Plus de 2,5 millions d’élèves israéliens ont repris lundi le chemin de l’école pour l’année scolaire 2025-2026. Parmi eux, 180 600 enfants entrent au CP tandis que 149 000 élèves abordent leur dernière année de terminale avant de quitter le système éducatif.
Une pénurie d’enseignants préoccupante
Le ministère de l’Éducation fait face à une grave pénurie de personnel : 488 postes d’enseignants restent vacants, dont 216 dans les matières fondamentales. Cette situation contraint les établissements à réduire leurs heures de cours et parfois à confier deux classes à un même enseignant.
La crise s’aggrave avec le départ de plusieurs hauts responsables. Quatre cadres dirigeants ont annoncé leur démission à la veille de la rentrée, notamment deux inspecteurs nationaux d’anglais nommés il y a moins d’un an. Le ministère se retrouve ainsi sans supervision pour l’enseignement de cette matière stratégique.
Tensions politiques et sécuritaires
Cette rentrée se déroule dans un contexte particulièrement tendu. Des lycéens de dizaines d’établissements ont menacé de boycotter les cours pour manifester leur solidarité avec les otages, organisant des rassemblements aux portes des écoles. Le ministre de l’Éducation Yoav Kisch a fermement réagi, menaçant de sanctionner tout élève absent par un zéro disciplinaire.
Les tensions se cristallisent également autour d’un appel du conseil national des parents à porter des chemises jaunes en signe de soutien aux otages. Le ministre a préféré encourager le port du blanc, « couleur festive symbolisant l’unité et l’espoir ».
Parallèlement, plusieurs villes connaissent des grèves ponctuelles de parents protestant contre les dysfonctionnements du système éducatif.
Budget de sécurité arraché de justesse
La rentrée a failli être compromise par un différend budgétaire concernant la sécurisation des établissements scolaires. Après un bras de fer entre le ministère des Finances et celui de la Sécurité nationale, le gouvernement a finalement approuvé une coupe transversale de 0,6% du budget pour financer la protection des écoles.
Cette décision, adoptée par tous les ministres sauf Orit Stroock, Ofir Sofer et Betsalel Smotrich (absent), garantit une rentrée « dans un environnement protégé et sécurisé » selon les autorités.
Malgré ces défis multiples, la machine éducative israélienne s’est remise en marche, témoignant de la résilience d’un système sous pression.
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