Sur la souveraineté israélienne en Judée-Samarie

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Tzvi Souccot

Sur la souveraineté israélienne en Judée-Samarie

La Knesset relance le débat sur la souveraineté israélienne en Judée-Samarie
Une réunion inhabituelle, mais politiquement chargée, se tiendra dans les prochains jours au sein de la Knesset. Une sous-commission du Comité des affaires étrangères et de la défense va examiner les implications concrètes d’une éventuelle application de la souveraineté israélienne en Judée et Samarie, zones géographiques également connues sous le nom de Cisjordanie.

Cette session, convoquée par le député Tzvi Succot, président de la sous-commission dédiée à ces territoires, réunira des représentants de plusieurs ministères clés : la Défense, la Justice, l’armée israélienne (Tsahal) et le ministère en charge des colonies. Ce rassemblement d’acteurs institutionnels majeurs reflète la volonté affichée de traiter la question non plus comme un simple débat idéologique, mais comme une décision politique en voie de concrétisation.

Une réunion à portée symbolique et pratique
Selon le député Succot, il est temps de trancher sur le statut juridique de la Judée-Samarie, affirmant que l’avenir de ces territoires est intimement lié à celui de l’État d’Israël. Il appelle à saisir cette opportunité historique pour formaliser l’autorité israélienne sur ces zones, qui restent aujourd’hui soumises à un régime juridique hybride, entre droit militaire et gestion civile partielle.

Cette initiative survient dans un contexte politique tendu, mais porteur pour les partisans de la souveraineté. Plus tôt ce mois-ci, l’ensemble des ministres du Likoud, parti au pouvoir, ainsi que le président de la Knesset, ont signé une déclaration commune appelant à une application immédiate du droit israélien sur les territoires concernés. L’objectif affiché : que cette mesure soit votée avant la fin de la session d’été du parlement.

Un agenda politique assumé
L’appel des responsables politiques insiste sur la nécessité de passer à l’action, notamment à la lumière des « réalisations diplomatiques et sécuritaires » obtenues sous la direction du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils citent notamment la lutte contre les groupes soutenus par l’Iran et les efforts pour renforcer la sécurité nationale, estimant que l’application de la souveraineté en Judée-Samarie permettrait de « neutraliser une menace existentielle » intérieure.

Ce discours s’inscrit dans une stratégie de durcissement idéologique, dans laquelle la souveraineté sur ces territoires est vue non seulement comme une affirmation de droit, mais comme un acte de défense nationale et d’unification identitaire.

Des implications juridiques et sécuritaires multiples
La réunion de la Knesset ne se limitera pas à une déclaration d’intention. Les ministères concernés devront détailler les conséquences pratiques d’une telle mesure : modifications du statut légal des résidents, extension des services publics israéliens, intégration des infrastructures civiles, et réorganisation sécuritaire. Une telle initiative pourrait avoir des répercussions sur la coordination avec l’Autorité palestinienne, sur les relations internationales, ainsi que sur le quotidien des centaines de milliers d’Israéliens et de Palestiniens vivant dans ces zones.

Bien que le terme « annexion » ne soit pas employé par ses partisans, la démarche s’en rapproche sur le plan du droit international. Jusqu’à présent, la souveraineté israélienne n’a été appliquée qu’à Jérusalem-Est et au plateau du Golan — deux décisions largement contestées à l’international. Une mesure similaire en Judée-Samarie soulèverait donc de vives réactions, notamment de la part des alliés occidentaux d’Israël, bien que certains, comme les États-Unis sous l’administration Trump, s’y étaient montrés plus favorables.

Un signal fort à usage interne et externe
Au-delà de la portée juridique, cette réunion marque une volonté politique de remettre la souveraineté sur la table de manière concrète. Elle pourrait aussi être interprétée comme une tentative de préparer l’opinion publique à une évolution législative majeure, ou comme un message adressé à la communauté internationale à l’approche d’échéances diplomatiques ou électorales.

La discussion à venir constitue donc une étape stratégique pour les partisans de l’élargissement de l’autorité israélienne sur la Judée et la Samarie. Reste à savoir si les paroles se traduiront par des actes législatifs avant la fin de la session d’été, comme promis par les signataires de l’appel.

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