux, nous savons pertinemment qu’en partant d’Egypte, le peuple s’était pourvu en ustensiles d’or et d’argent, les peaux de chèvres, la laine, l’huile et les aromates, ils en disposaient aussi, mais, ils devaient offrir des pierres précieuses pour le « éphod » et pour le pectoral.
D’où provenaient-elles ? Le Midrash précise que les Anané Kavod déposèrent devant chaque demeure de chacun des douze nessiim (Princes), les pierres de shoham (onyx) et les pierres représentant chaque tribu. En conséquence, le seul effort de chaque Nassi (prince) fut de s’incliner pour prendre la pierre déposée à son seuil pour la présenter au cohen et l’offrir.
Plusieurs Sages, dont le Ohr HaHayim, pensent que la proposition des Princes d’Israël démontre d’une tiédeur de sentiments et pas d’enthousiasme, et, ils ont aussi sous-estimé l’enthousiasme du peuple qui répondit à l’appel de dons avec chaleur et joie. Ceci, a provoqué le fait que les pierres d’Onyx et les pierres précieuses au lieu d’être citées en premier lieu, puisqu’elles sont d’une valeur à l’or, ont été enregistrées après l’offrande de l’huile et des aromates….
La nomenclature des différentes offrandes à faire a beaucoup préoccupé les grands exégètes de la Torah : Rashi, en les dénombrant, affirme que bien qu’on puisse en dénombrer 15, en réalité, il ne faut prendre en compte que 13 en argumentant son opinion sur le fait qu’en réalité le texte énonce trois sortes de laine : la bleue, la rouge et l’écarlate donc il ne s’agit que de différentes nuances mais pas de différentes sortes de matières.
Ce qui est important pour Rashi c’est le chiffre 13 car, lorsque le « Erev Rav » fondit l’or pour en faire une idole, ce n’est pas un veau mais 13 qui surgirent : un central et un par tribu. En conséquence, tous ces matériaux sont là en quelque sorte avec l’or pour racheter la faute du veau d’or.
Le Keli Yakar, pour sa part, estime qu’HaShem n’a pas éprouvé de différence dans qui a offert et quoi ni combien le principal étant que les offrandes ont été apportées de bon cœur. D’après ce grand sage, la lettre youd qui a été ôtée du mot « nessiim » est la preuve du mécontentement d’HaShem qui, lorsqu’IL le désire ajoute des lettres à des noms ou en retire tel que cela s’est produit pour Abram qui est devenu Abraham et à Saraï devenant Sara ou pour Hoshéa qui devint Yéhoshoua (Josué).
Le Midrash Tanhouma, à propos des 15 articles demandés, soutient l’opinion de Rashi et cite : le Saint béni soit-IL, après la faute du veau d’or explique :« A la sortie d’Egypte, JE vous ai donné 13 cadeaux vous M’en rendrez 13 au moment de la construction du mishkan. » De quoi s’agit-il ? Il s’agit disent les Sages des 13 mesures de Miséricorde.
Rashi bien qu’il soit question d’une liste de 15 produits à offrir soutient le fait qu’il n’y soit question de 13 sortes de choses en parallèle aux 13 sortes de sacrifices à faire, selon les circonstances et Rabbénou Behayé partage la même position: les sacrifices ont été institués non pas parce qu’HaShem en profite mais pour que l’être humain comprenne qu’une faute doit être rachetée de certaine façon. Le Ari, zal, soutient la même opinion.
La guemara Berakhot soulève une question : pourquoi Moïse n’a-t-il pas été chargé de la construction mais, au contraire, un enfant de 13 ans a été investi de cette tâche. En effet, Moïse fut étonné de cette décision divine mais il en comprit la justesse par le fait que Moshé, de par son rôle, représente l’attribut de Justice tandis que Betsalel, ce jeune homme de 13 ans, issu de la tribu de Yéhouda ; or le nom Yéhouda renferme le Tétragramme ramené à des dimensions terrestres/humaines en ayant la lettre daleth en son centre et de plus, le Tétragramme est le signe de l’attribut de Miséricorde.
Alors que le Nom Elo-kim est signe de l’attribut de Justice. Qui a été nommé pour seconder Betsalel ? Oholiav ben Ahisamakh de la tribu de …. Dan (justice). C’est ainsi que nous voyons les deux attributs se mêler : Justice et Miséricorde. Pourtant, au tout début du récit de la création du monde est inscrit le Nom Elokim !
A quel moment la Miséricorde est-elle apparue dans le monde par conséquent ? La réponse nous vient du Midrash qui nous rapporte que les Anges avertirent HaShem que l’homme ferait des sottises et qu’il n’était pas intéressant de créer l’homme et alors dit le Midrash revêtit la Midats HaRahamim (l’attribut de Miséricorde) et créa l’homme.
C’est la raison pour laquelle dans les 13 attributs de Rahamim il est écrit : « Vaya’avor al-panav vayikra : Ado-shem, Ado-shem, Kel Rahoum Vehanoun Erekh HApayim Verav Hessed VeEmeth »……. (Exode/Shemot 34,6) ce qui signifie en faisant référence au moment où HaShem passe devant Moïse qui se trouve sur le Mont Sinaï : HaShem passa devant lui et il proclama: « ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d’équité » (13 mots). Chaque terme contient beaucoup de signification mais, le fait que le Nom d’HaShem (Tétragramme est prononcé à deux reprises, l’une après l’autre est là pour signifier que l’homme est protégé par l’Eternel avant sa faute, et après cette faute.
Pour Rabbénou Behayé, il faut compter 15 offrandes car il y a un lien très fort et c’est pour cela qu’HaShem a demandé 15 matériaux : le Kli Yakar insiste sur le fait que le Mishkan et donc le Beith HaMikdash par la suite sont le moyen qui est offert à l’homme pour créer une véritable relation entre l’homme et le Créateur. Il en veut pour preuve le fait que Shlomo HaMelekh (le Roi Salomon) a écrit dans le Cantique des Cantiques, il est écrit : . מגדל דוד צאוורך(keMigdal David tsavarekh ou Ton cou est comme la Tour de David. Donc, nous disent les commentateurs, le cou représente le Sanctuaire, la tête (représentée par la La Divinité passa devant lui et proclama: « ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d’équité; lettre youd) qui a été créée à partir du Mont Moriah représente HaShem et le corps est Israël (représenté par la lettre hé). Le seul moyen qui relie D. à Ses créatures est le Temple avec tout ce qui s’y fait.
Or, dans le Temple, les salles des Hommes et les Salles des Femmes sont séparées par 15 marches. Tout comme il existe 15 psaumes dits « cantiques des degrés » (ou marches). Or 15 ce sont les lettres youd (10) et hé (5) qui ensemble forment le Nom de D. par lequel ou grâce auquel toutes les conditions requises pour avoir un enfant furent réunies pour Abraham et Sarah.
Les Sages (Hazal) affirment que c’est par ces deux lettres youd et hé formant le chiffre 15 que les mondes ont été créés: le monde d’ici-bas par la lettre hé et le monde d’en Haut par la lettre Youd (symbole du spirituel et de la Sainteté).
Pour Rabbénou Behayé la preuve qu’il faut compter 15 articles c’est parce que le Temple a été construit à Jérusalem par la 15ème génération depuis Adam.
Dans la guemara Haguiga on apprend aussi qu’entre ce monde et le monde futur il existe 15 « degrés » – sans rentrer dans les détails.
Et encore: la birkat Cohanim se compose de 15 mots et, lorsque les Cohanim prononcent ces mots, ils doivent tendre leurs bras et écarter leurs doigts pour qu’entre eux se glisse la Shekhina (présence divine) afin de parvenir vers les hommes.
Quoi qu’il en soit 13 ou 15, il convient de donner du meilleur de nous-mêmes en attendant que le troisième Temple descende du Ciel tout prêt et que nous puissions enfin prouver au monde entier que nous appartenons au Maître de l’Univers et que nous sommes ici sur notre Terre.
Caroline Elishéva REBOUH
JForum.fr
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