Tempête à la Cour suprême : irruption dans la salle et cris d’insultes

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Tempête à la Cour suprême : irruption dans la salle et cris d’insultes | Gantz appelle à emprisonner les fauteurs de troubles

L’audience à la Cour suprême concernant la nomination du juge Ben ‘Hamou a été interrompue à cause d’un tumulte sans précédent : cris, insultes et irruption de députés et de prévenus de l’affaire « Force 100 ». La classe politique s’est enflammée : Gantz et Lapid ont vivement condamné, tandis qu’Amitt a averti : « Je ne connais aucune démocratie où l’on se comporte ainsi dans un tribunal. »

JDN – Avraham Freind 

L’audience devant la Cour suprême au sujet des pétitions contre la nomination du juge à la retraite Yossef Ben ‘Hamou, chargé d’accompagner l’enquête sur l’affaire de la fuite vidéo de la base de Sdé Teiman, s’est tenue ce jeudi matin.

Les requérants – le Mouvement pour la qualité du gouvernement et l’Ordre des avocats – ont demandé d’empêcher le candidat du ministre de la Justice Yariv Levin de remplacer la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, dans le suivi de l’enquête. Cela fait suite aux soupçons selon lesquels l’ancienne procureure militaire générale, Yifat Tomer-Yerushalmi, aurait transmis à la presse une vidéo montrant des sévices sur un détenu palestinien, avant de dissimuler l’affaire.

Un tumulte inédit dès l’ouverture

Avant même le début de l’audience, une tension exceptionnelle a été constatée : la députée Tali Gottlieb, venue accompagnée d’accusés de l’affaire « Force 100 », s’est heurtée à des personnes présentes dans la salle et a exigé l’intervention des agents de sécurité du tribunal. Au cours des échanges houleux, des cris d’insultes ont été entendus, dont un lancé au président de la Cour suprême Yits’hak Amit : « Espèce d’ordure, espèce de kapo ! »
Cet incident a conduit à la suspension de l’audience et à l’évacuation d’une partie du public.

Lorsque l’audience a repris, la salle ayant été vidée, le président Amit a déclaré :
« Je ne connais aucun pays démocratique où l’on se comporte ainsi dans un tribunal. »
Des altercations ont également eu lieu à l’extérieur : une femme a lancé une insulte à l’un des prévenus de Force 100, qui a réagi avec colère avant d’être retenu par les agents de sécurité.

La Cour doit trancher

Le panel de juges – le président Amit, Yaël Wilner et Khaled Kaboub – doit décider s’il faut accepter la requête et contraindre l’État à choisir un autre candidat pour superviser l’enquête. La Cour avait déjà émis une ordonnance provisoire suspendant la nomination de Ben ‘Hamou « afin de préserver le statu quo », en attendant la décision finale.

Gantz appelle à emprisonner les fauteurs de troubles : « Ils veulent intimider l’État de droit »

Les événements ont provoqué de vives réactions politiques.

Condamnation de Lapid

Yair Lapid, président de Yesh Atid, a condamné sévèrement : « L’émeute provoquée par la députée Gottlieb et les membres de ‘Force 100’ est insupportable et impardonnable. Cela n’arriverait jamais aux États-Unis ou en Angleterre. Le ministre de la Justice et le président de la Knesset auraient dû défendre la dignité de la Cour, mais ce sont eux qui mènent l’incitation qui nous a amenés à ce point. »

Il a ajouté : « Nous ne remplacerons pas seulement le gouvernement, mais aussi le discours et les valeurs. »

Condamnation de Gantz

Benny Gantz, président de Bleu-Blanc, a également critiqué fermement : « Ceux qui ont fait irruption aujourd’hui au tribunal n’expriment pas une protestation. Ils cherchent à intimider l’État de droit. Ils doivent être arrêtés et emprisonnés. Transformer la Cour en arène politique est un danger pour la démocratie israélienne. »

Réponse de Sim’ha Rothman

À l’inverse, le président de la commission constitutionnelle, Sim’ha Rothman (Sionisme religieux), a attaqué la justice elle-même : « Le public a applaudi le représentant du ministre de la Justice, et en réponse, Amit a expulsé le public de la salle. Rien n’est plus symbolique. La Cour, depuis sa tour d’ivoire, est incapable d’affronter le public, mais exige un pouvoir illimité pour décider de tout. Un pouvoir sans responsabilité. »

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